Plus d’une année après le coup de force ravageur de leur mandature et les députés de la sixième législature ne démordent pas. La semaine dernière, leur combat de résurrection entrait dans une phase nouvelle avec une rencontre qu’ils ont eue avec le Premier ministre Choguel MaÏga. Sous la houlette de l’ancien député de Bankass, Tidjani Guindo, leurs échanges avec le chef du Gouvernement, à en croire nos sources, ont plus concerné la compensation de la législature avortée que sa réhabilitation manifestement devenue une cause perdue. Il était question, en clair, de plaider pour que la législature illégalement interrompue soit admise comme un quinquennat plein pour ses membres en termes d’avantages et de droits se rattachant à la fonction parlementaire. Notre source ne dit pas si le Premier ministre est acquis à une telle revendication, mais s’il ne l’a pas formellement rejetée c’est sans doute pour éviter de rétrécir le cercle déjà restreint de partants pour les Assises nationales de la refondation. Et pour cause, l’offre du collectif des députés déchus est d’autant moins admissible que ses implications budgétaires pourraient se révéler insupportables en cas d’extension au mandat écourté du président IBK.
Les frontières de la commune III restent intangibles
Ç’aurait pu déclencher la tournure la plus scandaleuse de la réorganisation administrative passée jusque-là inaperçue dans la capitale. Il y’a quelques semaines, en effet, les chefs de quartier de la commune III, en conclave avec le gouverneur du District, apprenaient la surprenante mesure d’amputation de certains ressorts territoriaux au profit de la municipalité voisine. Il s’agit de la Commune II du District que les hautes autorités s’apprêteraient à gratifier du Centre commercial ainsi que d’une bonne partie du Quartier du Fleuve. L’intention n’avait visiblement aucune chance de prospérer au regard des vives protestations suscitées dans les rangs d’une population visiblement plus jalouse de l’intégrité du territoire locale que nationale. La mesure a été finalement étouffée dans l’œuf, puisque aux dernières nouvelles le projet a été tout simplement abandonné par ses initiateurs. Nos sources indiquent toutefois que les habitants de la Commune III continuent de veiller sur l’administration comme le lait sur le feu pour prévenir d’éventuelles surprises désagréables.
Rassemblées par la Rédaction