Les brèves du 27 octobre : Assemblée nationale: le Bureau revu à la hausse

0

Si, au début de la 5ème législature, lors de la séance inaugurale de l’Assemblée nationale, les députés avaient pris la bonne initiative de réduire le nombre de membre du Bureau, notamment les Vice-présidents et les Secrétaires parlementaires, celui-ci vient d’être revu à la hausse. En effet, lors du renouvellement annuel du Bureau de l’Assemblée nationale, le nombre de Vice-présidents et de Secrétaires parlementaires est passé de 8 à 10. A l’époque, nos Honorables avaient argué que c’était pour la bonne gouvernance et qu’il fallait réduire les dépenses publiques. Cette fois-ci, les députés semblent avoir retrouvé l’appétit et disent qu’il s’agit de permettre une meilleure représentation de toutes les sensibilités politiques dans le Bureau de l’Assemblée nationale. Alors, questions: les élus de la Nation avaient-ils délibérément choisi de ne pas faire représenter certaines sensibilités politiques à l’Assemblée nationale? Ou y a-t-il eu de nouvelles sensibilités politiques qui sont apparues à l’Hémicycle? A-t-on oublié la notion de bonne gouvernance? Le nombre de commissaires à la Commission de contrôle est aussi passé de 15 à 17 membres, pour les mêmes raisons.

 

Approvisionnement en intrants: quand Toguna fait des jaloux

La société de transformation d’engrais au Mali, Toguna Agro Industrie, a bénéficié du très juteux marché d’approvisionnement de notre pays en intrants pour la campagne 2015 – 2016. Manifestement, cela n’a pas plu à certaines sociétés de la place. Toguna fait des jaloux, pourrait-on dire. Pour ce faire, elles inventent toutes sortes d’astuces, et pots-de-vin ou influence du pouvoir sont évoqués. Ces sociétés estiment que le marché n’a pas été attribué à celui qui devait l’emporter ni à qui de droit. Ce sont vraiment de mauvaises perdantes. En Afrique de l’Ouest, Toguna est l’une des entreprises qui dispose de la meilleure expertise dans le domaine des intrants.

 

 

Identification des fonctionnaires: l’opération fait beaucoup de mécontents

Depuis 2002, le Mali a décidé de maitriser le nombre de ses fonctionnaires. L’opération consiste à donner de la main à la main le salaire de tous ceux qui émargent au Budget national. Si l’opération, en soi, est salutaire, pour éviter qu’il y ait des «morts vivants» ou des fonctionnaires fictifs, il serait utile de mieux l’organiser pour éviter la pagaille à laquelle on assiste actuellement dans les services publics. Il y a lieu aussi de prendre des mesures pour mieux la sécuriser. Car il n’est pas prudent de laisser se balader quelques «recenseurs billetteurs» dans les services publics avec seulement deux policiers en armes. Loin de nous l’idée de douter de leurs capacités, mais, avec les légères dispositions actuelles, certains risquent d’organiser des attaques pour faire disparaître les maigres salaires de nos fonctionnaires. Qu’à Dieu ne plaise!

 

 

La CMFPR2 menace de porter plainte contre ses dissidents

Dans un communiqué déposé à notre Rédaction, les responsables des mouvements membres de la CMFPR2 menacent de poursuites judiciaires les membres de la CMFPR3, au cas où leurs actes porteraient préjudice à leur organisation. Dans ce communiqué, le Président de la CMFPR2, Ibrahim Abba Kantao, indique que leurs déclarations n’engagent que leurs personnes. Le communiqué relève aussi qu’il leur revenu que «des individus se réclamant des mouvements d’autodéfense de la CMFPR2 ont participé, comme représentants de nos mouvements, à la création d’une prétendue coordination dite CMFPR3». C’est pourquoi les responsables des mouvements membres de la CMFPR2 tiennent à porter à la connaissance de leurs alliés et partenaires qu’il s’agit là «d’imposteurs, dont certains n’ont jamais fait partie de nos effectifs, et d’autres qui en ont été exclus pour des fautes portant gravement atteinte à l’image de nos mouvements et à leur cause». Ils saisissent l’opportunité pour appeler leurs combattants au calme et à la vigilance, en attendant les mots d’ordre qui leur parviendront par les voies habituelles. Ce communiqué est signé par le Président du FLN, Amadou Abdoulaye Cissé, celui de MPRD, Effad Ag Kola et celui de Ganda Izo, Ibrahim Abba Kantao.

 

 

Un nouveau collectif pour rectifier le budget 2014

Après une première modification, le budget 2014 vient d’être rectifié une fois de plus. Cette modification vise à augmenter les recettes du budget général d’un montant de 47 milliards 232 millions de FCFA et à inscrire des crédits dans le budget général d’un montant total de 41 milliards 365 millions de FCFA.

Les prévisions des ressources du présent collectif s’élèvent à 1 682 milliards 437 millions de FCFA, contre 1 660 milliards 87 millions de FCA prévus dans le premier collectif de 2014, soit une augmentation nette de 22 milliards 350 millions de FCFA.
Les dépenses se chiffrent à 1 823 milliards 48 millions de FCFA, contre 1 806 milliards 564 millions de FCFA dans le premier collectif, soit une augmentation nette de 16 milliards 484 millions de FCFA ou une progression de 0,91% imputable à la prise en compte de certaines charges, notamment la subvention supplémentaire à l’EDM-SA, les équipements militaires réceptionnés en 2014, l’échéance de paiement de la tranche 2014 des travaux du port sec de l’Armée en Guinée Conakry, le reliquat des dépenses relatives aux travaux de construction du Palais des Sports et de la salle Afrobasket, la majoration des crédits des entrepôts maliens dans les ports de transits. Au total, le présent collectif budgétaire 2014 est estimé en ressources à 1 682 milliards 437 millions de FCFA et en dépenses à 1 823 milliards 48 millions de FCFA. Il dégage ainsi un déficit de 140 milliards 611 millions de FCFA contre 146 milliards 477 millions de FCFA prévus dans le premier collectif budgétaire, soit une diminution de 4,00%.Ce déficit sera financé par la mobilisation de l’épargne, à travers les titres d’emprunts émis par le Trésor.

 

Le HCUA sur le pied de guerre contre les troupes alliées

Le leader du HCUA, Algabass Ag Intallah, a tenu un meeting à Kidal, vendredi après-midi, pour mobiliser ses militants à une riposte contre les forces étrangères, Barkhane et Minusma. Ce qui devait être une rencontre de restitution à sa base des conclusions des pourparlers d’Alger aura été finalement une incitation à la révolte et à la haine contre les forces basées dans la région de Kidal de la part du second fils du patriarche des Ifoghas, Intallah Ag Mohamed, 85 ans. «Nous allons nous battre pour l’érection de l’Etat de l’Azawad, puisque la Minusma et la France se sont retournées contre nous. Elles veulent nous imposer un document qui ne répond pas à nos aspirations. Nous allons organiser une marche de protestation de toute la communauté touareg pour manifester notre désapprobation du document», a insisté Algabass Ag Intallah. Le successeur désigné du patriarche Intallah à la tête de la communauté Ifogha va plus loin, en demandant aux membres du HCUA et à la jeunesse désœuvrée de la région de venir prendre des armes à son niveau pour organiser la défense de l’intégrité du territoire qu’il considère comme celui de l’Azawad. De quoi alerter la communauté internationale sur les vraies intentions de ces apatrides.

 

Rassemblées par Youssouf Diallo

Commentaires via Facebook :