Le baromètre aéroportuaire de la lutte anti-corruption

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La croisade contre les personnes stigmatisées comme « criminels à col-blanc» s’illustre par des facettes nouvelles au gré des rumeurs d’ouverture de dossiers et d’arrestations de personnalités qui font tant de ravages dans l’opinion avant de se concrétiser.  En clair, les poursuites et interpellations policières dont on entend parler sont très souvent fictives mais ne tiennent pas forcément du fantasme. Et pour cause, elles traduisent très généralement l’imminence d’une procédure judiciaire et l’intention de passer à l’acte. Plusieurs anciens responsables ou dignitaires l’ont appris à leurs dépens ces deniers temps. Se croyant libres de tout mouvement et à l’abri de toute poursuite, ils finissent par déchanter en se rendant compte qu’ils sont l’objet de procédure sans le savoir. Aucune action judiciaire n’est formellement déclenchée mais les intéressés sont refoulés comme des malpropres de l’aéroport où il leur est signifié qu’ils ne sont pas autorisés à franchir les frontières. Comprenez par-là que le refus en la matière tient lieu de mise à la disposition de la justice.

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Ces bilans contradictoires de l’armée malienne 

Les services d’information de l’armée sont certes souvent pris en défaut sur la sincérité des bilans des pertes qu’ils mettent à la disposition – mais la grossièreté de la désinformation fait d’autant plus sursauter ces derniers temps que les écarts entre la réalité et l’intoxication sont énormes. C’est ce qu’il est arrivé, la semaine dernière, avec le décompte de l’embuscade meurtrière survenue à une dizaine de kilomètres de Bandiagara. La Direction de l’information et des relations publiques des armées avait en effet sous-évalué les pertes humaines jusqu’à 9 éléments morts et une quinzaine de djihadistes tués, tandis que les informations distillées sur les réseaux sociaux faisaient état de 16 éléments des FAMa emportés par l’embuscade. Et dire que le bilan, 24 heures plus tard, a évolué dans le sens d’une confirmation des sources informelles au détriment de l’information officielle. Aussi les sources

informelles ont-elles apporté la preuve de leurs affirmations en y joignant une longue liste des morts qu’aucun officiel n’a jusqu’ici contestée.

Par la même occasion, il est fait état de plusieurs précieux matériels militaire détruits ou emportés par les assaillants, en même temps que les services des armées déroulaient, par ses canaux d’information, la panoplie d’arsenaux acquis pendant la Transition. De quoi s’interroger sur les proportions de pertes matérielles infligées depuis le début de la transition

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Les incohérences de Choguel à Genève 

Après la tribune des Nations Unis, le Premier ministre a tenté de remettre ça derechef à Genève où se déroulait, la semaine dernière, la Journée mondiale du coton sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Commerce. A l’issue de son voyage riche en entrevues et pourparlers, Choguel MaÏga n’aura pas été accueilli en fanfare à sa descente d’avion. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté, à en juger par un discours alambiqué et tout aussi trempé dans les ardeurs patriotiques que son récent speech à New-York. Face à son auditoire de Genève, en effet, l’ancien porte-parole du M5-RFM a opté pratiquement pour la même tonalité dans son plaidoyer pour le coton africain. Pour lui, les problèmes et obstacles auxquels se heurte l’Or Blanc du continent sont le corollaire d’une grande injustice commerciale ayant pour nom : le commerce déloyal entretenu par les puissances sous la forme de subventions qui rendent plus compétitif les producteurs. Il faut cesser les subventions et les cotonculteurs africains et maliens se passeront des pitances présentées comme aide, a laissé entendre le Premier malien oubliant qu’il plaide pour le compte de paysans nationaux prêts à le lapider s’ils étaient privés des subventions qui leur sont accordés depuis quelques années, à travers des engrais à moindre coût et l’achat par l’Etat du coton à des prix incitatifs.

Rassemblées par la Rédaction

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