Les Brèves de Bamako Hebdo

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Douentza : Un éléphant tue une mère et son enfant

Banzena est un village peulh situé à 60 Km de Douentza. Dans ce petit village, la vie est paisible, même en cette période électorale. Malheureusement, le mercredi 18 avril 2007, alors que le campement est animé de discussions entre les différents supporters des candidats à la présidentielle, un éléphant fou est arrivé. Ce fut e sauve qui peut. Hommes, femmes, enfants, tout le monde prit la fuite. Certains sont même arrivés à Douentza sans s’en rendre compte ! Le comble c”est que personne ne s”est soucié des bœufs, pour qui connaît l”attachement du peulh à son troupeau. Au moment où le village se vidait de ses habitants, une femme était partie en commission avec son bébé, un tout nouveau-né au dos. Fait horrible, elle a été écrasée par l”éléphant ainsi que son bébé. Selon les informations que nous avons recueillies, l”animal aurait subi un traumatisme au niveau des organes génitaux.

Devenu fou furieux, il a détruit le campement peulh et saccagé tout sur son passage. D”autres sources affirment que le comportement de cet éléphant peut avoir plusieurs explications. Banzena est situé dans une zone qui se trouve non loin d”une mare où les animaux viennent régulièrement s”abreuver. Il se pourrait que les autres éléphants soient repartis à son insu, qu”il ait été exclu du groupe par les autres ou qu”il ait été blessé par un braconnier.

Après le service des Eaux et forêts, qui s”est déplacé sur les lieux, la Gendarmerie est train de mener son enquête. Pour le moment, l”éléphant solitaire continue son errance. Les Eaux et forêts doivent le protéger, mais s”il s”avère qu”il est malade ou blessé ils seront dans l”obligation de l”éliminer. Certains habitants sont revenus dans le village, pour procéder à l”inhumation des victimes.

Banyéréyébougou et Hérèbougou succèdent à Fatobougou

Après le succès de Fatobougou en mai 2004, le jeune réalisateur Alioune Ifra N”Diaye revient cette année avec Banyéréyébougou et Hérèbougou, des séquences sur la citoyenneté afin que les populations puissent participer massivement au scrutin du 29 avril prochain. Ces séquences passent actuellement sur la télévision nationale. Hérèbougou comme son nom l”indique est une cité où il fait bon vivre. Les populations payent régulièrement les impôts, la santé, l”assainissement et les devoirs civiques y sont respectés, ce qui fait de Hérèbougou un paradis.

A Banyéréyébougou, c”est tout le contraire : santé, assainissement et devoirs civiques sont les derniers soucis des populations. Conséquence, la cité est toujours dans les difficultés. A travers ces sketchs, Alioune Ifra N”Diaye veut pousser les citoyens à sortir massivement pour aller voter le 29 avril prochain pour le candidat de leur choix. Plusieurs sujets sont abordés dans ces séries, entre autres le travail des enfants, la mortalité infantile, la sécurité alimentaire, la jeunesse et la scolarisation des jeunes filles, le planning familial, la gestion de la cité, le vote, le payement des impôts, le comportement des élus, la mécanisation de l”agriculture.

En somme, tous les thèmes que les différents candidats sont censés aborder pendant la campagne présidentielle. "Ces supports pourront être utilisés pour les élections à venir, comme les législatives et les municipales de 2009. Cela poussera d”abord les citoyens à aller retirer leurs cartes électorales et aussi à aller voter massivement ".

La réalisation a été assurée par Blonba, avec la participation de cinquante artistes et comédiens. Les deux quartiers choisis sont Missira et Faladié et le tournage a duré deux mois. "C”est la contribution de Blonba pour que le taux de participation augmente, c”est pourquoi nous avons travaillé gratuitement", nous a fait savoir Alioune Ifra N”Diaye. Ce qui est sûr c”est que, des Banyéréyébougou, il y en a en pagaille au Mali.

Rassemblés par Kassim Traoré

2ème EDITION DE LA NUIT DE L’AMAP : Mieux que la première annéern

rnMalgré quelques minutes de retard, la soirée a démarré de fort belle manière, avec des artistes qui ont l”habitude des grands rendez-vous, comme Doussou Bagayogo, la fille de Nahawa Doumbia, Falou Dieng du Sénégal, Babani Koné dite Sirani et Sékouba Babino. Ces quatre artistes ont émerveillé le public de la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture Amadou Hampâte Bah de Bamako.

