Le Mali seul face à sa guerre

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C’est désormais clair et précis, notre pays sera seul à mener  sa guerre contre les troupes du MNLA et d’Açar Dine dans le septentrion. Il y a peu d’espoir de voir le déploiement rapide des forces en attente de la  CEDEAO au Mali, en raison du manque de logistique que l’ONU est censée leur fournir. Mais voilà, l’Organisation des Nations Unies traîne à donner son aval au financement du déploiement d’un contingent africain en raison de la réticence de certains de ses membres surtout les USA.

Il n’y a pas présentement une action diplomatique africaine capable de faire bouger les choses dans l’urgence. Si bien que le Mali est dans l’obligation de  compter sur ses propres moyens de bord pour faire sa guerre de reconquête.

Furie d’AQMI et Ançar Dine contre les Saints de Tombouctou

Les mausolées des saints  de Tombouctou sont en train d’être profanés par des islamistes armés qui contrôlent la cité des 333 saints. Ils se réfèrent à leurs propres interprétations des textes sacrés de l’islam pour commettre un tel crime contre des sites historiques classés patrimoine mondial par l’UNESCO. Il s’agit là d’un nouvel affront contre le Mali.

L’heure est grave et on ne doit plus rien attendre pour laver cet affront. Notre image ne fait que  se ternir devant la communauté internationale. Seule l’armée nationale, aidée par le peuple malien, peut faire quelque chose pour nous sortir de ce désastre.

Crise du nord

Le mutisme des grandes puissances

Elles ne se précipitent pas à aider le Mali pour résoudre sa crise due à l’occupation des régions du nord par des groupes armés. Et pourtant quand le Sierra Leone brûlait sous les feux de la rébellion du Caporal Fodé Sonko c’est le Mali qui a été démarché par la Grande Bretagne pour  qu’il fournisse des troupes de maintien de la paix.

Ces troupes commandées à l’époque par le Colonel Minkoro Kané ont eu à faire face à des hostilités féroces en Sierra Leone. Nos forces avaient tenu bon dans cette mission. Aujourd’hui, c’est l’Angleterre qui s’est précipitée à fermer son ambassade au Mali en prétextant le coup d’Etat du 22 mars dernier.

La France se contente de dire qu’elle attend la décision de l’ONU pour aider le Mali en fournissant de la logistique, mais, elle ne fait presque rien pour accélérer l’examen du dossier  sur le Mali au Conseil de sécurité.

Et pourtant le Quai d’Orsay a été rapide et efficace dans le traitement des dossiers des crises libyenne et ivoirienne aux Nations-Unies.

L’Amérique d’Obama cherche à ne pas s’impliquer dans la crise malienne en raison de l’année électorale. L’actuel locataire de la Maison Blanche n’est pas sûr d’être réélu à la présidentielle de 2012 face au candidat républicain.

Toutes choses qui le poussent à la prudence et concentrer l’effort de son administration sur les questions internes des USA surtout des GI’s de l’Afghanistan.

CEDEAO

Un sommet qui nous retourne en arrière ?

Le sommet de la CEDEAO n’a presque rien fait pour faire avancer le dossier de la crise malienne. Il est resté derrière la rhétorique ancienne pour finalement ne rien décider d’urgence. Les Maliens sont restés sur leur faim dans la mesure où les résultats des travaux sont  muets sur leur attente.

Les chefs d’Etat de la CEDEAO ont laissé entendre qu’ils vont envoyer dans l’urgence les forces en attente, mais, ils comptent en même temps sur l’aide logistique des Nations Unies pour leur permettre d’appuyer le Mali dans la reconquête des régions du nord. Ce qui veut dire que sans cette aide, les forces de la CEDEAO ne seront pas déployées dans l’immédiat.

 

Jean Ping et Saïd Djinit ont-ils mis de l’eau dans leur vin ?

La semaine dernière, face au Premier Ministre Cheick Modibo Diarra lors du sommet de la CEDEAO, les deux personnalités n’ont pas osé dire, dans leur déclaration, que le gofernement malien ”n’est pas sérieux”.

Et pourtant ils n’ont cessé de répéter ce jugement, ces derniers temps, devant les journaleux. Le Président sortant de la Commission de l’UA (en quête d’un hypothétique  renouvellement de son mandat) et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’ouest ont sûrement mis de l’eau dans leur vin après l’échec de leur dossier sur la crise malienne devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

 

Crise dans le septentrion

Les Maliens s’impatientent de la réaction de l’armée

Toutes les déclarations des politicards et des leaders des organisations de la société civile  de l’intérieur  et de la diaspora incitent les Maliens à faire taire leurs querelles intestines et à œuvrer pour la récupération des régions du nord.

