Mopti, la Venise malienne, la cinquième région administrative, vit depuis trois semaines, au rythme de l’adrénaline politique. Les candidats aux élections législatives se débattent comme ils peuvent pour convaincre l’électorat à leur cause. Dans la course, on peut noter les expérimentés et des novices. Mais l’inquiétude se lit par ailleurs sur le visage de tous, anciens comme nouveaux, car ils peinent à rallier les populations à leurs causes, parce que la prise de conscience est palpable un peu partout. Lisez le reportage de Benjamin sangala.
Parlant du cercle de Mopti qui compte 12 communes, six listes sont en compétition pour trois sièges. Parmi ces listes, deux listes font parler d’elles : la liste Yelema dirigée par le jeune opérateur économique, M. Issa Kansaye. La quarantaine, l’homme se dit novice mais conscient de l’enjeu et pour lui : «rien n’est de trop pour amorcer le changement. Aucune liste, ne peut me présenter un candidat qui a à son actif, une action concrète. Mais moi, j’en possède puisque j’emploi en temps plein, plus de 250 employés. C’est un acquis qui est à encourager », a-t-il expliqué. « Toutes nos actions s’inscrivent dans la logique du changement et nous croyons que les habitants de la Venise et aux alentours, nous le reconnaitrons le 24 novembre prochain ».
Les vieux briscards
L’équipe sortante dirigée par l’honorable Kassoum Tapo de l’UDD dont l’alliance est constituée de l’ASMA représenté par Sidi Ahmed Diarra, du PDES, M. N’Boro Bocoum. C’est avec une confiance souveraine que Me Kassoum tapo s’estime déjà vainqueur, car dit-il : « Si la fonction de député était nominative, je serais nommer député de Mopti sans problème en reconnaissance de ce que j’ai défendu au nom de ma ville ici et ailleurs », a-t-il expliqué.
Les tisserands aussi…
L’alliance RPM ne semble pas être vaincue, elle se compose de M. Samba Yattassaye, et la dame de fer, femme de cœur très dévouée, Mme Belco Samassekou dite « Bessouka ». Malgré tout, rien n’est joué d’avance sauf que la population a aussi compris le jeu politicien, tout semble être « monnaie pour pièce ».
Bankass, quatre listes pour trois sièges.
Décidément, à Bankass, la bataille sera rude. Mais ce qui retient l’attention du landerneau politique, c’est la candidature de l’honorable Tidjani guindo, avec sa vieille habitude qui marche bien pour lui. Il est désormais sur la liste UDD, accompagné de deux autres, l’honorable Hamidou Djibo et le maire de Ouenkoro, le richissime Harouna Sankaré. Ils sont tous en son temps rétracteurs de l’URD. Il y a bien des voies qui s’élèvent pour réclamer le tournant générationnel, mais le désordre dans le rang, profite bien aux vieux renards, comme il aime se le dire le phénoménal Tidjani GUINDO. Les alliances très souvent ne reflètent pas les bords politiques. Sinon que dire de l’alliance URD, ASMA et CODEM, qui est dirigé par le maire de Ségué Adama Paul Damango, un ancien député Karim Yossi et un ancien maire Idrissa sankaré ? Si ceux-ci disent prôner le changement, un aspect très important reste à souligner, ils restent chacun d’eux, fortement contesté par leurs bases. Malgrécela, ils rivalisent mieux que la liste de l’alliance RPM, ADEMA qui se compose d’un maire en activité, Bonsa Gana de Lessagou qui est en conflit permanent avec sa population et Boubou Koita, méconnu sur la scène sociale et politique du cercle. « Ils ne doivent rien espérer », explique un observateur avisé. La 4ème liste est celle du PDES et l’UMP drivé par le Jeune Nouhoum Togo, un des grands fidèles du PDES, jusqu’à cette date, il était en service au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Fils du terroir, mais il lui faut encore plus de temps et plus d’assise pour convaincre les populations.
Ici au pays Dogon, ces temps ci profitent mal aux hommes politiques, car les campagnes ont coïncidé avec les travaux champêtres. L’auditorat ne valait souvent pas la peine. Mais il faut faire avec.
Le MPR à Bandiagara
Tout un ralliement derrière la liste MPR à Bandiagara, qui connait la popularité grâce au jeune entrepreneur, Abdoulaye Arama. Avec celui-ci nous confie un observateur, celui-ci peut déjà dégager les tendances et les chances qui s’offrent à lui puisque candidat malheureux aux élections municipales dernières, cela ne lui a pas découragé. Il revient au galop. Dix jours après l’ouverture des campagnes, Abdoulaye Arama avait rallié tout Bandiagara et alentours sur sa moto YAMAHA DT disant : « Je suis demandé partout et à ce jour, je n’ai donné quoi que ce soit, par contre on me donne, si cet engouement se traduit dans les urnes, il n’y a aucun doute que ma liste remporte les élections », nous a t- il expliqué.
Benjamin SANGALA, envoyé spécial
Mon frère Sangala, mopti a plus de 12 communes. merci en tout cas de faire ce tour mais Adama paul n’est pas forcement contesté chez lui car les gens de Ségué l’aime beaucoup. Merci mon frère
Il n’y a pas qu’au Mali.où des tractations se font aux vues des élections. Même en France, il y a même des unions contre-natur, contre-productif: il n’y a qu’à voir de qui se passe dans le gouvernement actuel de la France, et aussi dans l’opposition, le rapprochement Modem-Udi.
Les législatives sont d’une importance capitale, car sont élus des représentants et des défenseurs locaux à l’assemblée nationale, là où se décident les lois et projets pour le Pays.
Il faut voter pour ceux qui ont déjà fait leur preuve. Attention aux belles paroles des nouveaux venus, aux inexpérimentés. Le Mali a besoin de se reconstruire, pas de changement d’hommes uniquement, mais de changement de mentalité. Le Mali n’a pas besoin d’aventures ni de tâtonnements.
il y a loin de la coupe aux lèvres
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