Les Brèves de l''Indépendant

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LES BREVES

ATT et Boubèye sans la presse

Depuis l”ouverture de la campagne électorale le 8 avril dernier, les principaux candidats notamment IBK, Tiébilé Dramé , ATT et Soumeylou Boubèye Maïga sont sur le terrain.

Les deux premiers se déplacent avec certains journalistes qui rendent quotidiennement compte de leur campagne.

Les deux derniers évitent la presse et se déplacent sans aucun journaliste de la presse écrite.

C”est pourquoi, IBK et Tiébilé Dramé sont plus visibles dans les journaux que ATT et Boubèye.

On est donc fondé à se demander de quoi ATT et Boubèye ont peur.

Le lendemain de l”ouverture de la campagne, le candidat IBK à la tête d”une forte délégation est allé se ressourcer dans le Mandé avant de prendre la direction de Ségou où il a sillonné toute la région. Auparavant, il était passé par Fana et Dioïla.

Depuis le lundi 16, il est dans la région de Sikasso où un accueil triomphal lui a été réservé dans sa ville natale de Koutiala et dans la capitale du Kénédougou.

Quant à ATT, il était également dans le Mandé, le même jour que IBK. Après, son cortège s”est dirigé vers la région de Tombouctou.

En compagnie de Soumaïla Cissé, président de la commission de l”UEMOA, ATT a eu droit à un accueil des grands jours à Niafunké, ville natale de son challenger de 2002, Goundam, Diré et Tombouctou. De la ville mystérieuse, le président sortant a pris son avion à destination du Niger, puis du Gabon.

Ensuite, ATT est revenu au bercail pour aller dans les régions de Gao et Kidal. Il est attendu à Bamako ce mercredi et devrait rencontrer le monde rural à Sanankoroba cet après-midi.IBK à Kayes ce mercredi et ATT à Sanankoroba

La société civile interpelle les huit candidats

«Permettez-aux Maliens de faire un choix éclairé en leur présentant vos différents programmes et visions»

Voter est un droit, sinon un devoir civique, mais force est de constater qu’au Mali, aujourd’hui, les citoyens n’en usent pas beaucoup. Parmi les multiples causes de cet état de fait, le manque de débats entre les candidats autour de leurs programmes de gouvernement, leurs projets de société et autres «visions pour le Mali». Pour remédier à des pratiques qui ne permettent pas aux électeurs d’effectuer un choix réellement éclairé, les organisations de la société civile malienne ont décidé d’innover.

a société civile, dont, ne l’oublions pas, fait partie la presse, a de multiples missions à assumer, dont celle d’informer les populations en étant attentive à leurs attentes.

Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, il est malheureusement patent, pour tous les observateurs avertis, que la classe politique brille par une large absence de communication sur ce qui devrait pourtant être l’essentiel de ses relations avec le «vulgus pecum» et par des pratiques peu conformes à l’essence de la fonction d’élu.

Combien de députés ne «visitent» leur circonscription que pour y mener campagne? Qui peut énumérer aujourd’hui les convergences et divergences entre les programmes ou projets de société des nombreux partis que compte notre pays? Qu’est ce qui différencie les visions pour le Mali des huit candidats à la prochaine élection présidentielle?

Même dans les cénacles bamakois, peu de monde pourrait répondre à ces questions. Imaginez-vous donc ce qu’il peut en être à Goundam, Anderaboukane, Dourou ou Ambédédi! Pourtant, l’une des missions premières de la classe politique n’est-elle pas de participer à la formation et à l’information des citoyens?

Afin de permettre à l’électorat malien de recevoir une information impartiale sur les «programmes, politiques et visions de développement des prétendants aux postes électifs», la Fédération des collectifs d’ONG du Mali (FECONG) a élaboré un cadre d’interpellation des candidats qu’elle inaugurera avec les postulants au titre de Président de la République, pour le répliquer ensuite lors des prochaines échéances électorales.

Pour une meilleure compréhension des programmes et visions des acteurs politique, la FECONG va animer des débats avec les différents candidats, afin de les amener à informer les Maliens quant à leurs choix, ambitions, stratégies et autres politiques, tels qu’ils les définissent après analyse de la situation dans laquelle vivent leurs compatriotes.

Il n’y aura pas de place pour la «langue de bois», car les débats, qui seront relayés en direction du public le plus large, seront conduits par les représentants d’associations et d’ONG très au fait des réalités auxquelles s’affrontent quotidiennement les Maliens, parmi lesquels les syndicats, les collectifs d’ONG, la CAFO, les organisations paysannes, etc…

Le format choisi est l’interpellation individuelle filmée de chacun des huit candidats pendant deux heures, le cadre d’interpellation s’étirant sur quatre jours et permettant à la société civile de continuer à apporter sa pierre à l’édification de la société malienne en dépassant le stade de la «sensibilisation» pour aller vers la défense du droit légitime à l’information de chacun. La date prévue pour le cadre d’interpellation est du 20 au 23 avril 2007.

Pour le moment, chacun des candidats, ou son staff de campagne, s’est déclaré prêt à se soumettre à l’exercice. Mais la vigilance reste de mise, car nous avons pu constater, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’Eau, sujet pertinent au Mali s’il en est, que promettre de venir débattre ne veut pas dire se présenter pour les «ténors» de nos partis. C’est dire s’il ont réellement besoin que la société civile les place, sans complaisance, en face de leurs responsabilités!

