« Avec les succès des militaires français et maliens, tout le monde veut actuellement venir planter son drapeau au Mali, explique un diplomate du pays. Nous n’avons pas besoin de folklore mais de troupes aguerries prêtes à remplir une mission délicate et périlleuse. » Ces propos de ce diplomate invite les uns et les autres à la prudence.
A titre de rappel, selon certaines estimations, ce sont plus de 7000 hommes qui sont attendus au Mali. Une quinzaine de pays africains se sont engagés à participer aux opérations de reconquête et de sécurisation du territoire malien. Il est attendu plus de 7000 hommes dont environ 2000 sont déjà déployés. Selon Ramtane Lamamra, commissaire de l’Union africaine (UA) pour la paix et sécurité donné une semaine a été donnée aux pays africains pour qu’ils communiquent précisément leur offre militaire. Si l’UA presse les États, a-t-il poursuivi, c’est pour éviter de rentrer dans une surenchère médiatique. La liste des pays pourvoyeurs en troupes va s’allonger avec les intentions de financement de la MISMA annoncées par la communauté internationale lors de la rencontre d’Addis-Abeba sur le financement de la guerre au Mali. Les uns et les autres s’attendent à une retombée financière et matérielle après la guerre. Donc vigilance, les partages de gâteaux finissent très souvent en queue de poisson.
Intervention militaire de la France et la question de l’immigration :
Le revers de la médaille
L’intervention des troupes françaises dans notre pays pour nous libérer des mains des djihadistes ne nous doit pas nous faire oublier le vieux qui a toujours opposé les autorités des deux pays. D’un côté, il y a des maliens qui applaudissent l’intervention rapide de la France qui a faciliter la libération des régions Nord occupées par divers groupes armés, de l’autre, il y a ceux qui sont frustrés par la question de la question de l’immigration. C’est un vieux contentieux entre la France et le Mali. A titre de rappel, dans un pays comme très pauvre, les apports des migrants représentent une manne très importante pour l’économie locale.
Les élections à venir
Les divisions en vue
Des élections d’ici le 31 juillet pour le président par intérim, mois d’avril 2014 pour Me Kassoum Tapo député Adéma à l’Assemblée Nationale, le parti dont est issu le président par intérim. Le premier ministre de son côté souhaite des élections non bâclées. Donc organiser des élections libres, transparentes et crédibles dont les résultats ne seront pas contestés. Le débat est donc lancé. Les mois à venir risquent d’être chauds. Et pour cause, l’unanimité est loin d’être faite sur le calendrier électoral. La classe politique dans son ensemble est divisée et chacun a son agenda personnel.
Rassemblés par M.M.B