À l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rpm, est arrivé en tête avec 39,79% de suffrages, suivi par Soumaïla Cissé, avec 19,70% des voix. De fait, la participation au second tour de dimanche était l’un des enjeux après le premier où près d’un électeur malien sur deux (48%) s’était déplacé aux urnes le 28 juillet dernier. Un autre enjeu très important était la sécurité du scrutin. Il n’y aura eu aucun incident majeur, grâce à l’implication de l’armée malienne et les forces sous drapeau onusien, appuyées par les soldats français. Lesquels ont été déployées, particulièrement dans le nord du pays, comme au premier tour. Mais la journée du 11 août 2013 aura été pluvieuse de Kayes à Kidal. Et ça a eu son incidence sur l’affluence au début du scrutin.
Tessalit dans coulées de boue
C’est à la veille du second tour de la présidentielle qu’une pluie s’est abattue sur la région de Kidal. À Tessalit, au nord du Mali, les fortes pluies de samedi 10 août ont causé d’importants dégâts, provoquant des coulées de boue, emportant du bétail et détruisant plusieurs maisons en banco. Ce qui avait fait planer de lourds doutes sur le vote des familles sinistrées. Mais, selon le gouverneur de Kidal, le colonel d’aviation Adama Kamissoko, qui s’exprimait sur Radio Klédu dans la mi-journée, cette situation n’a pas perturbé la journée électorale.
Faible affluence
L’affluence au second tour de l’élection du président de la République a été faible. Un constat fait par tous les observateurs. La pluie matinale de dimanche y est, peut-être, pour quelque chose. Mais elle ne saurait expliquer totalement cet état de fait. Malgré tout, des gens sont sortis pour aller voter. À l’instar de ce jeune électeur à Niamakoro, qui dit être venu élire un «président travailleur, qui aime les citoyens et crée de l’emploi». Et surtout : «On ne veut pas d’un président escroc», explique un autre qui venait de voter.
Meilleure organisation
L’organisation meilleure que lors du premier tour qui avait connu «beaucoup d’insuffisances», reconnaît Mahamadou Cissé, observateur du scrutin. On est à Paris, en France, où le taux de participation au premier tour avait atteint 19,52% des 30 354 électeurs inscrits. Elysée Koné, président de bureau dans un centre de vote du quartier de Badalabougou, à Bamako, témoigne aussi de l’amélioration de l’organisation pour ce second tour : «Depuis ce matin, nous n’avons pas eu de problème majeur. Le matériel est au complet et nous avons pu commencer à 8h00 alors que la dernière fois nous étions en retard. Lorsque les électeurs ont des problèmes, nous leur expliquons comment faire».
6 jours d’intenses travaux
Les 9 Sages de la Cour constitutionnelle avaient élu domicile au siège de l’institution, après le 1er tour, pour bien faire le dépouillement des bulletins de vote et traiter les 11 requêtes, à eux, adressées par des candidats ayant pris part au scrutin du 28 juillet dernier. Aucun membre de la Cour constitutionnelle n’a quitté les lieux pendant les 6 jours de travail intense : ils dormaient, mangeaient et travaillaient de 8 heures du matin à 3 heures pendant les 6 jours. C’est après la proclamation définitive des résultats que certains d’entre eux ont regagné leur foyer respectif. Avec valises et autres affaires…
Un bon geste
L’opération Serval, initiée par la France pour chasser les islamistes et autres terroristes du nord du Mali, a organisé samedi une cérémonie symbolique pour mettre à la disposition des populations de Gao, 12 pompes à motricité humaine. Il faut rappeler que depuis la fin de l’occupation, la ville de Gao est confrontée à un problème d’électricité. L’électricité n’était disponible que de 18 heures à 23 heures. Idem pour l’eau de boisson. Une autre grosse épine au pied du gouvernement malien (même de la Mairie), qui n’a, jusqu’à présent, pas trouvé de solution à ce désagrément. Serval vient donc de lui venir en aide, même si tout n’est pas encore résolu en termes de fourniture d’eau et d’électricité dans la Cité des Askia. Le calvaire continue…
Mnla, Hcua et Maa pour un front commun
Unis pour un projet politique unique. Les mouvements Mnla, Hcua et Maa, réunis vendredi dernier à Nouakchott, ont exprimé leur intention de s’unir pour la réalisation d’un «projet politique unique et un plan d’action unique pour les Azawadis». (Source : Alakhbar journal mauritanien). Les trois mouvements ont annoncé la tenue d’une réunion, dans les plus brefs délais, pour sortir avec ledit projet. Les trois se disent convaincus que «tout instant de discorde qui intervient entre les Azawadis est un cadeau offert sur un plateau d’argent aux ennemis de l’Azawad et ne sert que ces derniers au grand dam des populations de l’Azawad, de leur dignité et de leur avenir». Tenez-le pour dit !