Selon nos informations, le Capitaine Amadou Haya Sanogo, à la surprise générale a effectué samedi dernier, une visite à Sévaré. L’objectif est de galvaniser les hommes et leur dire tout le soutien du peuple malien. Il a été bien accueilli par les militaires qui voient en l’homme leur messie puisque son prédécesseur, préférait le folklore et le tape à l’oeil. En tout cas, la visite du patron du Comité militaire du Suivi de la réforme de l’Armée, a été comblé de trouver la troupe qui a été requinquée par sa visite surprise, précisent nos sources.
Retrait temporaire de l’armée à Konna 5
Des militaires récompensés…
La nouvelle est tombée samedi dernier comme un couperet pour ce jeune Officier affectueusement appelé « ABK » pour les intimes. Selon nos informations, ce Lieutenant deux galons de l’unité des « Damiers » basée à Sévaré n’a pas digéré la retraite de l’armée à Konna suite à des complicités les plus insoupçonnées. Lui comme les soldats et certains officiers qui sont au front ont juré mourir que de fuir devant l’ennemi. C’est ainsi qu’après le retrait stratégique de nos forces de la ville de Konna, il a décidé de revenir à la charge contre les envahisseurs qui n’ont pas eu le temps de fêter leur « courte victoire » sur l’armée nationale. Et nos sources précisent que le Lieutenant Maïga ainsi que d’autres ont su avec leurs hommes tenir tête aux islamistes avant l’arrivée des renforts. C’est ainsi qu’ils ont mis hors d’état de nuire beaucoup de combattants (plus de cents morts, les blessés en comptent plus) et détruits des véhicules bien équipés. Plus d’une cinquantaine.
Le Poste de Commandement basé à Sévaré très satisfait ainsi que le Ministère de la défense étant fier de cet Officier sur leur conseil, ont élevé à titre exceptionnel au grade de Commandant du Lieutenant Mohamed Alassane Maïga dit « ABK ». Tout comme d’autres Officiers qui ont augmenté de grade. La nouvelle a galvanisé la troupe qui jure de vaincre l’hydre des islamistes et leurs collaborateurs.
Recul de l’armée à Konna
Défaillance dans les renseignements !!!
Les positions avancées de l’armée nationale dans cette ville située à 70 km De Sévaré, étaient censées contenir toute tentative d’attaque de l’ennemi. Mais comme disent les spécialistes, pour gagner une guerre, il faut avoir de bonnes informations. Et les premiers accrochages des islamistes avec notre armée ont eu lieu mercredi dernier.
Si dans un premier temps nos forces de sécurité et de défense ont mis en déroute les bandits armés en procédant à un véritable carnage sans compter plus de la dizaine de véhicules calcinés ou immobilisés, c’était sans compter sur leur habileté, leur hargne à se battre et surtout leur plan « B ». Selon notre envoyé spécial sur le terrain, il se trouve qu’à la veille de la foire de Konna, le lundi dernier, les islamistes ont réussi à transporter par dizaines, voire par centaines de leurs combattants par bus, mobylettes et autres charrettes qui ont été passé pour des forains. Cela avec tact et abnégation. Nos services de renseignements ont été induit en erreur, selon nos informations par certains contacts sur place puisque complices de l’ennemi.
La complicité de certains habitants
Selon nos investigations sur le terrain, il s’avère que les islamistes ont bénéficié de complicités de certains habitants de Konna. Ce qui fait que nos services de renseignements ont été pratiquement menés en bateau par les islamistes et leurs collaborateurs à tel point qu’ils n’ont pas vu les renforts rentrer dans Konna même s’ils l’ont fait, c’était trop tard puisque le stratagème de l’ennemi avait bien fonctionné au moment où nos forces, une bonne partie était en position très avancée.
Ainsi, nos soldats seront attaqués lors de la seconde phase de dos. Ce qui causera des victimes et des blessés dans leurs rangs. Bilan : plus d’une dizaine de morts et une centaine blessés qui ont été admis déjà à l’hôpital de Mopti et qui sont bien traités.
Pour éviter donc un carnage, le PC opérationnel basé à Sévaré a demandé aux troupes de replier. Ce qui a été fait. Mais la contre-offensive de l’armée bien avant l’entrée des avions français et de nos hélicoptères en fonction, ne s’est pas attendre. Elle a été foudroyante à tel point que les islamistes n’ont vu que du feu, eux qui commençaient à fêter leur « courte » victoire du jeudi dernier par des cris : « Alla hou Akbar ! » et rassuraient les populations qu’ils n’allaient pas leur faire du mal. Plusieurs morts ont été recensés. D’ailleurs, nous avons pu constater une dizaine de Land-Cruiser traversé la ville de Douentza avec des cadavres à bord que les islamistes tentaient de chasser les populations qui voulaient s’approcher.
Après cette déconvenue, le PC a revu sa stratégie…
Après cette déconvenue qui fait partie de la guerre comme nous confie un Haut gradé contacté depuis le front, le PC opérationnel a revue sa stratégie et a gonflé à bloc le moral de la troupe. Ainsi le mot d’ordre de nos soldats est : « qu’ils ne reculeront pas devant l’ennemi. Et d’ailleurs, il préfèrent la mort que la honte ». A.T, Adjudant dans l’armée nous confie : « Nous relèverons le défi pour que nos concitoyens sachent qu’ils ont raison de nous faire confiance. Nous avons porté la tenue pour défendre la patrie même si nous devons mourir».