Tous les regards se tournent vers l’armée nationale pour se rassurer qu’elle est capable de faire face à sa mission régalienne de libérer les localités du nord occupées par des groupes armés et des Djihadistes terroristes qui détruisent à longueur de journée notre patrimoine. Beaucoup de Maliens supposent ou se disent même qu’elle se prépare à lancer des opérations.

Mais, tous souhaitent que cela  se fasse urgemment pour sauver les populations du nord sous occupation depuis plus de quatre mois. Les discours guerriers ont déjà fait des effets, il s’agit maintenant d’actes concrets sur le terrain pour que les uns et les autres puissent commencer à espérer.

Pour le moment, tout est mis en œuvre pour que nos bidasses soient soutenus moralement afin que leur mental ne soit affecté d’un quelconque déclic.

 

Deux ministres dans les pays du champ

Le PM Cheick Modibo Diarra a dépêché, la semaine dernière, deux émissaires dans deux pays du  champ. Le Ministre des Affaires Etrangères, Sadio Lamine Sow s’est rendu en Algérie tandis que son homologue de la Défense, Colonel Yamoussa Camara a fait le déplacement du Niger.

Les deux personnalités ont obtenu de ces deux pays que l’intégrité territoriale du Mali demeure non négociable. Toutefois, le Mali n’a pas manqué d’expliquer aux autorités des deux pays visités sa volonté de lancer des opérations militaires contre les groupes terroristes. Cette volonté n’a pas été annoncée publiquement, mais, tout porte à croire que les discussions ont porté sur la reconquête des régions nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal).

 

La crise vue par la CAFO

Face à l’aggravation de situation dans le septentrion, la CAFO souhaite que l’opinion internationale fasse pression sur Ançar Dine pour le respect des droits de l’home, en général, des femmes et des enfants, en particulier. Par ailleurs, la CAFO déplore la prépondérance des hommes dans les prises de décision ” depuis les événements du 22 mars 2012, le dialogue pour le devenir de la nation tourne entre les hommes politiques alors que ce sont les femmes et enfants qui font les frais” dénonce la CAFO. Pour son implication dans la gestion de la crise, l’organisation faîtière féminine souhaite tenir un dialogue social inclusif (partis politiques, société civile, forces armées et de sécurité) faire prévaloir les droits des femmes et des enfants, informer le peuple malien sur les réalités de la crise. La CAFO dénonce toutes les négociations en dehors du Mali.

 

Propos de leader politicard

Le Prof Ali Nouhoum Diallo ancien prési de parlement

Pour lui, la reconquête du septentrion est la question centrale. Pour cela, il suggère que les politicards mettent un bémol à leurs ambitions en attendant la reprise totale des régions occupées. A la suite de la défaite et de la fuite du MNLA à Gao, après les combats livrés contre les combattants du MUJAO, l’ancien président du parlement de la CEDEAO a invité nos forces armées et de sécurité de réoccuper Douentza, désormais débarrassé des mains des éléments du MNLA. De cette manière, nos hommes en armes pourront progresser et reprendre les localités abandonnées par les fuyards, en attendant l’assaut final.

Forum de la paix

La Maison de Presse a eu raison

Le forum organisé par la Maison de Presse a tenu toutes ses promesses. En effet, toutes les sensibilités politiques et de la société civile s’y sont retrouvées pour débattre à fond sur le thème de la transition apaisée. L’occasion a été opportune pour surmonter les clivages partisans au profit du seul Mali, la patrie commune. Divers modes de gouvernance ont été proposés, mais tous les participants se disent favorables à un cadre de concertation inclusif pour évaluer et dresser les contours d’une transition apaisée en vue de la reconquête du septentrion et de l’organisation d’élections crédibles. Chapeau aux journaleux.

La Comanav coule ?

Il se dit que cette campagne de non navigation sera très rude pour la Compagnie Malienne de Navigation. La cause ? Le nord de notre pays, principale destination des navires de la Comanav,  est occupé par les bandits armés et autres Salafistes d’un autre âge. Mais dans des situations de crise, il faut que l’imagination positive trouve des moyens d’expression. Par exemple pourquoi ne pas imaginer organiser des allers retours entre Mopti et Koulikoro pour des plaisanciers à des tarifs intéressants. Il y a beaucoup de nos compatriotes qui ne réfusereraient pas une petite excursion d’une semaine sur le Niger. Des moments d’agrément, de repos et de plaisir sur bateau feront du bien à des citadins stressés.

