La menace de licenciement comme alternative aux limites du pointage physique des présences au CNT, est-on tenté de dire. C’est l’impression qui se dégage d’une récente décision de l’organe législatif de transition. Celui-ci s’est notamment doté, au détour d’un nouveau règlement administratif, d’une direction du protocole et de la coopération inter-parlementaire. Il participe probablement de l’utilisation en plein temps de la pléthore de nouvelles recrues drainée par l’avènement du Conseil National de la Transition – dont d’anciens travailleurs de la boîte ayant profité de la vague pour se faire régulariser. Sauf qu’il en faut plus, selon toute évidence, pour que les nouvelles recrues arrêtent de tourner le pouce. Au CNT, en effet, l’absentéisme avait pris forme au point d’avoir inspiré à l’administration en son temps un système de pointage automatique que l’Agence en charge des données personnelles a aussitôt dénoncé et fait arrêter. Depuis, les absentéistes en profitent allègrement, en dépit de l’obligation faite à chaque agent de procéder à son enregistrement physique. Pour endiguer le mal, l’administration du colonel Diaw vient de se doter d’un instrument plus contraignant : un nouveau règlement intérieur pour les travailleurs. Selon nos sources, il s’applique spécifiquement au personnel contractuel qu’il expose au péril d’un licenciement au bout de trois absences injustifiées.
Quand Abdoulaye Maïga assure l’après-vente des délégations spéciales
Installé sur les cendres d’élus en disgrâce auprès des pouvoir, la délégation spéciale du District continue de jouir d’une période de grâce indéterminée en dépit de son inconsistance. En mal de faits d’arme distinctifs et de prouesses plus enviables que ceux de l’ancienne équipe, la délégation du policier en retraite tente tant bien que mal d’exister par le miroitement de grandes initiatives comparables aux promesses grotesques de ses employeurs. Lors de sa récente rencontre avec la tutelle conduite par le Général de division en personne, les habitants de la capitale sont restés sur leur faim et n’ont eu droit à aucun motif de satisfaction qui puisse justifier le remplacement d’un conseil du District régulier par la une délégation spéciale de Bamako. Et pour cause, dans aucun domaine la première collectivité territoriale du pays ne répond aux nombreuses attentes et n’a pu se singulariser par un exploit assez concret pour rendre la tutelle plus fière que jadis. Bamako n’a retrouvé son éclat d’antan ni dans le secteur de l’assainissement, ni dans la mobilité de la circulation ou dans l’embellissement de la ville, en dehors de projets pharaoniques dignes d’une chimère.
Exit enfin la Covid !
Longtemps déclarée vaincue par la communauté médicale internationale, le coronavirus n’a été définitivement enterré au Mali que plusieurs années après. Il n’y pas encore si longtemps de cela, elle figurait encore parmi les ennemis publics à abattre et permettait à la ministre de la Santé de n’exister entre ses autres collègues que par l’annonce des cas détecté et des proportions de décès à chaque conseil des ministres. C’est ainsi que jusqu’à une date très récente, aucun communiqué du conseil des ministres ne se passait sans les statistiques sur une pandémie que le monde entier avait déjà oubliée. Depuis deux semaines, en effet, le Mali est en phase avec le reste du monde par rapport à la Covid – 19. Il n’y en a pas eu de déclaration officielle de son décès, mais on peut en juger par l’absence de toute mention de cette maladie dans les communiqués hebdomadaires du gouvernement, notamment au chapitre de ses communications avec cette dramatisation en déphasage avec la marche de la planète : le président de la Transition, chef de l’Etat, a appelé la population au strict respect des mesures de prévention et de lutte contre les maladies. Pendant ce temps, aucun masque n’est exigée, ni lavage de mains dans la rigueur qui sévissait pendant la relative de la maladie.
Rassemblées par la Rédaction