Chers compatriotes maliens et maliennes, ce qui se passe et ce qui s’est passé ne sont cachés à personne. En 2017, le Mali a connu une grève des agents de santé de 38 jours avec ses conséquences en perte de vies humaines. Actuellement encore, la santé est à plus d’une semaine de grève. Qui a vu un seul pas de marche de l’opposition ou attendu un seul mot de cette opposition ou celui d’un crieur public ? Mais et pourtant, c’est le slogan de tous. Pour l’opposition malienne notre ange gardien, la santé après tout. Cette opposition se lève un jour, rassemble certains jeunes maliens pour marcher. La raison c’était de prévenir la fraude électorale. Je dis bien de prévenir une situation irréelle. Elle était prête d’aller en guerre pour cela. En exposant la vie de milliers d’individus innocents. Je voudrais leur faire savoir la raison indiscutable de marcher. La grève du secteur de la santé est une raison valable de marcher. Santé passe par la richesse. Nous n’avons pas d’autres choses à faire Boua a Bla, Boua a tah. Ils ont tous occupé des postes stratégiques dans ce pays. Qu’est ce qui a changé? Mais qui veut abattre son chien l’accuse de la rage. Nous ne sommes pas dupes, le Mali est plein d’individus intelligents. Nous comprenons le petit jeu. Notre soit disant ange gardien ne se soucie que de son pain. Cette grève touche même les non nationaux qui viennent se faire soigner au Mali. Les autres envoient des satellites en orbite. Nous, c’est Boua a Bla Boua a tah ! Même les enfants sont contaminés. Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais qu’on te fasse. Cessons de calomnier pour une place éphémère, cessons d’être arrivistes. Quiconque se sert de l’épée périra par l’épée. Cessons d’être des simples consommateurs. Soyons productifs, pensons aux projets de développement, des usines, des buildings et autres. Fais ce que tu dois, advienne que pourra. Le chef peut commettre des erreurs, il n’est pas omniscient. On lui cache souvent la vérité. Ne dit-on pas que la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a ? Il est temps qu’on prenne les choses en mains. Le temps du grand changement est arrivé. Certes, le Mali ne sera pas fait en un jour mais commençons. Il n’y a que le premier pas qui coûte. Tout vient à point à qui sait attendre.
Dr Idrissa Tounkara.
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Lancement des activités de la 23ième édition de l’Espace d’interpellation démocratique
Comme à l’accoutumée, depuis 1994, l’espace d’interpellation démocratique (EID) aura lieu le décembre 2018. Ainsi, aux termes de l’article 16 de son règlement intérieur relatif à la préparation des sessions, le Médiateur de la République informe le public six mois avant la tenue de l’EID sur les modalités de participation aux travaux. Aussi, l’alinéa 2 du même article ajoute qu’une cérémonie de lancement doit être organisée à cet effet. D’où la tenue le jeudi 28 juin 2018 d’une conférence de presse consacrée essentiellement aux organes de l’EID, aux modalités de participation et aux dispositions envisagées cette année pour donner plus de possibilité à nos compatriotes, notamment les femmes et les Maliens établis à l’étranger de se saisir l’espace. Animée par M. Adama Tiémoko Traoré, secrétaire permanent de l’EID, la rencontre avec les hommes de médias s’est déroulée au bureau du Médiateur de la République. Le secrétaire permanent et conférencier du jour a saisi l’occasion pour parler de l’historique de l’EID, ses organes, les modalités à sa participation et des dispositions envisagées. Ainsi, parlant des modalités de participation à l’EID, M. Adama Tiémoko Traoré dira que du 1ier juillet au 30 septembre, le secrétariat permanent assure la réception des interpellations et arrête la liste des dossiers à soumettre à l’examen de la Commission préparatoire. Il indiquera que pour qu’un dossier soit recevable, il doit remplir des critères de forme et de fond. Parlant des critères de forme, le secrétaire permanent dira que l’interpellation doit être lisible et écrite en langue officielle et observer les formes de politesse démocratique. En outre, elle doit avoir un intérêt individuel ou collectif en mettant en cause une administration de l’Etat, des Collectivités, des établissements publics ou tout organisme investi d’une mission de service public ; et avoir été examinée au préalable par la structure incriminée ou ses démembrements. S’agissant des conditions de fond, il faut retenir que l’objet de toute interpellation doit concerner les actes attentatoires aux droits de la personne humaine, des cas d’injustice et des cas de disfonctionnement de l’Administration. Le non-respect de ces conditions de forme et de fond peut conduire au rejet des dossiers. Les dossiers qui reviennent plusieurs fois parce que les réponses n’ont pas donné satisfaction et ceux dirigés contre des particuliers peuvent être rejetés. Aussi, les dossiers dirigés contre les administrations d’un autre Etat, ceux pendants devant les tribunaux ou mettant en cause le bien-fondé d’une décision de justice sont rejetés. Enfin, il y a le cas des interpellations anonymes et celles à caractère politique qui ne sont pas recevables.
Parlant des dispositions pour la 23ième édition, le secrétaire permanent dira que cette année, l’accent sera mis sur la communication afin d’avoir une participation record des femmes et des Maliens établis à l’étranger.