Les brèves de Nouvelle République

0

Relecture des textes fondamentaux : Les amis de ATT se mobilisent

rn

Avant son élection en 2002, le candidat Amadou Toumani Touré avait fait la promesse de procéder immédiatement à une grande rencontre avec l’ensemble de la classe politique afin de procéder à la relecture des textes fondamentaux. Mais une fois élu, le président ATT a oublié cette promesse alors même que l’atmosphère de consensus était propice et surtout que les textes en question ont montré leurs limites plus d’une décennie après leur mise en application.

rn

A l’entame de son second mandat, il semble que la question refait surface mais sans trop de bruit. En effet, le cercle de ses proches amis regroupés au sein du CPD (Club, Perspectives et Développement) a décidé de prendre la question en charge. C’est ainsi que le CPD aurait déjà contacté un certain nombre de personnalités tant au Mali qu’à l’étranger afin de bénéficier de leur expertise par rapport à la relecture des textes fondamentaux.

rn

Il serait bon que les partis politiques aussi se saisissent de la question afin de lire et de relire des textes qui sont aujourd’hui complètement obsolètes.

rn

On se rappelle que le président Alpha Oumar Konaré avait souhaité procéder à la relecture des textes. Mais le contexte politique à l’époque n’a pas pu favoriser l’exercice. En tous les cas, il n’est jamais trop tard pour adapter nos textes à la réalité.

rn

 

rn

Règlement intérieur  de l’A.N :  La « rébellion »  des députés

rn

Au lendemain du rejet par la Cour constitutionnelle du règlement intérieur amendé, il y avait comme une atmosphère fronde qui flottait au sein de l’hémicycle. Les députés, déjà fort mécontents de la décision des « Sages », avaient la nette impression qu’il y avait comme de la provocation dans les motivations et qu’à la limite les « Sages » leur cherchaient des poux dans la tête surtout en ce qui concerne le refus de leur accorder le bénéfice du passeport diplomatique. Pour eux, c’est un droit et on ne revient pas sur un acquis. En effet, il semble que les députés de la législature sortante bénéficiaient tous du droit de disposer d’un passeport diplomatique. Pour manifester leur surprise, il semble que certains ont tenu à rencontrer le président de la République qui aurait confié qu’il n’avait rien à voir dans l’incohérence des « Sages » et aurait promis de demander à ce qu’ils soient rétablis dans leurs droits. C’est semble-t-il sur la base de cette rencontre jugée fructueuse que les élus n’ont même pas souhaité prendre en compte les observations de la Cour constitutionnelle concernant cet aspect.

rn

Il faut avouer que ce passeport diplomatique a toujours été problématique et a contribué par le passé à tendre souvent les rapports entre l’exécutif et les députés. Du temps où Alpha était au pouvoir, il s’était opposé durant ses deux mandats aux exigences des députés qui voulaient tous posséder le fameux document. Mais seuls les membres du bureau de l’Assemblée ont eu ce « privilège » malgré les coups de colère et les bouderies. Les autres députés, en fonction des missions, obtenaient une feuille diplomatique couvrant la durée de leurs voyages. Mais c’est avec ATT que le « verrou » a sauté en 2002. Après une mole résistance, le passeport a finalement été accordé à tous les députés. Il serait malvenu de vouloir le leur retirer sans explication qui tienne la route.

rn

Rejet du règlement intérieur : les soucis de certains députés

rn

Sans tomber dans la paranoïa, il y a des députés qui croient dur comme fer que le rejet par la Cour constitutionnelle de leur règlement intérieur ne doit rien au hasard et cacherait quelques sombres desseins. Pour preuve, ils parlent bien volontiers de l’affaire du passeport diplomatique. Mais ce n’est pas tout. Pour certains, il y aurait des personnes dont le souhait serait de leur faire payer les résultats de l’élection du président de l’Assemblée nationale. Voyant certainement des complots partout, ils affirment que le président de la République aurait décidé d’avoir la peau de tous ceux qui auraient trempé dans la mauvaise gestion des fonds alloués à l’Assemblée nationale. Bien entendu on pense immédiatement au questeur actuel. Mais en regardant plus loin, on pourrait apercevoir d’autres personnalités, notamment celles à qui IBK avait délégué certains pouvoirs d’ordonner des dépenses et de passer des marchés. Ils sont donc convaincus que c’est pour éviter qu’ils ne puissent échapper à la faveur du vote de la liste bloquée que la Cour aurait eu comme instruction d’obliger les députés à un vote plus normal, poste par poste. Si jamais, ceux à qui beaucoup d’observateurs pensent ne parvenaient pas à se caser, il faudrait craindre pour eux. Parce que quel que soit leur sort immédiat, il se pourrait bien qu’ils soient amenés à rendre gorge. C’est une perspective qui est loin de les enchanter.

