L’AMDH demande que des enquêtes soient faites pour punir les violations des droits de l’homme

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Dans un communiqué, l’Association Malienne des Droits de l’Homme(AMDH) a dénoncé avec la plus grande énergie, l’usage des balles réelles dans la répression de la manifestation du 10 juillet dernier à Bamako.    Elle estime qu’au regard de la situation très préoccupante, ni les actes de vandalisme ou le saccage des propriétés publiques et privéesencore moins les arrestations, l’emploi disproportionné de la force dans le maintien d’ordre, ne constituent des solutions à la crise actuelle.

C’est pourquoi elle « invite les forces de défense et de sécurité àobserver le respect strict des droits humains dans le maintien d’ordre ens’abstenant de recourir à des balles réelles et aux forces armées dont la mission est aussi de sécuriser les populations civiles ». Selon elle, seul le dialogue politique estporteur d’espoir.

Après avoir présenté ses condoléances aux familles des victimes et souhaité prompt rétablissement aux blessés, l’AMDH demandé que des enquêtes indépendantes soient ouvertes sur des violations graves des droits de l’Homme qui ne doivent pas rester impunies dans un Etat de droit.

 Mali : les établissements bancaires et financiers fermés pour cette journée du lundi

En raison de la situation sociopolitique tendue, l’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Mali (APBEF) a invité les établissements bancaires et financiers à ne pas ouvrir leurs portes ce lundi 13 juillet 2020. Une décision de prudence qui vise à observer l’évolution de la situation au cours de cette journée. En raison de cela, hier dimanche 13 juillet 2020, « la BNDA informe son aimable clientèle de la fermeture de toutes ses représentations pour la journée du lundi 13 juillet 2020, sur toute l’étendue du territoire national. »

En plus de la BNDA, plusieurs autres établissements bancaires ont fait des communiqués dans ce sens pour informer leur clientèle.

Rappelons que lors de l’enterrement des personnes tuées lors de la manifestation du vendredi, certains manifestants ont lancé l’avertissement selon lequel il n’y aura pas de travail ce lundi. Parce que la désobéissance civile déclenchée par le M5-RFP se poursuit.

Le CSDM appelle à la retenue et au dialogue

Le conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) déplore égalementle  massacre de quelques manifestants non armés lors des événements du 10 et 11 juillet 2020. Ce massacre aurait été perpétré par les forces de l’ordre et de sécurité malienne, selon certaines sources. Une manifestation qui avait été organisée par le M5-RFP. D’autres sources affirment que les tireurs ne sont pas des forces de l’ordre et de sécurité maliens. Pour le CSDM, ces manifestantssont dans  leurs droits et l’Etat n’est pas censé les tirer dessus. Il estcensé  les protégés et non les abattre. Le CSDM demande aussi aux manifestants de la retenue. Il leur demande également d’arrêter la destruction et le pillage des lieux publics. Le CSDM demande aux autorités maliennes de relâcher les leaders du M5-RFP arrêtés à la suite des événements de ces derniers jours. À en croire le CSTM, le Mali est un pays de droit. Le CSDM a présenté ses sincères condoléances aux familles endeuillées et a souhaité un bon rétablissement aux blessés. Et enfin il demande aux protagonistes d’aller vers un dialogue afin de trouver une solution à cette crise sociopolitique.

Situation sociopolitique du Mali : le Conseil national de la jeunesse du Mali s’y prononce

Compte tenu des difficultés que traverse le Mali actuellement, le Conseil national de la jeunesse du Mali manifeste son mécontentement. Il condamne formellement les tirs à balles réelles sur les manifestants. Des tirs qui ont provoqué la mort de certains de leurs camarades. Ils ne sont pas du tout contents des actes de vandalisme contre des  édifices de l’État, des violences contre des personnes et de leurs biens. Le CNJM tient toujours à un dialogue pourvu qu’on trouve vite une solution à cette crise. Il présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un bon rétablissement aux blessés.

Le président abroge la décret de nomination des membres  de la cour constitutionnelle

Dans son adresse à la nation, le samedi 11 juillet 2020, le président de la République a abrogé le décret de nomination des membres de la cour constitutionnelle du Mali. Une cour qui necomptait plus que trois membres : Mme ManassaDanioko, Mr Bamassa Sissoko, Mr Baya Berthe. Les cinq(5) autres membres avaient rendu leurdémission avant ce décret. Cette abrogation a été certifiée par un communiqué de la présidence ce lundi 13 juillet 2020. Le  président a ainsi abrogé le décret N°2015-0031/P-RM du 02 février 2015 portant nomination des membres de la cour constitutionnelle, précise le communiqué.

 

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1 commentaire

  1. Non seulement les violations de droits de l’homme en termes de morts d’hommes mais aussi, et pour être justes, en termes de destructions des propriétés collectives et privées. Car si nous manquons d’être justes nous ne pouvons pas vivre ensemble. Ce qui est arrivé est trop grave pour ne pas être puni, si la société tenir unie encore.

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