Le temps des excès d’avenants

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Les travaux de réfection de la voie sont en cours
Les travaux de réfection de la voie sont en cours (photo archives)

Il s’agit d’un  phénomène si fréquent dans la passation des commandes publiques au Mali qu’il passe pour le nouveau filon des criminels à col-blanc. En effet, l’insécurité ayant entraîné une chute drastique des proportions de financements extérieurs des grands travaux, les autorités peuvent se bomber le torse même de ce qui traduit plutôt un isolement économique : la réalisation sur fonds propres de la quasi-totalité des chantiers. Mais ce qui est présenté comme une prouesse n’est peut-être qu’un créneau sordide, qui consiste à se cacher derrière une souveraineté financière pour mieux vider le trésor public déjà si efflanqué.  Rares sont par exemple ces chantiers endogènes qui s’acheminent à leur échéance avec leur coût de départ. La manœuvre consiste à racler la cagnotte publique au détour d’augmentations spectaculaires d’avenants. Lesquels avenants excèdent – pour plus du double dans certains cas – l’offre financière des nombreux marchés. Qu’il s’agisse des nombreuses infrastructures de la région de Koulikoro ou du fameux échangeur de Ségou, entre autres, c’est la même pratique qui consiste à éblouir l’opinion de promesses de joyaux infrastructurels pour mieux vider les caisses.

La Rédaction

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