Le ministre Ibrahim Oumar Touré a bu la honte
Il avait juré de faire élire à Goundam ses protégés Mohamed Elmaouloud Ag Hamada et Oumar Abdoulaye Touré. Le ciel en a décidé autrement. Malgré son poids, son influence-puisqu’il s’est servi des moyens de l’Etat pour battre illégalement campagne (son garde de corps armé menaçant même des électeurs), le ministre de l’Elevage et de la Pêche, baron de l’URD, a sans nul doute bu la honte à Goundam, sa ville natale. Organisant la fraude à dessein (votes multiples, utilisation abusive de procurations, achat de consciences, intimidation d’électeurs, déplacement anarchique de bureau…), la bande à Ibrahim Oumar Touré, vainqueur au 1er tour, croyait l’affaire dans le sac. Elle a simplement oublié que la Cour Constitutionnelle allait cette fois-ci ouvrir grand ses yeux (contrairement au premier tour). Grâce à la dextérité des juges constitutionnels, Oumar Ibrahim Touré et ses protégés ont péri dans la mare boueuse du « Lac télé ». Et c’est à juste titre que la liste indépendante Billy Touré, constituée de Oumar Bouri Touré et Alhassane Abba, ont été remis dans son droit et déclarée élue à l’Assemblée nationale du Mali. La fraude n’a donc pas passé. Pour une fois, la vérité a pris le pas sur le mensonge.
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Tout comme à Goundam, le même scénario a permis respectivement à l’US-RDA (Tombouctou) et le groupement CNID/MPR (Koulikoro) de triompher de la machine à fraude de l’ADEMA-PASJ.
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Bomboté du RPM aux abois
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En Commune III du District de Bamako, le candidat sortant du RPM Bréhima Bomboté, visiblement aux abois, s’est agité jusqu’à sa dernière seconde de vie à l’Assemblée nationale. Battu par Mme Touré Safiatou Traoré du PCR au 1er et second tour, Bomboté a introduit une lamentable requête en annulation de l’élection en Commune III au motif fallacieux que tous les chefs de quartiers de la commune ont soutenu sa rivale.
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Pour unique preuve en appui à sa demande devant la Cour, le candidat du RPM a produit un simple article de presse du quotidien Info-matin. Comme cet article n’est pas parole d’évangile, les 9 sages de la cour ont trouvé ce moyen léger, très léger même. Comment un simple article de presse peut éclairer et fonder la conviction de neuf magistrats. Le ridicule ne tue point au Mali. Il fallait être Bomboté pour essayer d’arrêter la marche de Mme Touré Safiatou Traoré vers l’hémicycle. Dès les résultats du 1er tour, tous les observateurs avertis de la scène politique malienne savaient que cette « safi » n’était pas une néophyte et qu’elle allait être élue député. D’autant qu’il n’était pas donné à n’importe qui de s’imposer au 1er tour devant les grandes formations politiques telles l’ADEMA, le RPM, le CNID, le PARENA et de surcroît en commune III, considérée comme la Commune la plus politisée du Mali et la plus viable économiquement.
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Bittar à ses «chères affaires»
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Le nom Jeanmille Bittar suscite haine et même révolte dans certains milieux économiques. Un groupe d’opérateurs économiques (Ousmane Guitèye, Tidiani Tambadou, Checkna Lâ, Gagni Lâ, Soya Golfa, Amadou Lâ, Cheick Hamala Bathily), avec à leur tête Babou Yara, avait juré d’empêcher jeanmille Bittar d’entrer à l’hémicycle. « Nous avons des dents contre ce monsieur. Il ne va pas s’en tirer comme ça. Il sait qu’il a fait des choses pas très catholiques à la Chambre. C’est pourquoi il cherche à être député pour se cacher sous le manteau de l’immunité parlementaire », clamaient certains pour justifier leur combat contre Bittar. Souvenons-nous du grand fossé né entre les opérateurs économiques du pays suite à la calamiteuse réélection de Jeamille Bitar à la Présidence de la chambre de Commerce et d’Industrie du Mali.
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Le Président controversé de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali (CCIM) a lourdement chuté au second tour en Commune V du District de Bamako. Et c’est la liste ADEMA PASJ-CNID-URD (Ibrahim Coulibaly, Fanta Mantini Diarra, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké) qui a triomphé pour le grand bonheur des électeurs de la Commune V. Avec cette défaite, Bittar revient à ses « chères affaires ». Et c’est tant mieux !
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