La sublime Doussou Bagayogo, en digne fille de sa mère, a comblé les attentes. Elle est en train de se frayer son chemin en dehors de la tradition, en mettant du modernisme dans ses compositions. Ce mélange donne une autre dimension à ses prestations et le public venu massivement n”a pas cessé de danser lors de son show. Le turbo de ce concert est venu de Dakar. Falou Dieng et son groupe n”ont laissé personnes indifférent, car il y avait sur scène une danseuse extraordinaire qui a fait bouger toute la salle. Même les photographes n”ont pas échappé à la frénésie Kadia Bah. Compte tenu du temps imparti, les organisateurs, qui avaient pris du retard, ont été obligés de demander à Falou Dieng de raccourcir ses morceaux afin que Babani Koné dite Sirani puisse entrer en piste. En interprétant trois morceaux, l”enfant de Ségou a fait «parler» les portefeuilles des dames, surtout ceux de ses Jatigui présentes dans la salle et des fans qui avaient fait le déplacement.

Pour une fois, Sirani a été exemplaire. Le dernier artiste à se produire fut Sékouba Babino le plus Malien des artistes guinéens, qui ne peut pas passer une semaine sans venir à Bamako. Il a comblé les jeunes femmes avec des chansons qui les touchent, comme «Bamako Joliden», ce qui a donné un nouveau souffle à la salle. Très apprécié du public féminin, Sékouba aurait bien voulu continuer, mais malheureusement les concerts au Palais de la culture Amadou Hampâté Bah ne peuvent se prolonger au-delà d”une heure du matin. On peut tout simplement dire que cette deuxième nuit du syndicat des travailleurs de l”AMAP a été bien meilleure que celle de l”année dernière.

Primo, les prestations des artistes ont été bien appréciées par le public, secundo, le syndicat a tiré les leçons de la première édition et, tierto, tous les membres de la commission d”organisation ont joué leur rôle convenablement. Toutefois, comme le dit l”autre "Peut mieux faire" pour éviter le retard accusé, afin que tous les artistes puissent disposer du même temps et produire un bon spectacle, l”un des objectifs principaux de l”organisation de la Nuit.

Kassim TRAORE

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Kadia Bah  met le feu à la salle Bazoumana Sissoko

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Habillée en collant noir, d”une taille de 1m75, élégante, souriante, taillée comme une bouteille de Coca Cola et ceinturée de bayas multicolores, Kadia Bah, la danseuse de Falou Dieng restera dans les mémoires de tous ceux qui ont assisté à la Nuit de l”AMAP. Tous ont été émerveillés par les pas de danse de Kadia Bah. Depuis l”interdiction du sabar dans les rues de Bamako par Ismaël Cissé, à l”époque Haut commissaire du District de Bamako, on n”avait plus vu des pas aussi suggestifs que ceux de cette danseuse. Kadia Bah descendait dans la salle et donnait, à chaque fois, l”un de ses bayas à une dame qui venait l”accompagner dans sa danse. Les Maliennes, certes, n”ont rien à envier aux Sénégalaises, mais Kadia Bah est une référence  en matière de sabar, comme nous l”ont confié certaines jeunes filles.

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Le summum a été atteint lorsque la Sénégalaise a invité un photographe à danser avec elle. Toute la salle s”est levée pour les encourager et les autres photographes ont immortalisé cette séquence de la soirée. Aux dires de Kadia Bah, elle en était à sa première prestation au Mali, où elle compte revenir, car elle a été agréablement surprise par l”accueil qui lui a été réservé. Après la soirée, elle a été sollicitée par de nombreux spectateurs pour prendre des photos. Pour Kadia, le Mali et le Sénégal sont jumeaux " car ce sont les deux seuls pays au monde à avoir la même devise : Un peuple – Un But – Une Foi ".

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              K.T

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Fantani Touré a perdu son père

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C”est avec consternation que le monde des artistes a appris, le jeudi 19 avril, le décès de Baseydou Touré, père de la grande cantatrice Fantani Touré, épouse du célèbre comédien Habib Dembélé dit "Guimba national". L”enterrement a eu lieu le vendredi 20 avril à Bozola, en présence d”une foule nombreuse, composée de parents et amis du défunt ainsi que de nombre d”artistes. Agé de 93 ans, le vieux Baseydou  a été longtemps malade et avait même été évacué sur l”hôpital Gabriel Touré. Son état empirant, la famille a fait appel à Fantani qui se trouvait à Paris. Dieu faisant bien les choses, Baseydou est décédé en sa présence. Bamako Hebdo présente ses condoléances à la famille du disparu. Que la terre lui soit légère. Amen. 

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