Les antennes : Les brèves de l''Observateur

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Les antennes : Les indépendants n’y ont vu que du feu

Certains sont connus pour n’avoir jamais milité mais, pour se présenter à la députation, ils ont arboré les couleurs d’une formation politique. Ces vrais faux indépendants sont ceux qui s’en sortent le mieux. Quant aux vrais de vrai, ils n’y ont vu que feu. Sur une centaine de listes indépendantes, aucune n’a gagné à ce premier tour. Il n’y a qu’à Kangaba où deux listes indépendantes arrivent en tête. Ils seraient restés plus longtemps que les candidats de partis à prier dans le «Kaba blon » (la case sacrée de Kangaba). C’est d’ailleurs à Kangaba qu’il y a eu le plus grand nombre de listes indépendantes. Allez savoir pourquoi.

Le en verve des indépendants a certainement été Sabu de Mopti qui s’en sort avec plus de 21% des suffrages. Un score à rendre jaloux des partis politiques. Un score plus qu’honorable, arraché sur fond de dénonciation de fraude et d’intimidation d’électeurs avec constat d’huissier. Mais l’écart entre cette liste et celle emmenée par Me Kassoum Tapo est très grand. La Cour constitutionnelle est bien servie. Toujours dans la région de Mopti, l’indépendant Sidibé à Youwarou fait un bon score qui le propulse au second tour. A Baraouli, ils sont une liste de trois encore dans la course, à Macina une liste de deux indépendants, de même qu’à Goundam et à Bourem. La randonnée des indépendants s’arrête là. J’en connais qui, hystérétiques ont crié : « yô, yô, ils m’ont trahi ! ».

1er tour des législatives : tant de milliards Cfa pour seulement élire une dizaine de députés

La démocratie n’a pas de prix, mais elle a un coût. La formule est du président ATT qui avait organisé en 1992 les premières élections générales de l’ère démocratisue ayant porté Alpha au pouvoir. Le 1er tour de ces législatives 2007 constitue un cas type de démocratie devenue un luxe pour des pays pauvres comme le nôtre. Le décompte n’est pas encore fait par le ministre Kafougouna Koné. Mais, de toute évidence, l’impression de millions de bulletins de vote et autre paperasse, les missions à l’intérieur et à l’extérieur, les travaux confiés aux structures en charge des élections, les subventions aux partis et autres associations…, c’est autant de milliards à la douleur du contribuable malien. Un radin devant l’éternel avait même soutenu, à propos de la présidentielle passée, qu’il serait mieux de se garder d’organiser des élections parce que ATT partait plus que favori. Tout laisse à penser que le 1er tour des législatives a coûté plus cher à l’Etat et à ses partenaires techniques et financiers. Des milliards dépensés pour rien ou presque. Seulement, en effet, une dizaine de députés élus. Le festival financier va continuer de plus bel.

Taux élevé de participation à Tombouctou : le revers d’un record

57% de taux de participation à Tombouctou! Un record national de ce 1er tour des législatives. Un tour qui a opposé 14 listes à l’issue duquel le candidat Adéma Mahamoud Saïd, actuel maire de la Cité des 333 Saints arrive en tête avec 29% des suffrages. Son compagnon au second tour s’appelle Sandi de l’Us-rda avec 25,6%. Même des non résidents ont eu leur part du gâteau des 57% de participation record. Tombouctou, faut-il encore le rappeler, compte seulement deux communes, celle de Ber et celle de Salam. Ces deux très vastes communes occupent plus 1/3 du territoire national. Un territoire de nomades, de chefs de tribus et de fractions.

 Il nous a été rapporté que les chefs de fraction disposent, comme ils l’entendent, de l’ensemble des cartes d’électeurs des membres de la tribu. Les urnes sont remplies, quelque part sur une dune, au prorata des moyens mis à leur disposition par les candidats. Pour parler de fraude, encore faut-il qu’il y ait d’élection. Tous les hommes politiques maliens le savent, les administrateurs aussi qui s’abstiendraient à désigner des membres de bureaux de vote ou de délégués.

Le Parena sous les aisselles du Rpm

Il y a des partis comme l’Adéma, le Rpm ou encore l’Urd qui restent en compétition dans des circonscriptions où ils sont seuls, sans alliance. La preuve est désormais faite que les alliances payent. Et ce n’est pas le Parena qui nous dira le contraire. En effet, partout où le Bélier reste encore dans la course, c’est là où il est en alliance avec le Rpm. C’est le cas à Kita, Kolokani, Dioïla et Kadiolo. Mais à Banamba, le Parena est avec l’Adéma face à Hamadaou Sylla. C’est dire donc que si le Rpm en venait à tomber ou à gagner, le Parena aussi tombe ou gagne.

