Les brèves… Région de Gao : 150 écoles toujours fermées

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Des habitants dans une rue de Gao,
Des habitants dans une rue de Gao (photo archives)

Il faut croire que la rentrée scolaire n’est toujours pas effective dans la région de Gao, si l’on en croit le Directeur de l’Académie d’enseignement, Amadou Déguéni. Selon le responsable scolaire, environ 150 écoles des communes nomades, notamment dans le Tilemsi, à Intilit et à Ménaka, n’ont toujours pas ouverts leurs portes. Et pour cause : près de 350 enseignants, par peur de la situation sécuritaire dans les zones sus citées, auraient abandonné leurs postes. En voilà des situations qui devraient interpeller les autorités scolaires de notre pays car, c’est l’avenir de plusieurs centaines d’enfants qui est ainsi menacé.

 

Diré  Ce qui inquiète le Directeur de l’IFM

Issa Bocar Haïdara, Directeur de l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Diré, est convaincu d’une chose, c’est que l’espace scolaire est un tremplin pour la promotion de la réconciliation nationale. Mais, au regard de ce qui se passe dans son Institut depuis quelques années, il ne doute point que l’unité nationale est désormais en jeu. Et pour cause : la mutation sauvage des enseignants de l’IFM. Aux dires de M. Haïdara, en plus des 4 enseignants qui ont été mutés l’an passé, l’IFM de Diré a connu 6 nouveaux départs cette année. Le Directeur dénonce le fait que la procédure en la matière ne serait pas respectée par le ministère de l’Administration territoriale qui aurait agi sans l’avis des responsables de l’Institut. Ce qui inquiète davantage Issa Bocar, c’est le fait que tous les enseignants qui ont été mutés sont originaires du Sud du pays. Toute chose qui, selon lui, a donné l’impression aux enseignants qui sont restés et même à des élèves que quelque chose se prépare à Diré. Conséquence : beaucoup d’entre eux refusent de venir. Notre interlocuteur affirme avoir écrit aux plus hautes autorités scolaires. Cette situation, selon son avis, menace l’unité nationale de notre pays.

 

Émission d’obligations du trésor malien :                                                                                                 

  35 milliards de F CFA d’une durée de 36 mois

Le Mali, à travers le Trésor public,  procède à une émission d’obligations assimilables du Trésor, depuis le 2 novembre 2015. Cette adjudication constitue l’émission de la quatrième tranche d’obligations assimilables du Trésor.  Cette émission va voir la participation des investisseurs des 8 pays de la sous-région. Le montant global des soumissions devrait avoisiner 115 milliards de F CFA pour un montant mis en adjudication de 35 milliards de FCFA. Ainsi, le taux de couverture de cette émission doit s’établir à 319,3 % pour un prix marginal de 10.000FCFA. Cet emprunt obligataire témoigne de la confiance des investisseurs sous-régionaux au Mali. Ceci dénote également de l’engouement  des investisseurs pour l’attractivité des titres du Mali.

Caravane Azalai Kayes-Kidal :

Gao, la déception

«Je ne reconnais pas Gao». C’est en ces termes que le parrain de la Caravane Azalaï Kayes-Kidal, Modibo Sidibé, a exprimé toute sa déception face à la faible mobilisation des Gaois lors de la conférence locale que la caravane a animée à l’Ecole des infirmiers. En effet, les organisations de la société, les femmes et les responsables des services centraux de la région avaient brillé par leur absence. Visiblement gêné par la remarque de son hôte du jour, le représentant du Conseil municipal a présenté ses excuses au nom de la population, avant de rassurer  le parrain que Gao  est toujours ce qu’il a connu par le passé. Il a ensuite mis cette faible mobilisation populaire sur le compte d’un déficit de communication. Le parrain a promis de mentionner cette situation en bonne place de son rapport de fin de mission.

 

Koulikoro :                                                                                                                                                      8 400 cas de paludisme enregistrés

La Cité du Méguétan semble être dans le viseur de l’anophèle, cette espèce de moustique qui est le seul vecteur de transmission du paludisme. Selon les autorités sanitaires de Koulikoro, le Cercle a enregistré plus de 8 400 cas de paludisme entre juillet et septembre dernier. Plus de 700 cas graves ont été constatés chez les enfants de 0 à 5 ans, avec 6 décès durant la même période. Cependant, ils précisent que le taux a notablement baissé cette année chez les enfants, grâce à la chimiothérapie préventive. Il urge pour le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique de procéder à une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées, afin de mettre les familles à l’abri de cette maladie.

