Une session extraordinaire s’est ouverte hier à l’Assemblée nationale. Elle se termine aujourd’hui par une séance plénière, pour adopter une résolution concernant la guerre que nous ont imposée les islamistes. La session s’est ouverte par une réunion du Bureau et des groupes parlementaires. Pour ces deux jours de travaux, les députés ont décidé de renoncer à leurs indemnités de session. Ce renoncement est un engagement patriotique. Outre cet acte, l’Assemblée nationale a déjà offert 20 millions de francs CFA à notre vaillante armée, comme contribution à l’effort de guerre. La session sera présidée par le 2e Vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, en l’absence du Président par intérim de l’Hémicycle, Younoussi Touré, en déplacement. L’Assemblée nationale risque aussi d’être convoquée bientôt pour une autre session extraordinaire, cette fois-ci sur convocation du Président de la République par intérim. En effet, à l’expiration de l’Etat d’urgence décrété par Dioncounda, cette mesure ne peut être reconduite que sur autorisation de la Place de la République, à Bagadadji. Car tout porte à croire que la guerre ne pourra pas prendre fin avant les 10 jours que doit durer l’Etat d’urgence. Il va doncêtre indispensable que les députés soient saisis pour autoriser la prise de cette mesure.
Une importante délégation de l’UE attendue à Bamako
Une importante délégation de l’Union européenne séjournera dans notre capitale à partir de ce lundi 21 janvier. Elle sera conduite par le député européen et ex Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire de la Commission Barroso. Selon plusieurs sources concordantes, la délégation aura un agenda très chargé dans notre pays. Elle rencontrera les autorités maliennes, notamment le Président de la République par intérim et le Premier ministre et l’Assemblée nationale. Nos sources indiquent que Louis Michel et ses missionnaires viennent pour assister notre pays dans la sortie de l’insécurité institutionnelle. Elles assurent que «cette délégation vient pour résoudre définitivement la question institutionnelle et éviter des querelles de leadership à Bamako». Alors question: les Européens viendront-ils pour écarter Kati de la gestion de la transition? Wait and see.
Ensemble pour le Renouveau est né
Un nouveau regroupement vient de voir le jour. Il s’agit d’Ensemble pour le Renouveau (ERE). C’est une plateforme née de l’union de plusieurs partis politiques et associations, dont les têtes de proue sont la CARE du fils de l’ancien Président de la République, Moussa Traoré, et l’Association pour le développement du Mali (APDM) de Bandiougou Diawara, un jeune leader. Ils ont rencontrés les journalistes samedi dernier au cours d’une conférence de presse. Tour à tour, les responsables de la plateforme, Daouda Ali Gatta, Bandiougou Diawara et Ibrahim Traoré, ont exprimé leur attachement à l’opération qui est en cours dans notre pays. Ils se sont démarqués des positions extrémistes d’autres regroupements politiques, car, pour eux, «cela n’est pas dans l’intérêt du peuple». Selon eux, l’heure n’est pas à des querelles de personnes. «Nous devons faire l’union sacrée autour de notre armée et la soutenir moralement pour qu’elle puisse faire face à l’ennemi», a déclaré Bandiougou Diawara. En clair, la plateforme ERE inscrit son action dans le changement.
Plusieurs supposés islamistes arrêtés à Bamako et un à Kolokani
Le lundi 14 janvier dernier, aux environs de 14 heures, plus d’une dizaine de personnes suspectés d’être des islamistes ont été arrêtés par la Gendarmerie de Faladiè Douanes dans le quartier Village CAN, juste avant la Cité des 1008 logements sociaux de Yirimadjo. Ces suspects étaient partis se réfugier dans la mosquée du quartier. Ils ont été découverts au moment de la prière de Salifana. A l’arrivée des gendarmes, l’un des suspects s’est évaporé dans la nature, et est resté introuvable. Ils étaient munis de gros sacs, dont ils ont d’ailleurs refusé l’ouverture. Le même jour, un autre suspect a été mis aux arrêts, en fin de soirée, dans un quartier en construction, toujours à côté des 1008 logements sociaux de Yirimadjo. Des armes et munitions ont été découvertes chez lui.
Selon des sources policières à Kati, une autre personne, suspectée d’être un islamiste, a été mise hors d’état de nuire à Kolokani. Elle a été conduite à la Gendarmerie à Bamako. C’est dire donc que les populations doivent collaborer pour détecter ces fous de Dieu, qui sont, visiblement, en train de se fondre parmi les honnêtes citoyens.
Rassemblés par Youssouf Diallo
