Les coulisses de la présentation de la DPG : Pr Dioncounda Traoré, le nostalgique

6
Dioncounda Traore
L’ex-président Dioncounda Traoré

C’est un ancien président de la République visiblement bien portant et plein de vie qui s’est pointé ce vendredi matin à l’Assemblée nationale du Mali.

 

A en croire le président de l’hémicycle, il était venu en qualité d’invité spécial.

 

 

Ancien président de la transition et non moins ex-président de l’institution parlementaire.

 

Tout de noir vêtu et avec son éternel écharpe blanc au cou, le Président Traoré avait du mal à cacher la nostalgie qui l’animait. Assis à droite du présidium, il s’est certainement remémoré le temps où il tenait le perchoir. Fera-t-il son retour à la prochaine législature ?

 

Rien n’est moins sûr, car il n’a pas officiellement pris sa retraite politique. Il faut par ailleurs le Pr Dioncounda Traoré vient d’ouvrir un cabinet de consultation dans la zone ACI 2000.

 

Assarid Ag Imbarcawane, un illustre inconnu à l’Assemblée

Assarid Ag Imbarcawane
assarid Ag Imbarcawane

Après avoir été battu à plate couture et contre toute attente dans son fief à Gao, l’homme qui comptabilise plus d’une vingtaine d’années à l’hémicycle a du mal à se défaire de cette institution. Il est très fréquent dans les couloirs et dans les locaux du groupe parlementaire Adema. Ce vendredi, il était là,  serrant la main à tous les passants qui ressentaient, pour beaucoup, de la peine pour lui. Avec son eternel accoutrement, il lui manquait juste l’écharpe et le macaron pour que son décor soit bien planté. Lui qui était vice- président de cette boite et qui était permanemment sollicité, passe aujourd’hui inaperçu dans ces couloirs qui ont vu ses années de gloire et de règne. Comme pour dire que la politique est cruelle et le destin est fatal !

 

 

Mariko en campagne de  séduction

Sur le chemin du lycée central de Bamako-coura, le probable prochain prisonnier, Oumar Mariko a fait feu de tout bois ce vendredi. Il était ridicule sans se rendre compte. Il abusait de son droit de motion qu’il utilisait presque chaque minute. Le tonitruant, à travers ces indispositions, voulait tout simplement se faire remarquer, puisse que ce jour de vendredi, il portait un Bazin brodé à la main, donc il fallait le montré à la télé pour que tout le monde le voit. Ça y est, tout le monde l’a vu et après quoi ? Mais, cela semble  ne pas l’empêcher le chemin de la prison. Sacré Mariko, il aurait inspiré la pitié, mais seulement, un multi récidiviste n’a pas droit à la clémence. Mariko, la justice attend. S’il l’a échappé la dernière fois puisse qu’il n’y avait pas de gouvernement en place pour saisir le président de l’Assemblée au sujet de la levée de son immunité parlementaire, maintenant c’est chose faite. Attendons voir. Les prochaines journées promettent d’être très chaudes pour lui.

 

Gassama ridiculisé par les siens

Ridicule et comique était l’honorable député élu à Yélimané, il s’agit du très turbulent Mamadou Hawa Gassama. Incapable d’être encadré par son groupe parlementaire, l’ayant envoyé sur la place public pour animer la galerie. Délibérément, ses amis du VRD voulaient l’utiliser comme dindon de la farce. Sinon, sa réaction au pupitre ce vendredi n’avait aucun rapport avec la DPG du Premier ministre. Il s’est cru en campagne électorale. Il commença par fustiger les actes posés par le Président depuis l’ascension de ce dernier à Koulouba, au lieu de critiquer la DPG. Mieux, il va jusqu’à exposer sa vie sur la place publique, sans vergogne. Le VRD a péché, opposant ne signifie pas se ridiculiser. Pourquoi Mody N’diaye et comparses ne l’ont pas encadré ? Voilà, la question que tout le monde se pose. Pauvre Gassama ignorant le règlement intérieur de l’institution malgré ses 4 mandats, il est à la merci d’hommes de peu de foi !

 

Un élu de Kita humilié par le président

Une humiliation, voilà comment peut-on appeler ce que le président de l’Assemblée Nationale a fait subir à l’honorable Drissa Namogo. Ignorant probablement le règlement intérieur de l’Assemblée, il a voulu focaliser son intervention sur des difficultés que vivent les populations de Kita, sa circonscription. Le Président Isaac l’arrêta net, en lui disant que tout mandat impératif est nul et qu’il n’a qu’à retourner consulter son groupe parlementaire.

 

 

Quelle humiliation pour ce jeune, qui a peiné avant de rejoindre son siège toute honte bue.

