Les chercheurs de places

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Ils sont nombreux les leaders et militants de la plateforme basés à Bamako, qui ne cherchent que des places dans les différentes commissions et sous-commissions dans le cadre du suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. Si les hommes de la plateforme -la branche politique- sont dans les conciliabules pour avoir des places, les soldats souffrent dans leur chair au nord du pays. Ils sont sous les feux des rebelles et autres bandits armés. Les premiers responsables de la plateforme visent des postes ministériels. Ils pensaient qu’une fois le 15 mai 2015 passé, IBK allait changer son gouvernement en faisant une ouverture pour eux. C’est ce qu’ils disent dans les différentes réunions et rencontres secrètes à Bamako. Certains leaders de la plateforme ont déjà mis en place des réseaux pour l’entretien de leurs images ; tout ce qu’ils disent est bien médiatisé. C’est pourquoi ils s’en prennent aux médias maliens surtout la presse privée. Heureusement que tout le monde n’accepte pas d’être leur caisse de résonnance.

L’hôtel des crises

Bamako vient de renforcer son dispositif hôtelier avec l’ouverture d’un nouvel établissement hôtelier, Onomo hôtel, du Groupe Onomo. Lors de la conférence de presse d’ouverture de cet hôtel, ses responsables ont fait savoir à qui veut l’entendre qu’ils ont construit Onomo malgré la crise au Mali. Et ce n’est pas au Mali seulement qu’ils construisent pendant la crise. Lors de la crise guinéenne, ils ont fait l’hôtel de Conakry ; Abidjan pendant la crise ivoirienne ; Dakar et bientôt Lomé. Pour eux, la crise ne les empêche pas de faire des investissements, car leur chaîne est panafricaine. Peut-être que les promoteurs  ou les mains cachées derrière cette chaîne profitent des fonds de la crise pour faire leur développement. Déjà on voit qu’ils ont de gros contrats. Les soldats de la Minusma débarquent dans cet hôtel à longueur de journée pour leurs réunions et autres séminaires. Plusieurs structures sont actuellement orientées vers Onomo. Est-ce parce que c’est nouveau ou c’est un hôtel recommandé ?

Le drapeau guinéen

Plusieurs marches de soutien sont organisées dans différentes villes du pays. Dans l’euphorie et la grande joie, les Maliens sont en train de marcher avec le drapeau tricolore de la Guinée : rouge  or et vert. Cela est visible dans presque toutes les activités au Mali. Même l’Ortm diffuse ces images sans faire attention. Le cas le plus frappant a été la marche à Markala, après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, où un certain député de Ségou, originaire de Markala, s’est illustré. La joie a été grande pour le député Yacouba Traoré qui a porté son écharpe à l’envers oubliant complètement qu’il portait le drapeau guinéen. Ah, ce député aime sortir à la télé ! Président de la commission travaux publics de l’Assemblée nationale, il est plus présent à la télé qu’au sein de l’hémicycle. Peut-être que sortir à la télé est, pour lui, synonyme de travail. Il ne faudrait pas lui en vouloir de donner de l’argent aux gens pour les motiver à faire des marches. Mais il est inadmissible que ces marches se fassent avec le drapeau guinéen. S’il veut se faire respecter, il doit cesser d’être tout le temps à la télé.

Hymne national bafoué

Jeudi 21 mai 2015, aux environs de 00 heure, la télévision nationale du Mali montrait l’émission d’humour intitulée Yélébougou. Des jeunes comédiens ont fait plusieurs prestations et imitations. Il y a eu beaucoup d’humour dans la salle Babemba Traoré. L’humour et les histoires drôles sont de bonnes choses, mais bafouer l’hymne national du Mali n’est pas drôle. En effet, l’hymne y a été chanté sous forme de chanson d’amour : une histoire de relation amoureuse entre une élève, son maître et le directeur de l’établissement de l’école. Sur les airs de l’hymne national du Mali. Une sorte de moquerie et de provocation de la part de l’Ortm et des initiateurs de cette émission. En cette période de vive tension, les initiateurs de cette émission et l’Ortm doivent des explications au peuple malien, car ils ont agi comme ceux qui ont marché sur le drapeau malien à Kidal. Si la télévision nationale du Mali encourage ce genre d’humour sarcastique, c’est comme si elle donnait raison aux rebelles et autres bandits armés. L’Ortm aurait mieux fait de passer les messages des rebelles que de diffuser ce genre d’humour caustique !

La Minusma, juge et partie !

La Minusma depuis son arrivée dans notre pays n’a jamais été aussi partiale que ces derniers jours. La preuve, elle fait tous les jours des communiqués pour se défendre. Cela n’est pas une bonne chose. Mais ça prouve combien elle est mouillée dans cette affaire. Actuellement, la Minusma veut faire une enquête sur des exécutions sommaires à Tin Hamma. Très bien ! Elle était où quand les rebelles ont tué une fillette à Goundam ? Le chef de village de Doro a été tué à bout portant ; le Mnla a exécuté il y a une semaine 3 camionneurs à Ber. Nous ne parlons pas des victimes de Bintagoungou, Léré, Tin Aicha et Diré. La Minusma nous montre qu’elle roule pour la Cma sinon elle devrait ouvrir des enquêtes pour chacun de ces cas. Les Maliens ont maintenant compris le jeu de la Minusma : elle défend les intérêts de la Cma. Sinon de paisibles citoyens sont tués à longueur de journée par la Cma, la Minusma ne s’en préoccupe pas tant ! Elle est donc juge et partie en violation totale de son mandat au Mali.

La défaite est orpheline

Le jeudi 21 mai 2015 rappelle la bataille du 21 mai 2014 qui faisait suite au voyage de l’ancien Premier ministre Moussa Mara à Kidal, les 17 et 18 mai 2014. Il y a donc un an. Les victimes de cette bataille sont oubliées, puisque personne ne se souvient de ces civils, administrateurs de l’Etat malien qui ont été tués à Kidal. Même l’État malien n’a pas pensé à eux. Cependant, dans les familles de certains préfets et sous-préfets tués, il y a eu des cérémonies de lecture du Saint Coran et des bénédictions ont été dites pour le Mali et les morts. «Walahi, la défaite est orpheline» s’exclamait un parent de militaire tombé. La question «qui a donné ordre de tirer ?» n’a pas été répondue. On veut faire croire que les troupes sont montées à Kidal sans ordre ; les coups de feu sont partis tous seuls. La commission d’enquête parlementaire devrait édifier le peuple malien sur la responsabilité des uns et des autres. Ce qui est sûr, le président de la République, le Premier ministre et le gouvernement se déchargeront sur l’armée. La défaite est orpheline.

Sans combats

D’après les informations reçues de source fiable à Ansongo : à Tessalit, il n’y a pas eu de vrais combats. Le contingent des Fama avait 4 véhicules. Quand la Cma est entrée en ville, elle a fait des tirs de rafales en l’air et entouré immédiatement certains militaires qui jouaient au ballon, et ce sont eux qui ont été fait prisonniers. Les autres se sont repliés sur Lelehoye vers le fleuve, avec 3 véhicules sur 4 en attendant les renforts venus d’Ansongo, avant de repartir sur Tessalit. Question : est-ce qu’un militaire doit jouer au front ? Parce que ceux qui se sont repliés, se sont d’abord camouflés parmi les populations avant de rejoindre les autres au bord du fleuve. Sans quoi, il n’y a pas eu de vrais combats.

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