Le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a reçu le document final du projet de Constitution des mains du Coordinateur de la Commission de finalisation du projet de Constitution de la République du Mali, Professeur Fousseyni Samaké. C’était le 27 février dernier dans la salle des banquets du Palais de Koulouba.
La cérémonie solennelle de remise du document final, a déclaré le Colonel Assimi Goïta, est le couronnement «d’un processus de renouveau démocratique. Le document final que je viens de recevoir aujourd’hui cristallisera, à n’en pas douter, l’espoir de la nation entière quant à l’instauration d’une véritable démocratie».
Le chef de l’Etat s’est réjoui du caractère inclusif qui a prévalu lors des différentes étapes de la rédaction de ce document. «De l’avant-projet de Constitution, nous avons tenu à donner un caractère pluriel et inclusif aux différentes commissions», a-t-il déclaré. Il est persuadé que «face à la diversité des opinions et même des intérêts, des compromis sont possibles, des arbitrages sont tout aussi nécessaires ».
Pour le Colonel Assimi Goïta, «la base juridique du Mali Koura se raffermit progressivement, mais l’édifice national ne tiendra définitivement qu’avec l’engagement de tous et de chacun».
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Presse malienne : Grave attaque à domicile !
La Maison de la Presse, symbole de la démocratie, est attaquée à domicile. Vandalisée à souhait par des individus encore inconnus. Les faits sont d’autant plus déplorables que notre pays s’apprêtait à accueillir au même moment la grande rencontre annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats sur : « la promotion des droits de l’homme en période de crise ».
L’agression au sein de la Maison de la presse, haut lieu d’expression démocratique, porte un coup dur à la démocratie malienne et aux droits humains. Un coup dur aussi et surtout à notre pays honoré au même moment par une grande rencontre internationale des magistrats grâce aux efforts du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM). Car tout s’est produit alors que Bamako s’apprêtait à accueillir la Conférence annuelle du Groupe régional africain de l’Union internationale des magistrats, sur le thème : « Promotion des droits de l’homme en période de crise ». Le film relayé sur les réseaux sociaux montre des faits tout simplement scandaleux. En pleine conférence, une horde d’individus s’introduit dans la salle, provoquant une scène digne d’une autre époque. Et, curieusement, il n’y avait aucune force de sécurité sur place.
Le diable a frappé…
Le diable vient encore de frapper, non pas dans un coin isolé, mais en plein cœur de la capitale qui abrite les institutions de la République.
Ousmane Tangara