 

Karim Keita plaide pour une armée performante

L’honorable député de la commune II, Karim Keita a fait une intervention énergétique ce vendredi. Président de la commission défense de l’Assemblée, il dira que la colonne vertébrale de l’Etat est son armée, que notre pays a besoin d’un outil de défense et de sécurité à la dimension des menaces auxquelles il fait face. Il demanda au Premier ministre de mettre un accent particulier sur la dotation de nos forces armées en moyens financiers et matériels et à revaloriser les primes et les salaires.

 

 

Karim salue l’élaboration d’une loi de programmation militaire et accentue son intervention sur les services de renseignements performants pour accompagner et orienter l’ambition du Président de la République.

 

Kalilou Ouattara, l’indélicat

C’est un sacré énergumène ce Pr. Kalilou, après avoir passé tout son temps à féliciter le président et le Premier ministre au lieu d’aller à l’essentiel vu que son temps est compté. A la fin de son temps le président l’intima d’arrêter, il refusa catégoriquement et continua de parler. Ce dernier était obligé de crier de toutes ses forces pour le faire entendre raison et même là, il gesticulait en signe de protestation.

 

Saint Isaac, «le dictateur »

Il faut reconnaitre que Issaka Sidibé alias Saint Isaac, Président de l’hémicycle a un tempérament pas très loin de celui du Président IBK. On aurait cru qu’ils étaient des jumeaux, des véritables autoritaires, qui ne passent pas par mille chemins pour verser le contenu de leur bile sur vous. A chaque seconde, il se plaint des députés dont il faut le reconnaitre, ont des comportements parfois très « responsables ». On se croyait dans un cabaret. Tantôt au téléphone ou  dans les allées, ils pavanent fièrement en oubliant l’essentiel. Saint Isaac, lui est là pour les gronder. Ainsi, il appliqua à la lettre les dispositions du règlement intérieur par rapport au temps de parole, même pas une seconde de plus.

 

 

Aucune souplesse de sa part. Mais, le hic est que lui-même ignore carrément le règlement intérieur. A tout bout de champ, il prend une mesure et lorsque les députés se plaignent, il leur dit qu’il a le pouvoir discrétionnaire de le faire. Il a fallu l’intervention discrète de Madou Diallo pour le ramener à la raison.

 

Soumaila Cissé, une absence remarquable

S’il y a une absence que tout le monde a remarqué c’est bien celle de Soumaila Cissé. Tout le monde aurait voulu le voir à ce rendez inédit avec l’histoire. Tant bien qu’il est en mission, sa participation aurait rehaussé qualitativement le niveau des débats. Mais, hélas, même si son groupe a fait des propositions pertinentes, son absence était quand même très remarquable.

 

 

 

Aziza Mint Mohamed,  une perle rare à l’hémicycle

L’honorable députée élue à Tombouctou a fait l’une des réactions les plus pertinentes qu’énergique. Elle a, dans un français simple et limpide comme de l’eau de roche, indexé des grands chantiers en stand by dans le nord du pays depuis plus de 50 ans. Même si les questions d’ordre régional étaient interdites. Il s’agit de la route Douentza-Tombouctou. Distant seulement de 200 Km cette route n’a jamais eu de considération de la part des régimes précédents ayant dirigé le pays. Elle se devait d’attirer l’attention du Premier ministre sur cette route. Elle a aussi évoqué d’autres sujets d’importances nationales, qui lui a valu des acclamations très nourries de la part de ses collègues.

 

Yacouba Traoré félicite les indications économiques de la DPG

Dans son intervention, l’honorable Yacouba Traoré, élu à Ségou pense que le programme de Mara est un acte politique de grande portée qui cadre parfaitement avec les objectifs du changement en cours. Aussi que le taux de croissance de 6.5% attendu en 2014 à la sortie d’une crise majeure est un taux appréciable à féliciter. D’autres exploits plus importants sont annoncés mais que cela passera par la bonne gouvernance et le développement des infrastructures sociaux de base.

Il s’est dit favorable à l’encadrement de l’orpaillage traditionnel afin d’éviter le développement de l’orpaillage semi industriel qui utilise des métaux lourds comme le plomb, le mercure ou la cyanure. Il conclut que le Mali émergent est en marche.

 

 

Rassemblés Par    Harber MAIGA

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Intervention de Karim Keita: disons énergique car énergétique est complètement impropre même si c’est Karim, quoi!
    :mrgreen:

  2. Merci Professeur vous avez donné la preuve que vous êtes un vrai républicain soucieux de ce pays. Encore une fois vous donnez l’exemple qu’au delà du pouvoir la vie continue et de la plus belle manière. Que Dieu vous garde

  3. moi je me demande qui peut bien vouloir des conseils de l’ex dame de compagnie du capitaine putschiste Sanogo, pardon l’ex president interimaire du Mali je voulais dire? il faut vraiment être taré pour aller se faire conseiller par Dioncounda 🙁 🙁 🙁 .

