De nos jours plusieurs radios internationales sont en train de créer des studios à Bamako, pour faire des émissions en direct de Bamako en langue nationale bamanan. Déjà, la Voix de l’Amérique (VOA) est à Bamako pour l’installation de son bureau avec un studio et des bureaux pour les travailleurs. RFI, même chose. Ils seront toutes les deux à l’ACI 2000, il n’y a que 100 mètres qui les séparent. Le bamanan en FM est devenu une priorité des grandes radios parce que les radios privées maliennes sont en train de leur damer le pion sur ce plan. Les responsables de ces radios ont compris que les éditions en français ne sont plus écoutées. Surtout que les Maliens ne sont pas instruits dans leur grande majorité. D’où la création des services bamanan. La VOA a pris de l’avance sur RFI dans ce domaine, car son service bamanan est fonctionnel depuis 2012. En pleine crise ! Alors que RFI s’apprête à faire une radio en langue mandingue, d’autres grandes radios sont en train de réfléchir. Car au finish, les émissions en bamanan captent plus les Maliens que les autres langues du pays. Le bamanan est la langue la mieux parlée au Mali mais aussi en FM.
Loi des finances modifiée
Oui : 115. Non : 21. Abstention : 0. C’est le résultat du vote du projet de loi portant modification de la loi des finances au Mali. Les débats sur la modification ont eu lieu le jeudi 25 juin 2015 à l’Assemblée nationale du Mali. Cette modification est motivée par un certain nombre d’évènements majeurs qui peuvent intervenir en cours d’exécution de la Loi de Finances initiale notamment : l’évolution de la règlementation en cours d’année qui peut avoir un impact sur les recettes et les dépenses, l’évolution de l’activité économique qui veut avoir un impact sur la Loi de Finances initiale et enfin, la modification de l’équilibre budgétaire de la Loi de finances initiale modifiée par des évènement intervenus après le budget initial. Dans le cas de la présente loi, les raisons qui la justifient sont : la prise en charge de l’incidence financière de la Loi d’orientation et de programmation militaire de 2015 ; la prise en charge de l’incidence financière de certaines actions à prendre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, et enfin, la prise en charge de l’incidence financière au titre de l’année du protocole d’accord conclu avec l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM).
‘Igormania’
Selon nos confrères de L’Indépendant, Igor va au rythme de protocoles portant sur 40 milliards de FCFA par mois. Depuis son arrivée à l’hôtel des Finances en janvier 2015, le ministre Mamadou Igor Diarra ne passe pas deux semaines sans signer une convention de financement avec les bailleurs de fonds tels que la Banque mondiale, le FMI, la BAD ou la BID. Selon le constat d’un haut cadre de son département, Igor va au rythme d’une moyenne de protocoles à hauteur de 40 milliards de FCFA par mois. Si ce niveau élevé de signature d’engagement de financement est le signe du retour de la confiance des partenaires au Mali, le pari reste la mobilisation de ces ressources. Pour cet aspect, le ministre a mis en place une cellule de suivi au niveau de son département pour accroître le taux de décaissement des projets et programmes financés, mais aussi pour veiller à la gestion transparente des ressources. L’Igormania a frappé de plein fouet l’Assemblée nationale, malgré le non de son groupe : le président du VRD applaudit le ministre Igor certainement convaincu par les explications du ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. Le président du groupe parlementaire VRD, Mody N’Diaye, n’a pas pu s’empêcher de l’applaudir.
Fin de session
C’est le vendredi 26 juin 2015 que les travaux de la première session de la Cour d’Appel de Bamako ont pris fin. Cette première session a duré un mois. Comme il est de tradition, la clôture a réuni le 1er président Mahamadou Berthé, en présence du Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, Daniel A. Tessougué, et du représentant du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali, Me Aliou Diarra. Pendant cette session, sur 150 dossiers, 7 ont été renvoyés et 143 jugés, soit un taux de 93%. Il y a eu 21 condamnations à des peines d’emprisonnement ferme, 15 assorties de sursis, 33 à la réclusion à temps, 15 à perpétuité, 11 peines de morts prononcées, dont 8 par contumace, 23 acquittements, 4 cas où l’action publique a été déclarée éteinte et 48 condamnations par contumace. Au plan financier, les amendes prononcées s’élèvent à 56 488 000 Fcfa, les dommages et intérêts à 33 100 000 de Fcfa et les remboursements à 652 621 305. Fcfa.
Agences de voyages à foison
On assiste de nos jours à la création à la pelle d’agences de voyages. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder l’Ortm après la rupture du jeûne. Pendant cette plage de temps, ce sont des spots d’agences de voyages qui organisent le Hadj qui se défient à tour de rôle. Chacune met en avant ses forces, sa proximité avec la Mecque, sa collaboration avec les autorités saoudiennes. Certaines brandissent même des trophées qu’elles ont eus grâce à la bonne organisation du Hadj. En plus des spots en français, bamanan, sarakolé, peul, sonrhaï, les agences donnent même la parole aux anciens pèlerins pour faire des témoignages. Avec tout ce qu’on voit à l’écran, on se demande si les agences ne sont pas plus nombreuses que les pèlerins. L’Etat est en train de laisser un secteur important à la merci d’agences de voyages qui font toutes sortes d’affaires autour du Hadj. Ça risque de «péter» un jour car il y a que les pèlerins maliens sont très souvent maltraités. En tout cas, c’est l’Ortm qui fait la bonne affaire en encaissant les frais de diffusion.
