L’AN I du 4 septembre 2013

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Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, c’est le 8 juin qui était la date d’investiture des présidents maliens, 8 juin 1992 ; 8 juin 1997 ; 8 juin 2002 ; 8 juin 2007. Le 8 juin 2012 a été pris en otage par les militaires qui ont fait le coup d’Etat du 22 mars 2012. Renversant le régime d’ATT, Dioncounda Traoré, président par intérim a été investi le 12 avril 2013 à Bamako, après le retour à une situation normale suite à l’élection présidentielle de 2013. C’est Ibrahim Boubacar Keïta qui a été ensuite élu président de la République du Mali. Et c’est le 4 septembre 2013 qu’il a prêté serment devant Dieu et les hommes. La communauté internationale est venue rendre hommage à IBK avec un parterre de chefs d’Etat, de Souverains et de chefs de gouvernement. C’était le 19 septembre 2014. IBK devient du coup l’homme à la double cérémonie d’investiture. Et le 4 septembre 2013 a ainsi remplacé notre 8 juin historique.

Ni honneur, ni bonheur !

IBK en costume veste et cravate, les yeux au ciel, «le Mali d’abord, pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens». Pendant toute la campagne électorale beaucoup de Maliens ont cru en sa personne, mais en un an, l’espoir s’est évanoui. Les Maliens en lieu et place de l’honneur promis ont eu droit à la honte avec la guerre à Kidal, la honte parce que des Maliens ont été égorgés sous IBK. La honte, parce que l’armée malienne a fui sous IBK, en présence de  tous nos généraux. Oui, sous IBK, le mensonge est devenu un mode de gouvernance. Le bonheur sous IBK s’appelle mentir aux Maliens ; augmenter le tarif d’eau et d’électricité. Le bonheur, c’est acheter un avion présidentiel ; le bonheur, c’est de faire de son fils député et président de la commission défense de l’Assemblée nationale. Le bonheur, ce sont les membres de sa famille aux postes stratégiques du gouvernement. La famille d’abord, Isac Sidibé, président de l’Assemblée nationale, le beau-père national. Un an après, comme nous l’a confié un homme politique, «rien n’a été fait de porteur pour les Maliens».

Les mesures de précaution

Pour le moment Ebola persiste et gagne du terrain. Notre voisin, le Sénégal, fait partie des pays où au moins un cas a été enregistré.  Pour le moment, les gens doivent éviter d’aller dans les zones affectées, vu la nocivité et son rythme de propagation. Se laver les mains très fréquemment. Éviter la viande de brousse. Il faut donc éviter de consommer ce type de viande dans les pays réputés abriter le virus. Eviter le contact avec les personnes infectées, cette mesure s’adresse surtout aux familles des personnes déjà touchées ou au personnel médical. Il faut éviter tout contact avec les liquides ou tissus provenant du malade (sang, urine, sperme, sécrétions vaginales, salive, etc.). Les médecins, infirmiers, aides-soignants et équipes de secours doivent porter des tenues de protection adéquates qui permettent une isolation à 100 % du corps (blouses, masques, gants, protection des yeux, etc.). Il faut aussi s’assurer que les malades n’entrent pas en contact avec d’autres personnes.  Eviter le contact avec les personnes décédées.

Georges Weah en action

Face à la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui sévit dans son pays le Libéria, l’ancien footballeur international Georges Weah a initié une série d’activités, avec le soutien de plusieurs footballeurs comme le Camerounais Sameul  E’Too, Gervino de la Côté d’Ivoire, Seydou Keïta du Mali. Et pleins d’autres stars de la planète football prennent part à cette action en faveur des populations du Libéria. Georges Weah lui-même est en tournée en Europe pour sensibiliser. Il a donné des interviews aux médias français, rencontré des personnalités et responsables du football français. En bon citoyen, il ne cesse de revenir sur les gestes que les médecins recommandent : laver les mains, ne pas se serrer les mains. Il a demandé à tout le monde de faire des dons pour les populations africaines, surtout celles des pays où le virus Ebola sévit.

Ils ne serrent plus nos mains

Hé oui ! Avec Ebola, ils sont nombreux aujourd’hui les hauts responsables, cadres, ministres, diplomates qui ne serrent plus les mains des gens lors des cérémonies. Dès que vous tendez la main, ils vous envoient leurs coudes ; certains disent clairement non sans se gêner. Dans le monde diplomatique, rares sont les ambassadeurs et leurs collaborateurs qui continuent à serrer la main à leurs invités. Les Maliens qui travaillent dans ses structures font la même chose dans leur lieu de travail, d’autre s’en fichent. Les plus emmerdés dans cette affaire, ce sont les chauffeurs qui se lavent les mains à chaque sortie avant de pénétrer dans les ambassades. C’est un arsenal de précautions qui est mis en place pour faire face à Ebola.

Les invités d’Algérie

Comme lors de la première phase des pourparlers, qui a abouti à l’adoption de la feuille de route, il n’y avait aucune presse privée malienne. Cette  fois-ci, les Algériens ont pris les devants, à travers leur ambassade à Bamako, pour prendre en charge directement la couverture de la 2ème phase des pourparlers en invitant certains journaux maliens. C’est ainsi que nous avons appris que nos confrères, L’Indépendant, Le Républicain, Le Challenger sont sur place pour la couverture. Pour ne pas rester en marge de cette rencontre, puisque le gouvernement dirigé par Moussa Joseph Mara considère la presse privée comme son opposition, les organisations de la presse sont entrées en contact avec la Minusma pour voir comment assurer la prise en charge d’une dizaine d’organes de la presse privée. Par contre, Studio Tamani, sous la  coupole de l’Union européenne a envoyé deux journalistes, l’un pour l’enregistrement des débats et l’autre pour la couverture quotidienne des pourparlers.

Des commissions pour rien !

Depuis la provocation des rebelles et bandits armés à Kidal par le Premier ministre Moussa Joseph Mara, le 17 mai 2014, et la bataille perdue par les militaires maliens le 21 mai 2014, une commission d’enquête parlementaire a été mise en place à l’Assemblée nationale. Jusqu’à ce jour, cette commission n’a rien produit. On se demande si elle est allée au-delà des écoutes préliminaires. Et, pourtant, un certain Oumar Mariko est membre de cette commission d’enquête qui peine à produire des résultats. L’autre commission parlementaire, qui devrait statuer l’opportunité de juger ATT, ne fait pas mieux. Les deux commissions se terrent dans un silence assourdissant et personne ne sait ce que l’Assemblée nationale a fait de ces commissions. Le parlement monocolore du Mali, où le RPM seul a 75 députés, est une chambre d’enregistrement pour le pouvoir actuel. Tout y passe pourvu que ça ne vienne pas de l’opposition.

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