Les Echos du Prétoire : rnAffaire BHM/WAIC : ATT ordonne une nouvelle expertise

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L’affaire BHM/WAIC qui a débouché sur l’incarcération et la séquestration de l’ex-PDG de la Banque de l’Habitat du Mali (BHM), affecterait le moral du Président de la République, selon des témoignages concordants. Il aurait été ébranlé dans ses certitudes au fur et à mesure que le temps passe, et que les preuves évidentes de l’innocence des prévenus eurent été établies. 
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rnLorsqu’il est apparu  au Président que l’incarcération de l’ex-PDG et du coaccusé a  cessé d’être populaire comme mesure et que le temps politique a eu raison de la fureur d’une opinion publique chauffée a blanc par la  rumeur d’un prétendu détournement des deniers publics, il aurait demandé une nouvelle expertise du projet avec l’implication du représentant des investisseurs allemands que l’on prétendait absent du financement du projet de la Mangueraie.
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rnCette nouvelle donne permettrait au Président de clore ce dossier en beauté, en dédommageant les partenaires étrangers de la banque et de rétablir la crédibilité du pays vis-à-vis de potentiels investisseurs,  candidats à l’aventure au Mali.
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rnLe Président a été poussé en première ligne dans ce dossier dans lequel il aurait agi comme dans un magasin de porcelaine, abimant l’autorité de la chose jugée en s’opposant à l’exécution d’une décision de justice, et allant jusqu’à congédier de hauts magistrats de la Cour Suprême. Le bénéfice politique de cette tragédie des juges était immense et comblait une attente de l’opinion excédée par les dysfonctionnements de la justice. Le Président, par ailleurs, réglait un vieux compte avec cette  puissante corporation des magistrats qui sortait d’un bras de fer à l’issue d’une grève illimitée  avec le pouvoir, comme dans un dîner de gala. Le temps  a estompé la fureur médiatique et le Président, comme à son habitude, a repris le dossier et lui imprima un nouveau souffle sous la contrainte des bailleurs de fonds et le poids moral de la parentèle des suppliciés du politique.
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rnLa nouvelle de l’arrivée des experts de l’Union Européenne aurait semé la panique dans les rangs de l’accusation qui avait fondé sa stratégie sur la valeur de l’expertise du projet minorée à souhait et à dessein par les agents de l’urbanisme. Cette valeur d’expertise permettait non seulement d’accréditer l’idée qu’il y a eu dissipation des fonds de la banque, mais aussi conduisait à la conclusion qu’aucun investissement étranger n’a été introduit dans le projet. Elle  justifia les accusations de détournement et l’expropriation forcée des Allemands qui auraient prétendu avoir apporté des ressources au projet sous forme d’importation des matériaux de construction par containers entiers et de règlement des prestations de service du  « viabilisateur ». C’est en anticipation des résultats de la mission que les personnes qui auraient été trempées dans la machination qui a conduit le Président à intervenir pour éviter une sanction de l’U.E, auraient tenté à nouveau de fausser le jugement du président en ajoutant de nouvelles accusations plus fantaisistes.
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rnEn effet, la Waic  aurait produit plusieurs factures réglées en Allemagne au « viabilisateur » Allemand de l’entreprise Schilive  et aux fournisseurs de matériaux de construction et de la station d’épuration. En ordonnant cette nouvelle expertise, le Président accède à une très ancienne requête de la Waic. Le résultat de la nouvelle expertise est l’enjeu majeur de ce dossier. En écartant d’entrée de jeu le rapport d’expertise de l’urbanisme, et en reprenant à zéro le travail d’évaluation du projet de la Mangueraie de Sebenikoro, c’est un épisode sulfureux d’une Affaire politico judiciaire qu’Att souhaite clore définitivement.

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