Depuis l’apparition du virus Ebola en plein cœur de la capitale, une psychose s’est installée à Bamako et environs. En plus d’éviter les contacts (salutations, accolades …), beaucoup préfèrent aujourd’hui rester à l’écart des regroupements, ou à défaut, se promener avec des gels désinfectants. Dans les administrations, les familles et les lieux de distractions, des dispositions sont prises pour se préserver de la maladie. Cela, par le lavage des mains au savon et l’utilisation des gels désinfectants. Bien que les modes de transmission fassent l’objet de sensibilisation à longueur de journée, à la télé et à la radio, certaines personnes, pour se préserver davantage de la maladie, préfère même désinfecter les pièces de monnaies au cours des échanges. Le cas est fréquent chez des vendeurs et vendeuses installés au bord des routes, dans les marchés et autres. À leurs dires, tout le monde manipule les jetons et ces pièces peuvent être des vecteurs de transmission de la maladie. Selon eux, il urge de les désinfecter pour éviter la maladie. D’aucuns vont encore plus loin en s’interdisant de manger dans la rue.
Effet Ebola dans certaines banques de la place: des caissiers portent des gants pour se protéger
Malgré les dispositions prises par les autorités et les structures privées dans le cadre de la protection des citoyens par la mise en place de certaines mesures de protection, certaines personnes ont trouvé d’autres moyens plus banals de se protéger. Ainsi, le personnel d’une banque de la place, installée au quartier Kalaban-Coura, n’a eu autre idée que de porter des gants et des protèges narines pendant les opérations bancaires pour se protéger contre la maladie. Si ces mesures présentent des garanties de se protéger contre la maladie pour eux, tel, n’est pas le cas des usagers de la banque, qui trouvent ces mesures de protection ridicules. En somme, l’effet Ebola laissera des traces, car les valeurs sociétales en pâtiront.
Mali- Algérie : application stricte des mesures de protection contre Ebola au stade du 26 mars
Dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Guinée Equatoriale 2015, le Mali recevait, pour le compte de la dernière journée, l’équipe algérienne. Le Mali, engagé dans une course contre la montre pour circonscrire la fièvre hémorragique à virus Ebola, se devait de prendre des mesures idoines pour préserver les vies humaines. Vu que les regroupements ne sont pas recommandés en cette période de pandémie du virus Ebola, une forte mobilisation derrière les Aigles pour arracher leur ticket de qualification, était néanmoins beaucoup souhaitée par les instances dirigeantes du football malien. Ainsi, les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens pour protéger les supporters. Depuis l’entrée principale du stade, des dispositions sanitaires étaient mises en place. D’abord, aux entrées, le lavage des mains au savon était obligatoire. Ensuite, l’application des gels désinfectants et la prise de la température, une obligation. Et juste, à l’entrée des tribunes, il y avait une seconde application du gel, avant d’accéder à une place. A vrai dire, le dispositif était rassurant.
Anneau Sotrama : le boulevard de la honte
Construite pour rendre la circulation beaucoup plus fluide, l’anneau Sotrama dont la réalisation a coûté des centaines de millions aux caisses de l’Etat, est devenu le boulevard de la honte. Une route qui fait honte à notre capitale. Non seulement cette route est à moitié occupée par les vendeurs ambulants, mais aussi, elle est un dépotoir d’ordures. Toutes les ordures du marché sont déversés le long de cette route, jusqu’aux portes de l’Assemblée nationale. Si ce n’est pas les ordures qui entravent la circulation, ce sont les marchants ambulants qui freinent la circulation. Cela, au vu et au su des forces de l’ordre beaucoup préoccupés par leur pain quotidien, c’est-à-dire le rançonnement des pauvres usagers de la route. Et jusque-là, les autorités n’arrivent pas non seulement à faire déguerpir une fois pour toutes ces marchands ambulants des voies, mais n’arrivent pas à évacuer les ordures tout le long de cette route. L’anneau Sotrama est jalonné d’ordures. Pour le visiteur, le premier constat est le rayonnement des ordures tout le long de cette voie. Alors, où sont passées les autorités municipales et la mairie du District ?
Clinique Pasteur : les Maliens attendent les sanctions
Face à l’attitude peu compréhensible et impardonnable de la clinique Pasteur de transporter délibérément la maladie Ebola au Mali, les Maliens, dans leur ensemble, veulent dans l’immédiat des sanctions contre cette clinique. Certains veulent purement la fermeture de cette clinique qui, pour eux, est un mouroir, puisque beaucoup de personnalités y ont perdu la vie. Dans tous les grins et salons feutrés de la capitale, le seul débat à l’ordre du jour, est la pandémie de la fièvre à virus Ebola et la complicité de la clinique Pasteur qui a transporté la maladie au Mali. Beaucoup aujourd’hui, attendent la réaction du président IBK, qui chaque fois parle d’ouverture d’une enquête et au finish, rien. Cette fois-ci, le peuple attend de son président des sanctions fermes vis-à-vis de la clinique.
Rassemblées par PACHI TRAORE
Source: L’Oeil du Mali
