Lancement du plan d’actions triennal de la Police pour la lutte contre les violences basées sur le genre

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Les violences basées sur le genre (VBG) sont aujourd’hui reconnues comme une violation des droits humains. Et selon les statistiques, les femmes et les filles en sont les principales victimes, partout dans le monde. Pour lutter efficacement contre ces violences,  le ministère en charge de la Sécurité, à travers la direction nationale de la police en collaboration avec ONU Femmes Mali a lancé le lundi 5 mars 2018 son plan d’actions triennal contre ce phénomène pour la période 2018-2020.  Le lancement officiel de ce plan d’action a eu lieu au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, sous la  présidence du secrétaire général du département, M. Azer Kamaté. On notait la présence du représentant résident d’ONU Femmes au Mali, M. Maxime Houinato et d’autres personnalités.

Pour M. Maxime Houinato, les viols commis sur des mineurs à Bamako, les crimes commis par des proches sur les femmes, sont des événements inacceptables et qui interpellent la conscience collective sur le respect des valeurs sociétales, culturelles et des droits humains. Selon lui, de janvier à novembre 2017, plus de 2 709 cas de VBG  ont été rapportées par le parmi  lesquels, 96% des survivants sont des femmes et des filles dont 62% sont des enfants de moins de 18 ans et 44% des cas sont des violences sexuelles.

Pour M. Azer Kamaté, secrétaire général du département, «au regard du phénomène et de son ampleur, la police nationale, conformément  à sa mission de protection des personnes et de leurs biens, a décidé d’organiser et d’intensifier ses efforts pour un engagement plus que jamais  actif  dans la lutte contre  les violences basées sur le genre». Selon lui, en plus des acquis déjà enregistrés en la matière, la police, avec l’appui de ses partenaires techniques, notamment ONU Femmes, se dote ainsi d’un cadre et outil de référence plus clair et cohérent, à travers un plan d’action  triennal capable de guider ses efforts à court et moyen termes.

Selon lui, ce plan d’action triennal s’inspire et fait référence aux cadres normatifs nationaux, régionaux et internationaux des droits de l’homme, des politiques et stratégies  au niveau national sur le genre et la protection des personnes. Il s’agit entre autres, des documents  nationaux tels que le code pénal, la politique nationale genre et le plan d’action national pour la mise en œuvre de la résolution  1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies au Mali. Ce plan couvrira la période allant de 2018 à 2020.

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LANCEMENT DES ACTIVITES DU MOUVEMENT MALI KANU

 

La précampagne de l’élection présidentielle 2018 bat son plein. Les responsables du Mouvement Mali Kanu (MMK) ont procédé,  le dimanche 4 mars 2018 au stade Omnisport Modibo Keita, au lancement des activités du Mouvement Mali Kanu. La cérémonie a été présidée par l’ex-PDG de la CMDT, Modibo Koné, président du Mouvement. Il avait à ses côtés l’ex-directeur du CICB Paul Ismaël Boro, ainsi que plusieurs cadres  du parti. Ont également pris part  à cet important événement les délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur, des partis amis du MMK, des militants et des sympathisants. Arrivée aux environs de 16h40 au stade Omnisport Modibo Keita, le président du MMK, Modibo Koné, a fait le tour du terrain pour saluer les militants et les sympathisants du parti avant de regagner sa loge dans la tribune des officiels. A l’entame de ses propos, l’ex-PDG de la CMDT, Modibo Koné, a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire de tous les Maliens et les amis du Mali qui ont perdu la vie dans notre pays par la faute de la guerre, de la maladie, de la misère, de la pauvreté, de la faim, de la soif, de l’indifférence, de la corruption, de  méchanceté et des calculs politiciens. Aux dires du président du MMK, les problèmes du Mali viennent de certains Maliens et « vous les connaissez tous, vous les voyez, vous les entendez, ils sont là à côté de nous et ils ne pensent pas au Mali d’abord, ils pensent au Mali après eux-mêmes,  leurs familles et leurs amis ».  Il a poursuivi en ajoutant qu’aujourd’hui « si nous avons l’amour de notre pays, il est temps de travailler pour lui, pour son développement, pour le bien-être de ses populations et de toutes les régions ». Par ailleurs, il a fait savoir que le Nord de notre pays connait une crise qui fait couler le sang de nos compatriotes. Tous les jours, les bombes endeuillent des familles de Maliens et des amis du Mali. Pour terminer, Modibo Koné a invité tout le monde à rejoindre Mouvement Mali Kanu pour donner un futur, un avenir à notre pays et à ses enfants. « Venez aider le pays à reprendre sa marche qui avait été tracée par nos ancêtres et détournée par des factions pour leurs intérêts particuliers.

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KORO : Les affrontements intercommunautaires ont repris

 

Les deux premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par la dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle de Koro. Les affrontements intercommunautaires se sont multipliés avec des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels. L’assassinat en juin 2017 d’un chasseur dogon par des présumés djihadistes a provoqué des affrontements intercommunautaires entre les communautés peulh et dogon des villages de Gondogouro (commune de Diankabou), Tanfadala et Nawadjè (commune de Dioungani). Depuis cette date, la tension reste toujours vive entre les deux communautés et le conflit semble se déplacer pour embraser toutes les communes de l’est de Koro (Dinangourou, Dioungani, Yoro et Bondo).  Pour mettre fin aux affrontements intercommunautaires et éviter l’amalgame, une mission, composée des associations culturelles Ginna Dogon et Tabital Pulaku, du chef de la mission d’appui à la réconciliation, des honorables députés élus, du centre pour le dialogue humanitaire (HD), avait pu réunir les chefs de village des localités concernées.  Cette médiation avait abouti à un accord dans lequel les deux communautés des villages concernés se sont engagées à mettre fin aux affrontements. Un comité de suivi de quinze membres avait alors été mis en place pour veiller au respect des engagements.  Mais au moment où la situation semblait se calmer, voilà que depuis mi-février dans plusieurs villages des communes de Dioungani, Bondo et Dinangourou, on assiste malheureusement à des affrontements intercommunautaires, avec encore des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels.  La situation sur le terrain est plus que préoccupante. En effet, les chasseurs et les groupes armés non identifiés s’affrontent quotidiennement dans une zone où il n’y a aucune présence militaire. Cette situation est en train de provoquer le déplacement des populations, en majorité peulh vers le Burkina Faso. Le cheptel subit aussi le coup et la crainte des attaques fait que les populations restent terrées chez elles. L’amalgame gagne du terrain chaque jour et le tissu social se déchire sans cesse. Toutes les activités de développement sont presque arrêtées. De nombreuses écoles sont fermées, les foires hebdomadaires sont boycottées et de nombreuses ONG se sont repliées à Koro ville. Il y a urgence d’agir pour mettre fin à la souffrance des populations de ce cercle.

 

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