Ramata DIAOURE

Opération «citoyens jusqu’au bout»

Une caravane pour améliorer le taux de retrait des cartes d’électeurs.

Lancée dimanche dernier par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Natié Pléah, l”opération "Citoyens jusqu”au bout" visait à augmenter le taux d”enlèvement des cartes d”électeur. Six motos Djakarta sont mises en jeu pour les jeunes qui auront mobilisé le plus de monde.

epuis quelques années, les Maliens votent très peu et les différents taux de participation sont en deçà des attentes des autorités. A quelques jours du premier tour de la présidentielle 2007, prévu pour le 29 avril, le retrait des cartes d”électeurs n”est pas à hauteur de souhait.

Surtout à Bamako où le taux d”enlèvement reste très timide. Puisqu”il y est de 15% contre 30% pour l”intérieur du pays. Chaque Malien se doit pourtant d’accomplir son devoir civique en retirant sa carte d”électeur pour voter pour le candidat de son choix.

L”opération "Citoyens jusqu”au bout" organisée par la société civile, avec l”agence de communication Starcom, la Coordination des associations et ONG féminines (CAFO) et le Conseil national des jeunes du Mali avait pour but de sensibiliser les populations à retirer leur carte d”électeur avant le jour "J" de l”élection.

Lancée dimanche par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Natié Pléah, l’opération a pris fin hier, mardi 17 avril. Elle délivrait un message d”alerte aux citoyennes et citoyens du Mali sur les conséquences de leur vote.

L”opération a permis d”augmenter le taux de retrait des cartes d”électeurs dans plusieurs quartiers de Bamako. Pour ce faire, les organisateurs avaient mis des Sotrama à la disposition des populations afin de les transporter sur les lieux de distribution des cartes d”électeurs, qui sont souvent éloignés de leurs domiciles.

L’initiative a été fort appréciée: "Grâce à cette opération, j”ai pu retirer ma carte, sinon je ne sais pas comment j”allais voter pour mon candidat. C”est une initiative à saluer" dira un citoyen.

Les organisateurs ont décidé de récompenser les jeunes qui ont mobilisé le plus de monde. Six motos de marque Djakarta sont mises en jeu pour les communes de Bamako. En tout cas, l”opération "Citoyens jusqu”au bout" a suscité beaucoup d”engouement.

"Nous, femmes et jeunes du Mali, indépendamment de tout parti, n”avons pas pour vocation de soutenir un candidat ou une candidate, mais nous nous sentons le devoir d”alerter les citoyens et les citoyennes de notre pays sur les conséquences de leur vote ou de leur absence de vote pour les droits et la démocratie " dira la responsable de Starcom, Mme N”Diaye Rama Diallo.

La Secrétaire exécutive de la CAFO, Mme Oumou Touré déclarera, quant à elle, que les femmes et les jeunes, qui constituent les forces du changement, doivent faire en sorte que le taux de participation reflète le niveau de la démocratie malienne en allant voter massivement.

Le ministre Kafougouna Koné a invité les populations, plus particulièrement celles de Bamako au retrait des cartes d”électeur et à un vote massif à la hauteur de notre démocratie pour rehausser l”image du Mali.

Alou B HAIDARA


La CAFO informe le public

Depuis quelque temps, il nous est donné de lire des articles spéculant sur de prétendues dissensions à caractère politique au sein de la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO) ou s”attaquant, y compris en ce qui concerne sa vie privée, à sa Secrétaire exécutive Mme Oumou Touré, de manière diffamatoire et injurieuse.

Tout en se réservant le droit de demander réparation, y compris par des actions judiciaires, des préjudices éventuels causés par cette campagne haineuse et mensongère, la CAFO tient à porter à la connaissance de l”opinion publique ce qui suit.

La CAFO est une structure fédérative apolitique dont les membres œuvrent pour le développement et la promotion de la femme malienne. Elle ne saurait donc être inféodée ni liée, à quelque titre que ce soit, à un parti ou mouvement politique quelconque. Ses membres sont libres de s”engager politiquement, mais leur coloration politique est indépendante, statutairement, de leurs activités au sein de la CAFO, qui ne saurait être un lieu de recrutement ou de militantisme partisan pour tel ou tel parti ou regroupement de partis.

Les débats et discussions au sein des instances faîtières et des démembrements de la CAFO sont tout à fait normaux et sont même une preuve de sa vitalité et des principes démocratiques qui guident son fonctionnement. Considérer qu”ils mènent la CAFO à l”implosion est donc tout à fait ridicule, sauf à tenter de discréditer la coordination, dont le poids et l”implantation, visiblement, dérangent certaines personnes.

Toute personne de bonne foi, journaliste ou non, désireuse de recueillir des informations fiables sur la CAFO peut s”adresser à son Secrétariat permanent, sis à Bamako Coura Bolibana, Rue 376, porte 63, ou aux nombreux démembrements que la coordination compte sur toute l”étendue du territoire national. Cela contribuera à assainir le climat nauséabond que d”aucuns cherchent à instaurer, par des pratiques inqualifiables, à des fins inavouables, et à mieux faire connaître une structure citée en exemple par ses partenaires et dans de nombreux pays africains.

" La CAFO, un espace, une chance pour la femme "

La Secrétaire Exécutive
Mme Oumou Touré
Chevalier de l”Ordre National

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