Les brèves de Nouvelle République (18 Mai 07)

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L’Alliance pour la Démocratie et le Changement avait un projet grandiose pour le week-end dernier : organiser un meeting de soutien au Président Amadou Toumani Touré. Le meeting fut effectivement tenu, mais avec un arrière goût d’amertume. La cause : Ibrahim Bahanga est passé par là. En effet, à la veille même de ce meeting, Bahanga dont certains éléments avaient déserté le camp de cantonnement de Kidal quarante huit heures auparavant a attaqué la ville de Tinzawatène. Les pertes en vies humaines sont considérables : elles varient entre 10 et 14, selon les sources ; tant parmi les assaillant que parmi les éléments de nos forces armées et de sécurité.
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Bahanga dont l’impatience est quasi légendaire se plaint du retard pris dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger. « A part qu’on nous ait retiré nos armes et qu’on nous ait cantonnés à Kidal, il n’y a rien eu de concret » ont déclaré certains hommes de Bahanga. Comme à leur habitude, on tente de minimiser le coup de sang de celui qui est connu pour être très instable. C’est ainsi que le porte-parole de l’Alliance a réaffirmé leur soutien aux accords. Mais ni du côté de l’Alliance ni du côté des autorités, on ne dit ce qu’il y a lieu de faire. Par contre, le colonel Fagaga, a apporté de l’eau au moulin des déserteurs assaillants. Interrogé par RFI, il a déclaré comprendre l’attitude de ses camarades car « nous-mêmes, on ne sait pas ce qui se passe. Selon des informations que nous avons reçues, l’accord n’existe même plus. Mais on attend ». Preuve qu’il y a un malaise.

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On se rappelle que quand Fagaga s’était retiré dans les grottes, les autorités avaient joué à la banalisation, sinon à l’indifférence jusqu’aux attaques des villes de Kidal et de Ménaka.

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La désertion de Bahanga et l’attaque de Tinzawatène ramènent au devant de l’actualité la problématique de l’accord de Alger. Lors de la campagne, certains candidats avaient manifesté leurs craintes de voir ce qui a été signé incapable d’être appliqué. Les engagements qui ont été pris paraissaient trop mirobolants pour être sincères. Il faut espérer seulement que la raison prédomine et qu’on trouve une vraie solution aux problèmes du Nord.

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Rififi dans les partis politiques : le Cnid, l’Adéma et le RPM en convulsions

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Les élections législatives se préparent dans la douleur pour l’ensemble des formations politiques. Les places sont rares et chères. Et cela donne lieu à des négociations qui débouchent souvent sur des déchirures.

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La crise la plus retentissante est sans doute à signaler au niveau du Cnid. En effet, Me Demba Traoré, député sortant de la Commune VI a été obligé de démissionner de son parti pour constituer une liste indépendante. Cela est consécutif aux obstacles érigés sur son passage pour l’empêcher de se présenter. Choisi à deux reprises, il s’est vu contraint de lâcher et de sortir purement et simplement. Malgré les apaisements qu’il donne, il n’est sûr que son départ ne laisse pas des traces au niveau de son parti.

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Au niveau de l’Adéma également, les crocs-en-jambe sont multiples. Ainsi à Bamako, c’est après plusieurs tentatives de remettre en cause la candidature de Modibo Diallo en Commune III. Au motif qu’il a été choisi par des proches de Boubèye et des soupçons qui pèsent sur lui-même, la conférence de section a été convoquée à trois reprises et à chaque fois c’est lui qui gagne. Il semble que les militants de la Commune III, agacés, ont déclaré au CE que « même si on devait le refaire 10 fois, c’est Modibo qu’on choisira ». A Sikasso, la délégation conduite par Seydou Traoré et Tiémogo Sangaré a semble-t-il été huée par les militants qui n’ont pas compris qu’on vienne leur imposer des noms.

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Le RPM également fait face à des crises isolées où les arbitrages n’ont pas toujours été compris et acceptés.

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Le FDR « embarrasse » le pouvoir

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Après les élections et la proclamation des résultats, les autorités avaient parié sur le fait que les opposants à ATT allaient investir les rues et peut-être opérer des violences. C’est pour cela que le tout répressif a été prôné surtout que d’importants matériels de maintien d’ordre avaient été commandés. Mais voilà que le FDR, contre l’attente des autorités a décidé de n’inscrire ses actions que dans le cadre de la loi et de la Constitution. Mieux, c’est le FDR que Maliens félicitent à travers des messages pour le sens de sa responsabilité et du respect des institutions. « Embarras » des autorités qui ne savent plus par quel bout prendre ceux que certains avaient dépeint dans les hautes sphères de l’Etat comme des « pouvoiristes » et de dangereux terroristes.

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Meeting du FDR le samedi

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Après la déclaration consécutive à l’arrêt de la Cour constitutionnelle, le FDR entend rester au contact de ses militants. C’est ainsi qu’une conférence de presse a été organisée hier par ses avocats au siège du Parena. Samedi prochain, à partir de 10h, un grand meeting est prévu au Palais des Congrès pour informer les militants.

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La main tendue de ATT

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Dans son premier discours en tant que nouveau Président élu, ATT a tendu la main à tous les Maliens pour l’aider à relever les défis qui ne manqueront pas. C’est qu’il a insisté sur le fait qu’il aura besoin de tout le monde. Cette politique de la main semble ne pas être du goût de tous ; notamment au niveau de ceux qui craignent de voir le Président inviter le FDR à la gestion des affaires. Il semble que c’est surtout au niveau de l’ADP que ces craintes sont nourries. Déjà que le gâteau n’est pas grand, s’il faut en plus appeler d’autres convives, se disent certains.

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