rn

 

rn

Rapport du  vérificateur général : Les bailleurs de fonds pour la lumière

rn

Le rapport du Vérificateur général continue de faire des vagues encore. Au grand désappointement de ceux et celles qui y ont été épinglés. Ainsi nous apprenons que c’est la communauté des bailleurs de fonds qui s’inquiète devant l’étendue des dégâts et surtout devant le peu de réaction des autorités. C’est ainsi qu’ils auraient gentiment  demandé que, pour la transparence et l’honneur de ceux dont la gestion a été jugée peu orthodoxe par le Vérificateur, de passer le relais à la Justice. Celle-ci, pourrait mener toutes les investigations utiles afin d’apporter toute la lumière. Selon nos informations, la sollicitation des bailleurs n’est assortie d’aucune condition. Pour le moment. Parce que dans le milieu des bailleurs, on s’interroge depuis la sortie du rapport sur son contenu. Et ils ne sont pas nombreux à excuser les dérapages qui y sont étalés et ils ne sont pas très chauds à courir le monde entier pour mobiliser des fonds qui vont être détournés.

rn

Pour rappel, il faut dire que les montants détournés portent sur près de 103 milliards de francs CFA. Les structures et les personnes en cause sont généralement dans le proche entourage du pouvoir. Certaines ont tenté, maladroitement d’ailleurs, de justifier les montants ou même de dénigrer le travail du Vérificateur. Avec les bailleurs qui voudraient voir plus clair et mieux comprendre, l’affaire prend visiblement une autre tournure.

rn

 

rn

Ça chauffe au Nord : Iyad « exfiltre » sa famille.

rn

La reprise des hostilités au Nord du pays a contribué à remettre en selle Iyad Ag Ghali et à le remettre dans le jeu et même à le réhabiliter quelque peu. C’est ainsi qu’à la surprise générale, il a été fait médiateur par les autorités du pays qui lui ont donné carte blanche et pas seulement. Il avait pu obtenir une première trêve avec Bahanga puis une seconde avec la libération de quelques prisonniers de guerre.

rn

Et depuis on sait que la trêve a été rompue. Mais avant la rupture de la trêve, Iyad avait regagné Bamako où il semble qu’il aurait fait le point de la médiation entreprise. En parfait connaisseur du terrain, Iyad n’est pas revenu seul. Il semble qu’il a procédé à une véritable opération « d’exfiltration » de sa famille de la zone des combats. Il sait mieux que quiconque les risques du terrain et surtout que dans l’entourage de Bahanga, sa médiation était très mal perçue et lui-même était presque accusé d’être un traître à la cause touarègue.

rn

Bizarre trajectoire que celui de Iyad. Le 23 mai 2006, il était parmi ceux qui, au nom de l’Alliance pour la démocratie et le changement, avaient attaqué les villes de Kidal et de Ménaka. Les plus hautes autorités étaient très remontées contre lui dans la mesure où il effectuait la navette entre Fagaga retranché dans les collines de Tegharghar et ATT perché sur la colline de Koulouba. Il avait été traité de tous les noms. Mais voilà qu’aujourd’hui, il est remis dans le jeu à cause de Bahanga sans qu’on ne sache vraiment s’il l’a déjà quitté (le jeu).