Détermination de nos hommes
C’est ce qui explique la détermination de nos hommes sur le terrain faisant d’énormes dégâts sur les islamistes avec le corolaire de morts qui se comptent au moment où nous bouclons cette édition par centaines. Et pour cause, dimanche avant la prise de Douentza par l’armée, une soixantaine de Land-Cruiser ainsi qu’une benne ont transporté des cadavres à destination de Gao.
L’enfant du Haïré
L’hôpital de Gao débordé :
Des centaines de morts et de blessés affluent
Cela dénote de l’âpreté des combats à Konna et Douentza entre les islamistes et l’armée nationale qui a pris le dessus au finish puisqu’appuyée par l’armée de l’air nationale et française.
Si dans les premières attaques les islamistes qui ont attaqué nos soldats dans le dos puisqu’étant en positions avancées hors de la ville après s’être introduit la veille de la foire de Konna à bord de bus de transports, n’ont pas eu le temps de savourer leur entrée dans la ville. Et pour cause, l’armée nationale dans ses différentes composantes ont juré de leur faire payer leur forfaiture de Tessalit à Kidal Aguel’Hoc, Ménaka, Tombouctou, Gao, Hombori, Douentza et autres villes du nord. Selon notre correspondant spécial, nos militaires ont réussi à mettre hors d’état de nuire. Ayant constaté leur défaite, les islamistes ont fait appel à des renforts qui ont réussi à arrivée à temps avant ceux de l’armée sans compter ceux qui étaient cachés dans la ville de Konna et la complicité de certains aidant, ont réussi à pousser nos forces à se replier à quelques encablures de la ville.
Les islamistes ont réussi quand même à acheminer beaucoup de leurs morts et blessés qui remplissent l’hôpital régional de Gao débordé, à en croire des témoins tant de Douentza que de la cité des Askia. Cela dénote de leur défaite à Konna avec le retour en force de l’armée appuyée par nos avions et hélicoptères ainsi que ceux de la France.
Il faut préciser que c’est notre armée qui se bat sur le terrain appuyée par la France et bientôt certains pays de la CEDEAO (plus de 2000 hommes qui viennent d’être annoncés).
Bokari Dicko
Les rebelles acculés de toute part
Durant le week-end, les bases rebelles à Douentza, Léré, Kidal, Gao, Tombouctou, Tessalit, ont été pilonné sans cesse par l’aviation malienne et française. Malgré qu’ils soient acculés, les islamistes sont déterminés à se battre nous explique un chef contacté par téléphone. Plusieurs cibles militaires ont été atteints, à en croire nos sources.
Les soldats nigériens et El Hadj Gamou devraint foncer sur Gao
Après l’offensive ratée de mercredi dernier des islamistes, obligeant l’armée et la force internationale emmenée par la France à intervenir rapidement, le Colonel Major El Hadj Gamou et les soldats Nigériens basés à la frontière, font route au moment où nous bouclons cette édition vers Gao.
Offensive des islamistes sur Sévaré
L’honorable Si’Ahmed Diarra au près des populations
La tentative d’offensive avortée des islamistes sur Sévaré fin de semaine dernière, a crée un vent de panique lorsqu’ils avaient pris momentanément le contrôle de Konna, située à 70 km par les islamistes, causant des départs précipités des populations. C’est fort de cet état de fait, que l’honorable Député de Mopti Sid’Ahmed et son staff de choc, celui-là même qui avait été élu en 2007, ont regagné le bercail pendant que certains fuient la Venise malienne, afin de soutenir et de calmer ses concitoyens.
Comme à l’accoutumée, cet élu de la capitale de la Venise malienne est à cheval entre Bamako et Mopti. Une façon pour l’honorable Sidi Mohamed Diarra de rester en contact avec sa base qui lui a fait confiance en 2007 en lui confiant ce mandat.
En fait, malgré son programme d’activités intense, l’homme de la Venise malienne a porté une fois de plus ses habits de « Commandant » pour voler au secours de ses populations en cette période de guerre qui nous a été imposée.
Connu pour sa sociabilité et son amour pour Mopti, disons sa région, l’honorable Sid’Ahmed sait comme toujours qu’il devrait confirmer tout le bien que les populations pensent de lui. Sa présence explique un proche « est tout à fait normal car la patrie est menacée. Pour cela chaque fils du pays devrait apporter sa contribution à l’effort de guerre et soutenir les populations touchées par la crise ». Pour le député Diarra que nous avons pu joindre par téléphone : « En cette période, chaque fils du Mali est interpelé. Ma présence est une obligation puisque nos populations sont menacées puisque vivent directement la crise qui a beaucoup secouée notre région. Donc son économie. La solidarité s’impose à nous. Pour ma part, je vais mouiller le maillot pour mes compatriotes, donc pour mon pays sans calcul, ni hésitation. Et lorsque la patrie est en danger, chaque fils est interpellé. C’est ce que je fais comme d’habitude d’ailleurs».
Au moment où nous bouclons cette édition, l’honorable député et son équipe sont au four et au moulin qui par des dons, qui par des conseils, une manière de rassurer els uns et les autres que ce n’est pas le moment d’abandonner la patrie mais de soutenir nos forces armées et de défense.
Bokari Dicko
