Avec la passe d’armes entre IBK et Tiébilé Dramé, on a oublié le sens du voyage du président : chercher de l’argent pour financer les rebelles qui sont actuellement à court de financement. 80% de l’aide française va au nord, pour ne pas dire à Kidal. Les Maliens devraient être informés par leur président. Mais, au lieu de ça, IBK tombe dans les injures, les menaces et les contrevérités. De la coopération malsaine renaîtra, à coup sûr, le malheur des peuples oubliés, et une fois de trop replongés dans l’isolement et l’oppression. Merci à la démocratie républicaine de Jean Jaurès ! Merci à l’inébranlable esprit religieux algérois… ! “…Il semble tentant –mais dangereux pour l’avenir- d’utiliser cette manne pour acheter les populations affamées et dans l’extrême dénuement. Maintenir ainsi une situation d’humiliation, et donc à terme à des réactions de désespoir, de banditisme ou de terrorisme ; qui donnerait au sud le prétexte de maintenir sa prise mortelle sur le nord, et aux politiciens de se poser en défenseurs de l’ordre, à l’ombre de l’armée française.”
IBK anti-biennale
Au ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, on ne parle plus des plus grandes retrouvailles de la jeunesse malienne : la biennale artistique et culturelle du Mali. Cette rencontre qui permet aux jeunes maliens de se rencontrer, de tisser des relations et des amitiés. Depuis l’édition 2010 à Sikasso, on ne parle plus de l’organisation de l’édition qui a été confiée à la région de Mopti. Alors que la Venise malienne était bien avancée dans l’organisation de ce grand rendez-vous, le coup d’Etat de 2012 est passé par là. Pendant la transition, il y a eu des activités pour voir comment Mopti pourrait accueillir cette messe culturelle. Ce fut peine perdue. De nos jours, au département de la culture, gare à celui qui parle de biennale. La personne aura une demande d’explication. Selon une source proche de ce département, on apprend que c’est le président de la République qui serait contre l’organisation de cette manifestation. IBK, selon notre source, dit que «la biennale, c’est n’importe quoi».
Inhabité
Dès l’annonce de la visite d’IBK à Ségou, le préfet de Niono a fait une mobilisation de fonds auprès des opérateurs économiques, des services et autres sociétés de la capitale du riz, pour rétablir le pied-à-terre du cercle. La visite était annoncée pour mi-octobre avant d’être reportée en raison de la visite d’Etat du chef de l’Etat en France. Alors que le préfet de Niono avait accéléré les travaux à un rythme infernal. Carreaux, sanitaires, climatiseurs et autres mobiliers avaient été posés pour le confort présidentiel. Les travaux ont pris fin le 9 octobre 2015. L’ancien bâtiment retapé servait de logement pour le juge. Mais aujourd’hui, le préfet a fermé les lieux à clé, jusqu’à la visite du président en novembre. Quelques jours après les travaux, certains cadres avaient pris goût aux climatiseurs. C’est pourquoi le préfet a tout verrouillé. Le bâtiment est à ce jour inhabité.
Rien n’est nouveau
Prenant part à certaines activités ou débats sur les radios privées, les représentants de la majorité présidentielle disent que la corruption, la délinquance financière, le vol des biens de l’Etat à la pelle, les surfacturations, les marchés par entente directe ne datent pas d’aujourd’hui. Ils ajoutent qu’ils sont venus trouver un pays à terre. Oui, un pays à terre qui était à Kidal, avec l’administration au grand complet. Un pays à terre qui a organisé l’élection présidentielle dont IBK est le fruit, qui a calmé les esprits et obtenu un préaccord. En ce qui concerne la corruption et tout ce qui s’ensuit, selon les acteurs d’en face, c’est dû simplement au fait que c’est la famille du président qui est partout. Des neveux ministres, un beau-frère ministre, des gendres et nièces sont partout dans l’administration. Malheureusement, ils sont impliqués dans tous les détournements de fonds, les surfacturations de ces deux dernières années. Mieux, IBK était censé venir faire table rase de tout ce dont les Maliens en avaient marre. Mais il n’a pu être un exemple de gestion, encore moins montrer la voix aux autres. L’avion et sa résidence sont des cas concrets. Sans oublier qu’aucun Malien ne connaît les biens de leur président.
Top Etoiles inutile
Thierno Ahmed Thiam va se retourner dans sa tombe, lui qui a présenté les premières émissions de Top Etoiles sans se montrer. C’était les dimanches dans l’après-midi. Avec un classement et des artistes en herbe peu connus du grand public. Cette grande émission n’est que l’image d’elle-même aujourd’hui. Si l’ORTM voyait plus clair dans sa grille des programmes, il devrait fusionner An Be Kun et Top Etoiles. Pour favoriser l’émergence des artistes qui ne sont pas connus et qui n’ont pas de moyens pour la plupart, mais très talentueux. Top Etoiles est mercantile, et le rôle qu’il doit jouer est rempli par An Be Kun. Le plus grave problème de l’émission Top Etoiles, c’est son animateur. Un certain Kassé qui a fait le tour du Mali des radios privées pour se retrouver à l’ORTM. Aujourd’hui, Kassé est trop verbeux et gesticulateur. Ce qui rend Top Etoiles inutile et sans contenu. Et donc, insipide.