rn

Bahanga attendait les Américains à Kidal

rn

La nouvelle avait fait sensation dans l’opinion nationale et internationale : les rebelles dirigés par Bahanga ont tiré sur un avion américain qui ravitaillait les soldats maliens coincés à Tinzawatène. Même le Pentagone a reconnu l’attaque dont l’avion a fait l’objet. Ce fut un véritable coup de pub pour des bandits perdus dans les sables. Mais, selon des informations assez précises, ce ne fut pour Bahanga qu’un lot de consolation. En effet, il disposait d’informations selon lesquelles, devant le peu de bonne foi des Algériens d’approvisionner nos militaires, appel avait été fait aux Américains pour le largage des vivres.

rn

Et il pensait que l’avion américain devait faire une escale à Kidal d’où partiraient les vivres dans des véhicules. D’où son idée d’aller attendre l’avion à Kidal avec tout l’armement anti-aérien nécessaire. Sa présence a été signalée à quelque six kilomètres de la ville. C’est donc à la dernière minute qu’il a appris que c’est par largage que les Américains allaient ravitailler Tinzawatène. Il eut juste le temps d’avertir ses troupes restées sur place mais sans l’armement adéquat. D’où les tirs à partir de simples fusils qui n’ont eu qu’un très faible impact sur l’avion et son équipage. Officiellement en tout cas.

 

rn

Office du Niger : le bienheureux colonel retraité.

rn

Pour l’attribution des terres de Koumouna (un test initié par la Banque mondiale afin de permettre aux exploitants agricoles d’accéder à des titres fonciers), le ministère de l’Agriculture et la direction générale de l’Office du Niger avaient voulu « copier » l’expérience de l’attribution des logements sociaux : installer une commission de dépouillement. On était en 2005. Et curieusement, comme pour les logements sociaux, c’est un officier de l’armée à la retraite qui a été porté à la tête de ladite commission.

rn

Le bienheureux officier est un colonel et il s’appelle Konipo. Bienheureux parce que pour la durée de sa mission, il bénéficia d’avantages pour le moins conséquents : un véhicule 4×4 Prado avec chauffeur, du carburant à souhait et des perdiem. Cependant, cela fait un bon moment que la mission du colonel est terminée mais il refuserait de rendre le véhicule dans lequel il parade dans les rues de Ségou. Il parait qu’il pousse la délicatesse jusqu’à se rendre souvent à la direction générale de l’Office du Niger pour retirer des tickets d’essence.

 

rn

Me Mountaga Tall : Une radio encombrante sur les bras

rn

On connaissait Me Mountaga Tall très porté sur l’actionnariat dans la presse écrite. Voici que l’enfant de Ségou s’essaye désormais dans la radio. Pour la campagne électorale des législatives de juillet dernier, Me Mountaga Tall avait lancé à Ségou, en plein midi, une radio FM (Radio Sanya 105 Mhz). Une radio qui fut longtemps au centre de tous les débats et même de certaines controverses. Selon certaines sources, cette radio avait commencé à émettre sans que personne n’ait vu l’arrêté interministériel qui l’autorise.

rn

Ce qui à la limite n’est pas grave au regard des dispositions règlementaires.  Mais pour les populations de Ségou, cela a éveillé les curiosités surtout qu’elles se rappellent pour les mêmes raisons deux radios (Seko Sikoro II et Kayira, toutes de Niono) ont été sommées de fermer, 6 mois durant, pour ne reprendre qu’en fin d’année 2006 lorsque Kafougouna Kone et Gaoussou Drabo acceptèrent de régulariser leur situation. Deux poids et deux mesures déclarent les Ségoviens.

rn

Depuis la fin des élections, Me Tall cherche à se « fourguer » le matériel radio dont il dispose. C’est ainsi que certains observateurs ont été frappés par la proposition de Me Tall d’installer une radio parlementaire s’il était élu sur la base de l’ambitieux programme qu’il avait rendu public à l’intention de ses pairs afin de bénéficier de leur voix dans la course au perchoir.

rn

Apres l’échec du 3 septembre dernier face à Dioncounda Traoré, Me Mountaga Tall ne saurait plus que faire de son matériel radio complet qui « encombre » désormais la cour de la Radio Sanya et demanderait à son staff où peut elle bien être profitable ! Certains de ses proches sonderaient ainsi à Ségou pour savoir où il serait plus judicieux d’installer l’encombrante radio. Nous leur proposons d’aller l’installer à Tinzawatène.

rn

rn


rn

 

Commentaires via Facebook :