Les brèves de Nouvelle République

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Prix du pain : On joue  les prolongations

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Normalement c’est le 20 décembre prochain que le moratoire sur la hausse du prix du pain devrait arriver à terme. D’où la question qui taraude nombre de consommateurs à savoir si les prix reprendront l’ascenseur ? Selon nos informations les négociations se poursuivent toujours et tout porte à croire que les prix resteront gelés au-delà du 20 décembre.
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rnEn effet, les parties qui négocient seraient d’accord de garder le pain à ses prix actuels jusqu’à épuisement des stocks actuels. Ce qui devrait laisser une dizaine de jours supplémentaires pour parvenir à un accord. Les opérateurs économiques comptent bien bénéficier de quelques facilités de la part du gouvernement. Or à ce niveau, il semble que les marges du gouvernement sont quelque peu réduites à causes de la rareté des ressources et de la levée de bouclier concernant les exonérations accordées à la pelle aux opérateurs économiques, toujours les mêmes d’ailleurs dès qu’il s’agisse de céréales, de sucre, de lait ou de farine.
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rnIl faut rappeler qu’il y a trois semaines, après une hausse des prix du pain, les boulangers avait fait machine arrière pour geler les prix. Il est arrivé qu’au cours des négociations, trois opérateurs économiques (Bakoré Sylla, Modibo Kéita et Achkar) avaient décidé de mettre la main à la poche à hauteur de 100 millions chacun pour amortir les effets de la hausse des prix du blé sur le plan international. Mais comme nous le disions, ils sont loin d’être des samaritains. Bénéficiant déjà de facilités de toutes sortes de la part de l’Etat, ils espèrent tirer les marrons du feu en allongeant 100 millions chacun qui pourraient leur rapporter très gros.
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rnAvion présidentiel : quelle gestion ?