 

Banditisme à  Niafunké ;

La colère d’une victime de vol de bétail

A la rencontre de la caravane Azalaï Kayes-Kidal, des habitants de Niafunké ont ouvertement interpellé les autorités maliennes par rapport à la situation sécuritaire de leur localité. C’est le cas de Moustaph Ouane, lui qui, sur un ton de colère, s’est apitoyé sur le sort de son cousin Demba Almamy, un habitant du village de Goumbo, à environ 25 Km de Niafunké. Si l’on en croit M. Ouane, Demba aurait été victime du vol d’un millier de têtes de moutons et de chèvres, 12  jours de la fête de Tabaski. Depuis lors, les 5 individus armés qui avaient commis le forfait courent toujours dans la nature, quand bien même la victime dit avoir informé les autorités locales. Mieux, Moustaph affirme avoir fait part de la situation aux députés de Niafunké, dont l’honorable Soumaïla Cissé de l’URD. Mais, rien à faire. Dépassé, Moustaph a rappelé que de telle situation encourage les victimes à rejoindre le maquis.

Par ailleurs, Mahamane Bah Yattara, fonctionnaire de son état, a dénoncé l’enlèvement, il y a 8 mois, de 6 jeunes de Niafunké. Jusqu’à ce jour, les populations n’ont aucune nouvelle de ces jeunes qui auraient été enlevés entre Niafunké et le village de Horo, où ils se rendaient pour un mariage. Selon notre interlocuteur, l’insécurité dans la localité est telle qu’il leur est presque impossible de se rendre à Tombouctou par la route. «On ne peut pas aller au-delà de 10 km au Nord de Niafunké, au risque de se faire attaquer par des bandits», affirme M. Yattara.

 

Lutte antiterroriste   :                                                                                                                               Les FAMa sortent l’artillerie lourde

Les Forces armées maliennes sont prêtes à en découdre avec les terroristes qui veulent installer leur QG sur le sol malien. Depuis des semaines, l’Armée malienne est en train de traquer les djihadistes jusque dans leurs derniers retranchements, à partir desquels ils multiplient leurs attaques meurtrières et barbares contre notre pays. Les FAMa mènent des opérations d’envergure sur plusieurs périmètres autour des zones frontalières en vue de neutraliser non seulement l’infiltration des djihadistes, mais aussi de les empêcher d’atteindre leurs cibles à l’intérieur du pays. Cela augure d’un lendemain meilleur, surtout quand on sait que le retour des investisseurs est fonction de la situation sécuritaire du pays.

 

circulation routière à Bamako :

Des horaires fixés pour les tricycles

En vue d’assurer la fluidité de la circulation sur certaines artères de la capitale, le Gouvernement vient d’adopter une mesure règlementaire pour la circulation de certains engins, notamment les tricycles, communément appelés «katakatani ». Désormais, les propriétaires de ces engins ne sont plus autorisés à circuler à n’importe quelle heure de la journée. Des horaires sont désormais fixés ainsi qu’il suit: une interdiction leur est faite  de monter sur le pont des Martyres. Pour le pont Fadh,  ils sont autorisés à circuler de 10 heures à 15 heures GMT. Au-delà, la Police fera son travail. Pour ce qui concerne le 3ème pont, c’est de 6 heures à 19 heures. Il nous revient de sources proches des autorités routières que la mesure portant interdiction de circuler au-delà de 19 heures fait suite au constat que ces gens, en forme de voiture, n’ont qu’un seul phare. Toute chose qui rend leur distinction difficile. Et cela peut être source de beaucoup d’accidents. Cette nouvelle mesure n’a pas été du tout bien appréciée par les conducteurs de tricycles.

 

 

Banamba       :                                                                                                                                                     Une grève de 72h des enseignants

La rentrée scolaire au Mali bat de l’aile, pour la simple raison que depuis la rentrée scolaire en octobre, il y a toujours des grèves qui viennent bloquer le bon déroulement des cours. Le mercredi 4 novembre dernier, c’était le tour du Syndicat des enseignants des écoles communautaires de Banamba de déposer un préavis de grève de 72h sur la table des autorités, pour le mercredi prochain. Les enseignants contestent notamment les nominations des directeurs d’école et leurs mutations. Ils réclament aussi le maintien de tous les enseignants dans leurs écoles respectives, jusqu’à leur intégration dans la fonction publique des collectivités. Pour ainsi dire que les ministres en charge de l’Education nationale et celui de l’Administration territoriale ont du pain sur la planche.

Rassemblées par la Rédaction

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