Les fondations et le Ramadan
Les fondations des Premières Dames font très souvent œuvre utile pendant le mois de Ramadan. Adam Ba Konaré avec la Fondation Partage a partagé beaucoup de bouillies et de riz dans les mosquées de Bamako. Malgré le fait que son époux n’était plus président, Adam faisait de son mieux chaque année. Après elle, Lobbo est venue avec la Fondation pour l’Enfance qui partageait des milliers de tonnes de sucre, d’huile, de lait, de datte et bien d’autres denrées pendant les dix ans du mandat de son mari ATT. Touré Lobbo Traoré donnait à toutes les associations, les mosquées, les centres de détention et autres associations de démunis du pays. Mais depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, les activités de la Fondation Partage sont en berne. Keïta Aminata Maïga avait aussi distribué l’année dernière des denrées de première nécessité. Cette année, la Première Dame est à Toulouse pour parler d’énergie solaire. À son retour, elle ne devrait pas oublier qu’on est au mois de Ramadan. Les démunis et autres pauvres attendent les actions de la Fondation Agir, qui doit agir dans tous les sens.
Une nostalgique de Lobbo
«Que tu nous manques Mah ! la générosité est un don de Dieu. Ton cœur est rempli de bonté. Tes mains tendues, généreuses et douces. Tes beaux gestes. Tout de toi nous manque en ce mois béni de ramadan où tu passais toutes tes journées à partager avec les plus démunis. Je ne peux qu’avoir une pensée en voyant comment les gens te regrettent. Que le bon Dieu te guide et t’accorde ses grâces !». C’est ce qu’on pouvait lire sur la page facebook d’une de nos consœurs nostalgiques de Touré Lobbo Traoré. Car si elle était là, elle allait donner des vivres et des denrées avant le mois de Ramadan ; des plats de rupture de jeûne pendant le Ramadan ; des bœufs à la veille de chaque fête. Tout cela à travers sa Fondation pour l’Enfance. Aujourd’hui, beaucoup de Maliens pensent à Lobbo qui leur faisait manger, boire, vêtir et soigner sans payer un franc. C’est pourquoi notre consœur a fait beaucoup de bénédictions pour Touré Lobbo Traoré que ses enfants appellent affectueusement «Mah».
La déception
Un grand richard à l’ACI 2000 donnait à manger, boire aux plus démunis à chaque mois de Ramadan. C’est un fonctionnaire international très généreux. Beaucoup de mendiants, les enfants talibés et même des grandes personnes faisaient la queue devant sa maison. À chaque Ramadan la devanture de sa maison était bourrée de monde et il préparait toutes sortes de plats ; même certains imams et marabouts rompaient leur jeûne devant sa porte tellement ses plats étaient copieux et délicieux. Malheureusement, le fonctionnaire a été muté et a oublié d’aviser les mendiants. Le premier jour du mois de Ramadan, il y avait du monde, mais pas la «bouffe». Certains n’en croyaient pas leurs yeux au point qu’ils ont spéculé un moment que le généreux donateur aurait été surpris par l’annonce du mois de Ramadan. Le deuxième jour, idem ! Comme les talibés et leurs parents n’ont pas eu l’audace de chercher à savoir, ce sont les émissaires d’un imam qui l’ont fait. Après renseignements, il leur a été signifié que la maison jadis occupée par le généreux fonctionnaire était désormais vacante, et que celui-ci est parti en mission en Centre Afrique. C’était la grande déception pour tout le monde. La faute à pas de chance !
Le sucre de la discorde
Un Imam et son adjoint ont failli en venir aux mains à cause d’un sac de sucre qui leur a été offert par un fidèle. En ce mois de ramadan, le sucre est la denrée la plus précieuse. Tout le monde veut en avoir. C’est ainsi qu’après la prière, un fidèle a donné du sucre à l’imam pour lui et son adjoint. Après le départ du donateur, l’imam a voulu prendre le sac de sucre pour lui seul, alors que son adjoint s’attendait à un partage équitable du sac de 50 Kg. Face à cette incompréhension, et avant que les choses ne soient tirées au clair, le sac de sucre a été confiée à une tierce personne. Le lendemain, le donateur n’était pas venu à la prière de nafla. Idem pour la personne qui gardait le sucre. Pour résoudre définitivement ce problème, l’imam s’est choisi un autre adjoint en la personne de son fils. Choix disputé, contesté et rejeté par les autres fidèles. On n’est pas dans une mosquée, mais sur une place publique. Situation confuse jusqu’au retour du «donneur» de sucre. Lequel fera savoir qu’il a donné du sucre à l’imam et son adjoint. Entre-temps, le jeune qui gardait le sac de sucre était introuvable. Il se pointera un jour, mais il avait déjà ouvert le sac de sucre et en avait pris 20 Kg. Ajoutant ainsi à la colère de l’imam qui a mis sa place en jeu, prétextant ne plus pouvoir continuer. La raison est simple : il n’a pas eu de sucre.