Telle une traînée de poudre, la nouvelle sur sa convocation par le Camp 1 a embrasé les réseaux sociaux. Mais il s’agit vraisemblablement d’une intox, à défaut d’un ballon d’essai pour sonder la perception de l’opinion sur une éventuelle arrestation d’Ibrahima Sangho. Le président de Modele – Mali, première structure malienne d’observation des élections, a eu maille à partir avec les autorités de la Transition pour avoir retenu dans son rapport sur le scrutin référendaire la non-tenue de cette consultation dans la région de Kidal. Ce qui allait lui coûter un lever de bouclier du même Collectif de défense des militaires qui est à l’origine de la convocation d’anciens ministres par les services de police. Seulement voilà : pour le président de Modele-Mali, le ballon d’essai semble réellement le disputer à son interpellation au Camp 1 de la Gendarmerie. En effet, en réaction aux allégations ayant fusé sur sa fuite aux fins d’y échapper, Ibrahima Sangho est formel : aucune convocation ne lui est jamais parvenue et il n’a jamais on plus eu besoin de cavaler pour se soustraire à une quelconque interpellation. On retient qu’entre temps la proclamation définitive des résultats référendaires est intervenue sans démentir les affirmations de l’observateur malien sur le cas de Kidal, quoique la Cour constitutionnelle n’ait pas jugé opportun de lui accorder la portée qu’il mérite.
La difficile intégration de la CMA dans les rangs
En lieu et place de la confrontation attendue par nombre d’observateurs après les effets de manche dans le ciel de Kidal, les choses bougent plutôt si vite entre le pouvoir des colonels et la CMA qu’on peut espérer le coup d’accélération que l’Accord n’ait jamais connu par le passé. Dans le domaine notamment de la conjonction des efforts contre l’insécurité. C’est l’impression qui se dégage, en tout cas, d’une récente sortie du chef d’Etat-major général des armées invitant la CMA à se rejoindre à l’armée régulière pour combattre ensemble le phénomène. Le schéma n’est pas un fait nouveau, d’autant qu’il figure bel et bien parmi les préconisations de l’APR. Sauf que son application achoppe justement, entre autres, sur les modalités de mise en œuvre des forces armées reconstituées, à cause probablement d’une équation insoluble en la matière. Il s’agit, en clair, des connexions évidentes selon lesquelles la CMA et le CSP – PSD se présentent comme des vases communicants, ni plus ni moins, de la tendance djihadiste dirigée par Iyad Ag Ghali. L’insécurité étant indissociable des groupes terroristes, il parait impossible à l’évidence de l’affronter ensemble quand l’ennemi n’est pas commun.
Katilé se prépare activement à rempiler
Tous les indices convergent vers une bataille pour un troisième mandat d’affilée pour le secrétaire général sortant de l’UNTM. Les sections syndicales d’origine de Yacouba Katilé, président du CESC, sont entrées de plain-pied dans le processus de renouvellement,
visiblement en prélude au renouvellement du syndicat mère par le biais duquel il a accédé à la direction des travailleurs du Mali. C’est le cas notamment de plusieurs démembrements syndicaux de la Douane, dont le comité syndical des enquêtes fait peau-neuve avec l’avènement de plusieurs jeunes gabelous comme secrétaire général et qui prennent le relais un peu partout à la faveur du retrait de certains vieux briscards et membres sortants de la section de la douane et du Syntade. Le glas du retrait ne sonne pas, en revanche, pour Katilé, dont les intentions de rempiler, selon toutes les sources concordantes, sont visibles au positionnement des pions qui doivent le porter sur la rampe du Syndicat de l’administration en prélude aux prochaines assises de la centrale syndicale historique du Mali. Et dire qu’à la différence de la fois précédentes les appétits pour le poste ne paraissent pas aussi abondants.
Rassemblées par la Rédaction