  4. MR “Rassemblés Par Harber MAIGA”, le seul deputé qui comprent le peuple et que celui comprend est ce Gassamma là??? Le PM ne devrait meme pas faire cette DPG sans parler de ces 20 milliards d’avion..

  5. Moussa Mara ignore-t-il les principes des finances publiques ou se moque-t-il des maliens?

    Interpellé lors des débats sur sa déclaration de politique générale du gouvernement à l’assemblée nationale sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel par le régime IBK, le premier ministre Moussa s’est prêté à un numéro d’équilibriste digne du cirque du Pékin.

    En effet, Moussa Mara justifie l’achat d’un avion par IBK par la “défaillance technique”, l’absence de “document juridique” et l’absence de “trace de paiement” de l’avion présidentiel acquis du temps d’ATT et qui fonctionnait très bien même sous la transition politique conduite par Dioncounda Traoré.

    En clair, il dit qu’il n’ y a pas de titre de propriété avéré de l’état malien sur l’avion qui permettait de faire voyager ATT puis Dioncounda.

    Il prétend qu’il est défaillant sans montrer aux maliens le rapport d’expertise qui magnifie cette défaillance.

    Et il vient informer les députés qui votent la loi des finances et la loi des règlements qu’un bien public n’a pas été payé par les finances publiques.

    Et conséquence il, ou plutôt son patron IBK s’en va donc payer un autre avion pour dit-il 20 milliards de francs FCFA.

    Donc si on suit scrupuleusement la logique Mara:

    1. Je n’ai pas de titre de propriété sur ma maison, normal ce n’est pas pour moi.
    La maison nécessite des travaux.
    Et hop le lendemain je vais m’acheter une nouvelle maison.

    2. Je n’ai pas de voiture, la voiture du voisin ou les Sotramas me permettent d’atteindre le centre ville.
    Il y a des problèmes techniques avec la voiture du voisin et avec les Sotramas.
    Et hop le lendemain j’achète une nouvelle voiture.

    3. Je n’ai pas de motocyclette pour aller à l’école.
    Je me déplace à pied ou je me fais transporter par quelqu’un d’autre mais problème sa moto à une défaillance technique et hop demain je m’achète une nouvelle moto.

    Non mon cher Mara, la vie serait trop facile si ta logique pouvait indéfiniment se répéter pour les 15 millions de maliens.

    En matière de patrimoine il y a ce que l’on a et ce qu’on doit aux autres.

    Et pour avoir quelque chose il faut soit l’acheter, louer ou l’avoir par succession, mutation ou donation quelconque.

    Pour acheter il faut avoir les MOYENS de débourser le prix de la chose achetée soit immédiatement (paiement comptant) soit de manière différée (paiement à crédit).

    Les MOYENS pour un gouvernement ou un président de la république n’est pas seulement de disposer des fonds déposés dans le trésor public.

    Non Moussa Mara, la vie serait trop facile pour ceux qu’on appelle en finances publiques les “ordonnateurs” et les “comptables publics” s’ils avaient la latitude de disposer comme ils veulent des fonds publics.

    Chaque dépenses de l’État doit au préalable être autorisée par l’assemblée nationale dans une loi appelée “loi des finances”.

    Cette assemblée qui autorise les dépenses publiques, c’est elle aussi qui contrôle et valide l’exécution du budget d’État à travers notamment “la loi des règlements”.

    Alors acheter à 20 milliards un avion présidentiel sans aucune autorisation budgétaire du pouvoir législatif du pays est une faute plus grave que de circuler dans un avion “sans document juridique” si réellement il n’y a pas de document juridique dans l’avion qui transportait ATT et Dioncounda.
    Ce qui reste à vérifier.

    Donc Moussa Mara doit nous expliquer sur quelle base juridique lui et son patron ont acquis un nouvel avion à 20 milliards au lieu de se préoccuper de l’absence de “documents juridiques” de l’avion acquis par ATT.

    Car pour endetter un pays pour acquérir un bien il faut qu’il soit budgétiser et autorisé par une loi des finances.

    Ce qui est loin d’être le cas avec l’avion d’IBK que Moussa Mara veut subtilement associé à 15 millions de maliens qui peinent à nourrir leurs propres enfants atteints de malnutrition et de maladies endémiques de toutes sortes.

    L’unicité de caisse et l’annualité du budget d’État ne permettent pas certaines errances en matière de dépenses publiques et il faudrait que l’expert-comptable apprenne à le connaître.

    Wa salam

  6. À force de porter des verres noirs même dans l’obscurité de Bamako, IBK et son Mara ne voient plus la souffrance de nos compatriotes, ils rêvent d’avions, de voitures Mercedes, et de dizaines de motards acquis à coup de dizaines de milliards de nos francs sans aucune autorisation budgétaire ni appels d’offres publics pour assouvir leurs desseins malsains de flambeurs inutiles au moment où les Bamakois n’ont ni d’eau potable ni électricité.

Comments are closed.