(Surfacturation, marchés exécutés doublement, etc.), le non-paiement des chauffeurs conformément aux engagements, les présumés véhicules emportés par Karim Keïta, etc. Le sommet Afrique France aura laissé un arrière-goût amer que même les éloges des présidents IBK et Hollande auront du mal à effacer. Si l’on ajoute à tout cela le manque de résolution ferme sur la crise malienne, c’est à se demander à quoi ce sommet aura servi. Sans compter que même l’attentat de Gao a pu servir de réponse à ce sommet, dans le but de faire un coup d’éclat, de défier tout ce beau monde et montrer que l’organisation terroriste vit, et se porte de mieux en mieux. Le pot de consolation aura été quand-même la réhabilitation de certains axes routiers.
Conférence d’entente nationale
Beaucoup d’interrogations
Telle qu’expliquée par le président du comité préparatoire, la Conférence d’entente nationale prévue en mars, devrait être un outil de renforcement de la cohésion nationale. En effet, depuis l’éclatement de la crise, toutes les composantes de la nation appellent de leurs vœux la tenue d’une conférence nationale. Ce qui n’était pas connu, c’était un peu le format dans lequel allait se tenir cette conférence. A en croire Baba Akhib Haïdara, ‘’l’inclusivité est un impératif incontournable’’. En d’autres termes, nul n’en sera exclu. Et sur ce point, on peut croire le président de la commission qui reste un personnage crédible. Toutefois, l’aspect qui semble encore flou est l’articulation qu’il pourrait y avoir entre la charte pour la paix attendue de la conférence et l’Accord d’Alger. Des résolutions seraient prises en compte si elles n’étaient pas prévues dans l’Accord. L’unanimité serait-elle faite sur le concept ‘’Azawad’’ qui devrait être abordé ? Qu’arriverait-il si les recommandations allaient à l’encontre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale ? Quel intérêt y aurait-il à organiser une telle conférence si elle ne pouvait modifier le cours de l’histoire telle que définie par Paris, et inscrite dans le marbre de l’Accord d’Alger ? Autant de questions que les participants à la conférence ne manqueront sûrement pas de poser, sans qu’ils puissent y trouver des réponses satisfaisantes. D’où le risque d’une conférence de plus. Juste pour gagner du temps et amuser la galerie.
Rassemblement unitaire Majorité-Opposition sur l’attentat de Gao
‘’Folklore, les larmes de crocodiles’’
A en croire des confrères qui ont rapporté les propos, c’est ainsi que le Dr Oumar Mariko (SADI) a qualifié le rassemblement Majorité-Opposition sur l’attentat de Gao qui a fait des dizaines de morts et de blessés. Ce genre de rencontre, selon l’opposant atypique, ne sert à rien, car ne pouvant en rien résoudre le problème, s’attaquer à la racine du mal. On peut ne pas être d’accord avec l’éternel contestataire, mais pour une fois, nous sommes d’accord avec lui. En effet, les recommandations de principes ne servent à rien. Mais on constate que cela est devenu la mode un peu partout dans le monde. Il faut donc s’y mettre aussi, occidentalisation oblige. Reste à savoir si le boycott du meeting par le Dr Mariko n’est pas lié à la haine viscérale qu’il voue à Soumaïla Cissé, initiateur, semble-t-il, de l’évènement.
Intervention française au Mali
Le retour de Diango
A l’occasion du lancement du livre ‘’Hollande, l’Africain’’ de Christophe Boisbouvier (RFI) et pour rétablir la vérité, l’ancien Premier ministre est sorti de sa réserve. «La France est intervenue de façon maladroite au Mali», dit-il, notamment au sujet de Kidal dont l’accès fût interdit aux FAMA au motif que «les militaires maliens sont barbares. Ils vont s’adonner au génocide des Touareg». En soi donc, la réaction de Diango Sissoko est une réponse à IBK pour qui, «de tous les chefs d’Etat français, François Hollande est celui dont le rapport à l’Afrique a été le plus loyal, le plus sincère». Drôle de patriotisme.