Bamako a connu un week-end sans avion, la semaine dernière. En effet, du samedi12 mai au soir du lundi à 00H, l’aéroport international de Bamako-Senou était fermé au trafic. Motif : travaux de construction de la nouvelle plate-forme aéroportuaire. Pourtant, durant cette période de trêve, aucun travailleur n’était présent sur le chantier. Et, la piste d’atterrissage est restée vierge. Dans les halls, un véritable silence de cimetière. Qu’est ce qui motive donc cet arrêt de travail ?
Aux dires d’un agent du chantier, avant même l’arrêt des prestations du Millenium Challenge Account (MCA), principal bailleur du projet de construction de la nouvelle plateforme aéroportuaire, tous les Chinois, maîtres d’ouvrages, avaient plié bagages. Ce qui explique l’arrêt du chantier. Malgré tout, la direction des aéroports du Mali, n’a pu faire preuve de promptitude pour alerter les compagnies aériennes sur cette nouvelle situation. Du coup, celles-ci restent toujours calés sur leurs plans de vol sur Bamako.
Espérons que les nouvelles autorités prendront des dispositions pour éviter de tels incidents dans l’avenir.
Sécurité d’Etat : des imposteurs à la manœuvre !
Depuis le putsch du 22 mars, couplé aux affrontements entre bérets rouges et bérets verts, une nouvelle race de ‘’barbouzes’’ a vu le jour, à Bamako. Certains, se réclamant de la sécurité d’Etat n’hésitent point à menacer des hauts cadres de l’administration, des banquiers et opérateurs économiques, pour leur soutirer de l’argent. D’autres, sont passés ‘’maîtres’’ dans les dénonciations calomnieuses. Du coup, certains hommes de presse, notamment des directeurs de publication, sont devenus des hommes à abattre. Samedi, c’est le directeur de publication du bi-hebdo ‘’Prétoire’’, Birama Fall, qui aurait été convoqué à la sécurité d’Etat. Après lui avoir retiré son téléphone portable, les agents de cette structure l’auraient sommé de rester dans leurs locaux jusqu’à l’arrivée de leur chef. Avant de chasser son accompagnateur.
Aussi les étrangers vivant au Mali ne dorment plus que d’un oeil. Ils sont perçus, comme des mercenaires. Après les Burkinabé, les ressortissants des pays anglophones, ce sont d’autres nationalités, pour la plupart maghrébines, qui sont désormais dans l’œil du cyclone. Jeudi soir, un simple coup de fil d’un gérant de maquis à l’Hippodrome, a mobilisé tout un bataillon des agents de police du GMS autour d’un arabe, qui, pourtant, s’exprimait bien en bambara. Manu militari, il a été remis à la BIJ, selon certaines informations.
Que dire des camerounais, arrêtés par ce que considérés comme des ‘’mercenaires’’. Séquestrés à Kati, pendant des jours avant d’être libérés.
Où va le Mali ?
Rassemblées par Moustapha Diawara