Neutralisation des terroristes
Selon un communiqué du ministère de la Défense et des Anciens combattants, l’opération Seno neutralise des terroristes à Tiébanda. Certaines localités du pays connaissent et subissent depuis un certain temps une recrudescence d’attaques terroristes. Face à cette situation et en vue de mieux protéger les populations, les Forces armées du Mali (Fama) mènent des opérations pour mettre hors d’état de nuire, traquer, neutraliser ou capturer tout élément suspect. C’est dans ce cadre que l’opération Seno a été déclenchée dans les cercles de Bankass, Koro, Douentza, Badiangara, Tominian. Jeudi 29 octobre 2015, l’opération Seno a neutralisé 5 terroristes, récupéré 3 motos et détruit de nombreux abris dans la localité de Tiébanda dans le secteur de Tassilima. D’après le ministre de la Défense et des Anciens combattants, la lutte contre le terrorisme est et reste un objectif majeur pour les Fama et leurs partenaires. Le ministre félicite les populations des localités concernées et les encourage à davantage contribuer à l’éradication de ce fléau qui sape tous les efforts de développement et menace la cohésion nationale.
Le Mali éternel
Depuis le début de la crise de 2012, bien avant le coup d’Etat débile de Haya et compagnons, beaucoup de gens surtout les érudits de Tombouctou avaient demandé aux autorités de ne pas gérer seules la situation au nord du pays. D’associer tout le monde afin de trouver une solution ensemble. Car chaque personne qui essaye de faire cavalier SEUL court à sa propre perte. Cela n’avait pas été compris. ATT en a fait les frais. Sanogo, venu après lui, a, dès les premières heures du coup d’Etat, menti aux femmes. En leur disant qu’il avait envoyé un avion rempli de munitions aux hommes. Le lendemain, la ville de Gao a été prise, avant Kidal, puis Tombouctou. Haya n’a pas compris les raisons profondes de son coup d’Etat. Il doit remercier Dieu d’être en prison aujourd’hui. En dehors du Mali, Mohamed Morsy qui ne savait pas comment il était venu au pouvoir a soutenu les terroristes et jihadistes qui occupaient le Mali ; Blaise Compaoré, Gilbert Diendiéré, Djibril Bassolé en ont appris à leurs dépens. Mais avant eux, Sarkozy fut puni ; Hollande est devenu un Sarkozy sans épines. Le Mnla a goûté au GATIA. Les têtes militaires djihadistes tombent une à une. L’Algérie a gagné son duel de leadership dans la crise face au Maroc, tandis qu’Abdel Aziz de la Mauritanie est plutôt préoccupé par ses complots intérieurs. Poutine et Téhéran détournent la tête du Qatar vers la Syrie ; le Mali n’est plus un enjeu par rapport au positionnement sunnite qatari-saoudite et shiite irano-syrien ! Que reste-t-il donc d’une Nina Walet dans tout cela ? Revenir d’où elle est partie…
«La petite majorité»
La majorité a été divisée après les propos tenus par le président de la République à l’encontre de Tiébilé Dramé. Si certains partis politiques ont murmuré, pour ne pas trop élever la voix, tel n’a pas été le cas de l’ADP-Maliba. Bien qu’étant de la majorité, ce parti pense que le président de la République s’est trompé en faisant une telle déclaration, qui va renforcer l’opposition dans ses activités. La majorité a été divisée parce que les acteurs du mouvement démocratique n’ont pas compris pourquoi, en plus du discours du président IBK, Choguel K. Maïga, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a osé faire un communiqué au nom du gouvernement, en donnant des leçons aux Maliens, surtout à la classe politique. Choguel a fait un communiqué au nom de son parti MPR. Comme si cela ne suffisait pas, il s’est attaqué à tout le monde. Le hic dans cette affaire, c’est le silence radio du Premier ministre, un homme de principe, et grand commis de l’Etat. Comment étant chef du gouvernement, il a pu laisser passer un tel communiqué, qui l’engage au premier chef. En tout cas, pour une fois, Modibo Keïta a déçu. Il s’est laissé emporter par «la petite majorité», selon un de ses proches.
La Francophonie bientôt à Bamako
L’Organisation internationale de la Francophonie sera bientôt à Bamako pour une grande activité. Il s’agit de “Le Prix des Cinq continents 2015 de la Francophonie ». Ça se tiendra à Bamako du 22 au 24 novembre 2015. La cérémonie aura lieu, lors d’une soirée de gala, prévue le 22 novembre au CICB (a priori) en présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, et du représentant de l’Unesco, le ministre haïtien de la Culture. L’événement sera placé sous la présidence de Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Une grande rencontre de la francophonie qui s’inscrit dans le cadre des activités 2015, mais aussi une autre manière pour la patronne de cette institution de remercier les autorités maliennes qui l’ont soutenue lors de l’élection au poste de secrétaire général, il y a de cela un an à Dakar. Michaëlle Jean n’est pas à sa première visite au Mali. Sa dernière, c’était le 15 mai 2015 lors de la cérémonie de signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Cérémonie au cours de laquelle elle avait pris la parole pour encourager le Mali à aller vers une solution inclusive.