N’est-ce pas la logique des alliances. Nous souhaitons beaucoup de chance à Me Hamidou Diabaté à Kita et, à Dioïla à l’ancien ministre contrôleur général, Konimba Sidibé.



SADI-IJS : Les électeurs ont enfin tranché

C’est du moins le constat que nous avons tiré des résultats du premier tour des législatives dans la circonscription de Koutiala où, faut-il le rappeler, les députés démissionnaires de la Sadi avaient juré de donner l’estocade à leur formation initiale. Une façon pour eux de prouver que la victoire de 2002 dans la capitale du Miniankala est le couronnement du travail acharné qu’ils ont, chacun en ce qui le concerne, déployé pour enlever haut la main les six (6) sièges de la ville et non d’un bon coaching dont se prévalait le parti du docteur Oumar Mariko.

Rappelons que lors des législatives de 2002 les six nouveaux députés de Koutiala étaient élus sous les couleurs de la Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi). Avant qu’ils ne retournent casaque. Cela suite à un bras de fer qui les opposa au bouillant secrétaire général de Sadi Oumar Mariko. Ce fait avait défrayé la chronique politique. Finalement l’honorable Goïta ont créér la L.J.S. mouvance au sein de la quelle ils ont joué leur va tout jusqu’à dimanche 1er juillet dernier.

Entre Sadi et L.J.S. à qui reviendra le bastion? Voilà le genre de question au centre de débats dans la capitale du miniankala. La L.J.S. croyait mordicus à ses chances et avait juré d’envoyer Sadi dans le décor le Sadi. Les électeurs de Koutiala, à l’issue de ce premier tour, ont rendu leur verdict. Ainsi, la liste Sadi avec le Rpm qui a recueilli 18 735 voix soit 26, 01%. Elle est talonnée par le groupement Adema-Cnid-Udd qui recueille 23,56%.

Les députés sortants de la Ljs sont renvoyés à la maison, avec 18,48%. De quoi donner de la sensation quand on sait que le rôle d’arbitre de la Ljs se vendra certainement cher. On imagine d’ores et déjà à qui ses voix peuvent être destinées. Sauf retournement de situation.

Abdoulaye DIARRA



Commune I : Une forte coalition pour barrer la route de Bagadadji au Rpm

Le deuxième tour des législatives en commune I, met aux prises le Rpm d’Ibrahim Boubacar Keita, conduite par le député sortant Boubou Koïta à la liste Adema-Cnid comprenant l’ancien député abeille Wally Diawara et un jeune conseiller du Cnid. Notons qu’à l’issue du premier tour, les deux listes se tiennent comme dans un mouchoir de poche. La liste Adema-Cnid, arrivée en tête, a recueilli 17,75% de voix contre la liste Rpm qui engrange 15,75% des voix.

Dans les rangs de partis proches de l’Adp et au niveau des candidatures indépendantes, les

consignes semblent de plus en plus claires. La liste Adema-Cnid semble être le choix le mieux indiqué par ces formations politiques.

Barrer la route au Rpm. Voilà le leitmotiv, dira une ancienne militante du Rassemblement pour le Mali. Député sortante, elle a juré de barrer la route à celui qui fut son ancien colistier en 2002. Ajoutez à cela les partis issus du défunt regroupement politique Espoir 2002. Ces derniers donnent de la voix et exhortent à se soutenir la mouvance présidentielle.

Le mouvement patriotique pour le renouveau, parti de Choguel Maïga, qui était également en lice en commune I, a été prompt, dès l’annonce des résultats du premier tour, à battre le rappel de ses militants. Sa consigne est on ne peut plus claire : voter pour l’Adp, a-t-on laissé entendre dans les rangs de cette formation.

La liste indépendante Amadou Gassama Diaby-Djénébou Diarra, dont la candidature est considérée comme celle du Mouvement citoyen, qui est passée à coté, n’a pas non plus fait mystère de son choix pour la liste Adema-Cnid.

D’ailleurs, Djénébou Diarra est de ceux qui vont remuer terre et ciel pour barrer la route au Rpm, son parti d’origine et qui a fini par l’exclure de ses rangs. Elle, qui pendant toute sa campagne, a estimé avoir été victime de coup bas, ne peut pas rêver meilleur occasion de répliquer que cette fois.

Tout porte à croire que le parti d’IBK aura fort à faire pour contre ses adversaires.

Abdoulaye DIARRA

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