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6 COMMENTAIRES

  1. le Mali seul face à la guerre c’est impossible sinon en moins de deux jours les salafistes dormiront à Koulouba !!! que çà vous plaise ou pas ,vous etes obligés de vous entendre avec la CEDEAO ❗

  2. Depuis mars 2012, on n’arrête pas de dire aux Maliens que tant que les fantoches de la CEDEAO et la classe politique pourrie et corrompue qui régente le Mali depuis des décennies auront l’initiative politique, la souveraineté et l’unité du pays seront le dernier de leur souci. Rien que des manigances cette transition foireuse et son ordre constitutionnel vide ; et plutôt moyen d’accompagnement de la partition du pays.
    Au lieu de s’en prendre à Sanogo, à l’armée ou à la junte, les Maliens et la société civile feraient mieux d’exiger des politiques de prendre leurs responsabilités en traçant des perspectives patriotiques d’union nationale face aux menaces des ethno-sécessionnistes touaregs et des intégristes du wahhabisme exporté.
    C’est sur de telles bases que l’armée peut se repositionner sur ses missions de façon efficace. Ce front-avant qu’elle est ne sera solide que si l’arrière-civile tient sur une colonne vertébrale de sursaut national de masse. A méditer au lieu de passer le temps à la disqualifier en perdant de vue les véritables ennemis du Mali : les fantoches locaux et de la Françafrique-CEDEAO-UA.

  3. Pour une fois, laissons les autres et reconnaissons nos faiblesses.
    Il est temps de corriger le tire: l faut aller au Nord et éliminer ces malades une bonne fois pour toute, je ne vois pas pourquoi nous attendons? Nous n´avons pas besoins d´aide extérieure, pire leur avale…Qui est l´ONU qd nous sommes attaqués? Humilié? Salis? Déshonoré? Conseil de sécurité, ils protégeront nos frères du Nord? CES GENS S´EN FICHENT DU MALI DE NOTRE MALI!!!!!!!
    Ces malades islamistes qui st chez nous, que je qualifierai de Satanistes qui perdront ici et l´au delà ne font que bluffer, combien on avait dit sur le MNLA et ses armes? Aujourd’hui ils sont ou? les Sardines ou Alboda que du bluffe!!!! Dieu est de notre coté, parce que nous sommes pour la vérité et DIEU EST VÉRITÉ, alors réveillons nous et allons bouter ce cancer de nos terres!!!!

  4. Ecoute mon cher ablo, quant on n est en position de faiblesse, et surtout avec une amée incapacable, nous sommes obligé de négocier. Du moins ce n est pas toi qui ira faire la guerre. A mon avis, le salaire des militaires doivent etre suspendus jusqu a ce qu ils decident d aller faire la guerre au nord

  5. – MNLA/AQMI/ANE SARDINE/BOKO HARAM/MUJAO ont travaillé au su et au vu de tout le monde pour humilier, mépriser, voler, piller, saccager, flageller, profaner, tuer. Même si de temps en temps, comme en famille, les bandits se querellent. Dans ces conditions, vous voulez négocier avec qui et épargner qui parmi cette bande d’incroyants et de mécréants ?
    – Le problème de la négociation avec ce couple satanique d’AQMI/MNLA suppose que les populations du Nord oublient tous les sévices et brimades subis, à savoir les vols, les viols, les saccages et pillages, les profanations, les flagellations, les assassinats, etc. La négociation suppose que les populations locales n’existent pas, qu’elles n’ont pas de dignité, pas de droit qu’on peut fouler au pied sans crainte aucune.Ce sont les communautés aux mains nues qui souffrent le martyre, subissent toutes les privations et se battent au Nord. En définitive, face à un gouvernement et une armée fantoches QUI NE PEUVENT REAGIR QUE SOUS LA PRESSION NATIONALE OU INTERNATIONALE, c’est la société civile et religieuse qui est responsable de toute cette impasse. Quelque soit les précautions, il y aura la guerre et des innocents noirs et blancs mourront.
    – Après la guerre et seulement après la guerre de libération, il faudra gagner la confiance des nomades pour qu’ils dénoncent les mouvements des bandits, à travers des téléphones satellitaires ou ordinaires (s’ils existent et si les frais sont payés par l’Etat), les foires, les convocations du gouvernement, etc. Il faudra pérenniser aussi le système d’autodéfense des populations sédentaires, parce que nous savons depuis les temps immémoriaux que les bandits armés de lances ou de mortiers reviennent toujours, l’armée ne pouvant être présente dans tous les villes et villages. Sans oublier que les nomades sans défense dans le désert sont menacés de représailles par les terroristes quand ils les soupçonnent de collaboration avec l’armée.
    – Ensuite on parlera de développement et d’emploi de jeunes désœuvrés du nord pour qu’ils ne soient pas tentés par ces chemins de travers…

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