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rnIl n’est un secret pour personne, un président de la République ça voyage. Beaucoup même. Et quand il n’a pas un avion présidentiel, le président fait face souvent à des désagrément de toutes sortes : louer des avions, faire l’avion stop ou se soumettre aux contraintes de avions de lignes. ATT a subi les trois cas de figure. D’où l’achat d’un avion pour lui permettre de disposer de son temps et de maîtriser son calendrier de voyage. Il semble pourtant que malgré l’avion acheté pour lui, le président de la République soit amené souvent à prendre les vols réguliers. Parce que semble-t-il « son » avion serait géré par un de ses proches qui n’hésiterait pas à le louer. Ce qui, si c’est avéré, poserait le problème de la gestion de l’avion présidentiel
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rnPrésidence  de la République : ni Secrétaire général  ni Chef de cabinet
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rnDans une de nos précédentes parutions, nous écrivions que c’est l’actuel directeur de cabinet de la Primature, Django Sissoko, que le président de la République a approché pour s’occuper du Secrétariat général de la Présidence. Trois semaines après, toujours rien. Nos sources qui sont pourtant formelles sur le choix de ATT ne comprennent pas que cela tarde encore. Selon nos informations, il y aurait quelques réticences dans le proche entourage de ATT à voir Django dans la place. En attendant que le président ATT ne fasse son choix définitif, le fait que la Présidence de la République « fonctionne » complètement amputée de deux maillons importants à savoir le Secrétaire général et le Chef de cabinet. Le poste de Secrétaire général est vacant depuis le 27 septembre date à laquelle Modibo Sidibé a été nommé Premier ministre. Celui de Chef de cabinet est entré en vacance suite à la mort de son titulaire Daouda Tangara.
rnSans ses deux fonctionnaires importants, on se demande bien comment ATT se « débrouille ». Parce que le rôle du Secrétaire général n’est un secret pour personne dans les rouages du bon fonctionnement de l’exécutif. Espérons seulement que nous ne soyons pas en face d’une crise institutionnelle.
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rnSymposium du CPD : Me Tall “plaide” pour  l’opposition…
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rnLors du symposium international organisé par le CPD (Club Perspectives et Développement » le week-end dernier sur le thème « Démocratie constitutionnelle en Afrique : l’expérience malienne depuis 15 ans : bilan et perspectives », Me Mountaga Tall a exposé une communication sur le statut de l’opposition en Afrique. Au cours des débats qui ont suivi, Me Tall qui sait ce qu’opposition veut dire a demandé à ce qu’on sorte « de l’idée que l’opposition est irresponsable. Si on pense comme cela mieux vaut instaurer la monarchie ». Pour lui, tout est passager. « On a vu au Mali qu’on ne peut rester au pouvoir et dans l’opposition indéfiniment ». Il a par ailleurs demandé à ce qu’il y ait plus d’indulgence pour les partis politiques. « Ce qu’on ne demande pas à son enfant de 15 ans, il ne faut pas le demander aux partis politiques à 15 ans ». La comparaison peut paraître un peu osée.
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rn… « Défend » le consensus…
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rnFace à ceux qui semblaient critiqué le consensus politique vécu par notre pays lors du premier mandat de ATT, Me Tall a déclaré que « jamais le contrôle parlementaire sur l’action gouvernementale n’a été si fort. Quand un ministre arrive, il n’était sûr de rien parce qu’il n’y avait pas de majorité et d’opposition. S’il nous convainc c’est bien, sinon on le rejette ». Me Tall a raconté un peu l’expérience qu’il a vécue du temps de la première législature : « quand je prenais la parole, il y a des députés de la majorités qui disaient que dans tous les cas on allait voter ». Avec la mort du consensus politique, les Maliens ne savent donc pas ce qu’ils perdent.
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rn…Et demande aux femmes d’être « raisonnables ».
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rnSuite à la communication de l’ancienne ministre de la Promotion des femmes, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Afsatou Thiéro sur « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives », il y eut des débats assez houleux. Le rejet par les députés des dispositions concernant le quota a refait surface dans les débats. Me Tall a apporté son point de vue et a déclaré que « quand le projet est arrivé, nous avons dit aux femmes que ce qu’elles deman
dent,  était impossible pas que ce ne soit pas réaliste. Nous leur avons dit de tenir compte de la psychologie de ceux qui sont en face parce que tous les députés venant de circonscription de plus de deux élus sont directement concernés. Nous leur avons demandé de ramener le taux à 15% avec peut-être la possibilité de faire plus au sortir des urnes. Elles ont répondu que c’est 30% ou rien ». Mieux, pour Me Tall, quand on ramène l’applicabilité de cette disposition au niveau des communes, on ne trouvera pas 50% de communes pouvant satisfaire le quota des 30%.
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rnViolences policières : le député Madou Diarra de la Commune II bastonné.
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rnIl faut croire que souvent certains policiers n’ont pas suffisamment de discernement quand ils essayent de maintenir l’ordre. C’est en tout cas ce que doit penser le député URD de la Commune II, Madou Diarra. Dans la nuit du lundi au mardi, il se rendait à l’hôpital Gabriel Touré quand il est tombé sur un accident de la circulation. En bon citoyen, il descend de son véhicule pour prendre des nouvelles, s’enquérir de l’état des usagers et voir quel soutien il pourrait apporter. Voyant les policiers bousculer les badauds, il s’approche quand même, décline son identité, leur montre même son macaron et les informe de son intention de porter secours au besoin en achetant les premières ordonnances. Visiblement ce n’était pas suffisant aux yeux des policiers parce qu’ils l’ont copieusement et  proprement bastonné. Le député n’a dû son salut que grâce à ses accompagnateurs qui l’ont « enlevé » des griffes des policiers pour le remettre dans sa voiture à destination d’une clinique de Missira.
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rnVente de boissons sucrées : Bramali  dé-goûte les consommateurs
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rnLa qualité des produits de grande consommation laisse souvent à désirer. Les sociétés qui tentent de vendre de bons produits ne courent pas les rues. Et même celles qui gagnent souvent des certifications de qualité se laissent aller. Il en est ainsi de la société Bramali dont les boissons sont parmi les plus consommés au Mali. Les jours de festivités (mariages, baptêmes, soirées dansantes etc.), la consommation explose. Et souvent, les boissons sont dans un tel état qu’il est difficile de les consommer : bouteilles sales, des résidus au fond des bouteilles etc. Bramali aurait tout intérêt à mieux traiter ses produits et à mieux respecter ses clients.
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rnGAO des prisonniers bien encombrants
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rnLe grossier montage du gouverneur de Gao et de ses acolytes qui a conduit à l’arrestation de sept jeunes commence à devenir pesant pour ses auteurs. Soupçonnés d’appartenir au ganda Koy, les jeunes sont en détention préventive avec de lourdes charges qui pèsent contre eux : tentative d’assassinat contre le directeur général de l’ADN, le procureur et le gouverneur ; détention illégale d’armes et association de malfaiteurs. Selon nos informations, l’instruction qui a démarré voilà maintenant trois semaines se poursuivrait toujours. Et il semble que les preuves ou ce qui en tient lieu ne pèsent pas lourd.
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rnEn effet, un pistolet automatique en piteux état, deux grenades sans goupille et un enregistrement téléphonique juridiquement illégal paraissent très insuffisants  pour étayer la thèse de l’assassinat et pour soutenir les autres charges. Toujours selon nos informations, les commanditaires de ce qui n’est ni plus ni moins qu’une cabale et un abus sont quelque peu embarrassés. Et se demandent comment sauver la face. C’est ainsi qu’ils chercheraient des volontaires pour leur « tordre » la main afin d’élargir les détenus. Mais pour le moment, ils ne sont pas parvenus à trouver de bonnes âmes pour les aider. Mieux ou pire, les détenus sont déterminés à rester en prison et à attendre leur procès. Pour eux, c’est la seule manière d’accélérer la procédure et surtout de faire éclater la vérité.
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rnLes populations de Gao ont déjà fait leur religion : l’arrestation des sept jeunes n’est qu’un montage visant à occulter certains problèmes qui minent la Cité des Askia.
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rnLa semaine dernière, à cause de raisons techniques, l’éditorial a été complètement massacré et rendu sous la forme d’un texte incompréhensible. Ce qui a fait dire à un de nos lecteurs que nous avons réinventé le français. Pour nous excuser auprès de tous nos lecteurs, nous republions le même éditorial.

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14 dec 2007

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