Pour prendre part au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, comédiens et journalistes culturels doivent être obligatoirement dans les faveurs du tout-puissant directeur du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM).
Au moment où Moussa Ouane se montre incapable de permettre à des journalistes de couvrir le Fespaco, il gonfle la délégation de participants peu utiles à Ouaga. Le fait est révoltant et mérite d’être dénoncé au moment où d’autres pays se déplacent avec une armada de journalistes pour accompagner leurs délégations. Pis, au moment où certains artistes et journalistes sont mis à la touche pour, dit-on, faute de moyens, des amis, cousins et autres connaissances du directeur viennent encombrer la délégation. A croire que Moussa Ouane doit encore continuer à diriger le CNCM, il y a de quoi avoir pitié du cinéma malien.
CNCM- Bittar-Trans : le partenariat de la médiocrité
Entre la compagnie de transport routier Bittar-Trans et le CNCM, c’est une relation de business depuis de longues années, notamment en ce qui concerne le transport de la délégation malienne pour le Fespaco. Mais le seul critère qui puise prévaloir dans ce choix, n’est autre que celui du clientélisme. Loin de répondre aux attentes de ses usagers, cette compagnie est devenue au fil des ans la société de transport la plus médiocre de la place. En témoigne les mauvaises conditions de voyage, les pannes à répétition, etc. C’est donc dans un vieux car, qui n’a de place que dans un musée, que la cinquantaine de Maliens ont été embarqués à destination de Ouagadougou, pour un tronçon de plus de 900 km. Le directeur du CNCM, Moussa Ouane ne s’en préoccupe point. En passant le contrat de transport de la délégation à la Bittar-Trans, après les déboires de 2009, M. Ouane opte pour la médiocrité.
Cheick Oumar Sissoko : la vedette des médias au Fespaco
A cette 23e édition du Fespaco, s’il y avait un réalisateur dont l’œuvre n’était pas en compétition, mais qui a captivé les micros, caméras et flashes des photographes, c’est le réalisateur malien Cheick Oumar Sissoko. Invité VIP de cette édition 2013, le lauréat de “L’Etalon d’or de Yennega” en 1995 avec son film “Guimba” n’était pas interviewé qu’au sujet du cinéma. Mais en tant qu’homme politique aussi. Président du parti Sadi, l’une des rares formations politiques ayant soutenu le coup d’Etat du 22 mars 2012, et opposée l’intervention de la France au Nord du Mali, Cheick Oumar Sissoko était un homme sollicité par les médias. Le 28 février au Ciné-Burkina, une chaine de télévision algérienne aura passé près d’une heure d’interview avec lui.
Ouaga : le festival des “V8” maliens
Dans la circulation à Ouagadougou, on rencontre très peu de véhicules luxueux genre “V8”, issus de la bourgeoise arrogante dans un très pauvre comme le Mali. Pendant une dizaine de jours passés dans la capitale burkinabé, nous en avons vu deux seulement d’immatriculation burkinabé. La dizaine rencontrée aux feux, sur les artères principales de la ville, ou devant des restaurants huppés, sont d’immatriculation malienne. Qu’est-ce que ces véhicules maliens vont défiler dans capitale burkinabé ? On sait que depuis l’éclatement de la crise au Nord et le coup d’Etat du 22 mars 2012, Ouaga est devenu un lieu de convergence de nombreux Maliens, surtout que le président du Faso est le médiateur de la Cédéao. Renseignement pris, ces véhicules coûteux pour un pays pauvre comme le Mali, appartiennent à de hauts cadres de l’administration ou hommes d’affaires maliens en mission là-bas ou encore aux bandits du MNLA.
Soutien à la culture : Organe-Mali au service du cinéma
Pour soutenir et promouvoir les initiatives et activités culturelles, un réseau de journalistes spécialisés dans la culture est créé depuis plusieurs années. Régulièrement présents aux éditions du Festival panafricain du cinéma et de la télévision e Ouagadougou, ils accompagnent, avec souvent peu de moyens, la délégation malienne à cette rencontre biennale du 7e art. Cela, grâce au Fespaco 2013. Comme pour dire que la société Orange-Mali est devenue un partenaire privilégié de la culture malienne.
Rassemblés par Issa Fakaba Sissoko
pourque les médias aient leur indépendance totale, il faudrait qu’ils cessent de tendre la main aux politiques.vous avez aussi un devoir d’automonie financiere, d’apres le learder guineen qu’il prefere la pauvrete dans la dignité que l’esclave dans l’ocurence.
Bitar doit réviser ses cars au lieu de penser a KOULOUBA.
Si vous voulez aller au Fespaco, allez avec vos moyens. Je me fiche de M Ouane, mais de grace, ne mous emmerdz pas avec vos conneries. comment pouvez vous être objectif quand vous êtes “pris en charge”? Quel texte oblige M Ouane à supporter vos frais?
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