Les Assisses en cours de la Cour d’appel de Bamako avaient à son rôle, le vendredi 18 aout 2017, l’affaire Aliou Mahamane Touré, ancien commissaire islamique du MUJAO. A l’issue du procès qui a duré pratiquement, toute la journée, l’ex-commissaire de la police islamique de Gao, a été déclaré «coupable d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, de détention illégale d’armes, d’association de malfaiteurs et de coups et blessures aggravés. Et, la Cour l’a condamné à une peine de 10 de prison. Pour les organisations de défense des droits humains, comme l’AMDH et la FIDH, «quatre ans après les faits, c’est un moment important pour les victimes qui ont pu participer au procès, et une première étape pour la justice malienne dans le traitement des crimes commis par les groupes islamistes contre les populations dans le Nord du pays entre 2012 et 2013 (…)Toutefois, nos organisations regrettent que l’infraction de crimes de guerre n’ait pas été retenue par la Cour et attendent désormais une accélération des autres procédures judiciaire en cours» peut-on lire dans le communiqué conjoint signé des deux organisations. Les deux organisations rappellent que d’autres procédures judiciaires relatives à la crise que le Mali a connue en 2012-2013 sont en cours et doivent s’accélérer pour endiguer l’impunité et garantir le droit des victimes à la justice. «Nos organisations accompagnent notamment plusieurs dizaines de femmes victimes de crimes sexuels dans le Nord du pays et qui attendent un procès. Plusieurs responsables présumés des crimes les plus graves sont toujours en liberté, dont Ag Alfousseyni Houka Houka, l’ancien juge islamique de Tombouctou libéré en 2014. Enfin, nous attendons la reprise du procès de Haya Sanogo et de 17 autres hauts responsables de la junte au pouvoir en 2012 pour l’exécution sommaire de 21 militaires, suspendu depuis le 8 décembre 2016» note le communiqué.
Pour rappel, Aliou Mahamane Touré avait été arrêté en décembre 2013 au cours d’une opération des forces armées maliennes, contre lesquelles il avait riposté à l’arme à feu.
LA CELLULE D’APPUI A L’EMPLOI ET A LA FORMATION PROFESSIONNELLE DES DIPLOMES ET FORMES EN ARABE (CEFORPA) POUR l’INSERTION DES ARABISANTS DANS LA VIE SOCIO-PROFESSIONNELLE
L’auditorium du Centre de perfectionnement et de reconversion de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) a servi de cadre le jeudi 17 août 2017 à la tenue de la rencontre d’échanges et de validation du programme d’activités de la Cellule d’appui à l’emploi et à la formation professionnelle des diplômés et formés en Arabe (CEFORPA). La mise en œuvre de ce programme permettra, à coup sûr, d’insérer une frange importante des diplômés formés en arabe dans le tissu économique. Ladite rencontre était présidée par le représentant du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Boucary Togo, en présence de la directrice nationale de l’emploi, Mme Dicko Fatoumata Abdourahamane, du président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (Ujma), Macky Bâ et d’autres personnalités. Après les mots de bienvenue de la directrice nationale de l’emploi, Mme Dicko Fatoumata Abdourahamane, le représentant du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Boucary Togo a fait savoir que la problématique de l’insertion des diplômés de l’école malienne constitue une préoccupation majeure des plus hautes autorités, qui ont mis en place un cadre institutionnel dont l’objectif est de procurer à chaque citoyen une éducation et une formation lui permettant de s’insérer dans le tissu économique. Avant d’ajouter que l’insertion dans le tissu économique, qui n’est autre chose que l’exercice d’une activité économique donc un emploi, est devenue le baromètre de la paix sociale. Selon lui, la création de cette Cellule est l’aboutissement d’un long processus qui a commencé depuis 2011, avec la signature d’une convention de partenariat entre l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes et l’Union des Jeunes Musulmans du Mali. A travers cette convention, dit-il, des jeunes diplômés formés en langue arabe ont été placés en stage de formation professionnelle. « Certains ont, en plus, bénéficié de la formation en GERME, qui veut dire Gérer mieux son entreprise. De même, une soixantaine de plan d’affaires ont été transmis à l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), pour financement. Cette dynamique s’est étendue aux autres structures de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle comme le Fonds d’Appui à la Formation et à l’Apprentissage (FAFPA), et le Projet d’Appui au Renforcement des compétences des Jeunes (PROCEJ) à travers la Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP) entre autres », a-t-il dit. Aux dires de Boucary Togo, la CEFORPA a été créée sous l’autorité du ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle par la Décision N°2016- 0241/MEFP-SG du 7 novembre 2016 et rattachée à la Direction nationale de l’Emploi. Elle a pour mission, dit-il, d’entreprendre toute action appropriée, visant à renforcer l’employabilité des diplômés et formés en langue arabe.