Écroué pour présomptions de détournement et de faux et usage de faux, entre autres, le maire du District Adama Sangaré est au cœur de toutes les préoccupations à l’Adema-Pasj où il fait office de vice-président du Comité exécutif. Le parti de l’Abeille s’est senti particulièrement concerné par la détention du secrétaire général de la CIII et l’a démontré en multipliant les présences à ses côtés à la Maison Centrale d’Arrêt. Après les membres du groupe parlementaire, en milieu de semaine, c’était au tour d’une délégation du Comité exécutif de se rendre à son chevet, vendredi dernier. Une marque de solidarité assez réconfortante pour l’illustre détenu, quoiqu’elle paraisse pour d’aucuns quelque peu contrariée par les statuts du PASJ qui prônent l’exemplarité dans la gestion du denier public. Une réservé battue en brèche par d’autres qui estiment que leur camarade est pour l’heure présumé innocent de la batterie de récriminations évoquées par le Procureur du Pôle économique.
La tête de Turc du ministre Malick
On s’attendait à un dossier mieux fourni d’une contenance plus solide; on a eu droit à une montagne d’accusation probablement pour des peccadilles. Il s’agit comme on s’en doute de l’affaire pour laquelle Adama Sangaré, le Maire du District, est devenu un habitué du Pôle depuis le retour d’un certain Malick Coulibaly au département de la Justice. En attendant l’issue que les juges lui donneront et sans préjuger de la partialité de la machine activée par le Garde des Sceaux, on ne peut s’empêcher de faire une connexion entre les tracasseries d’Adama Sangaré pendant la transition de 2013 et le rebondissement actuel de ses ennuis judiciaires. Hier, c’était pour un atteinte à la propriété domaniale d’un tiers, aujourd’hui pour des faits d’atteinte au bien public remontant à une dizaine d’années : trop de coïncidence entre les chutes du maire Sangaré et les ascensions du ministre Coulibaly. À la différence que cette fois Adama n’est point le seul concerné.
Mis en demeure par Mandiou Simpara, le Guichet Unique résiste au délogement
Où sera logé le Guichet Unique ? La question est sur toutes les lèvres après la cession du vieux bâtiment qu’il occupe par l’Etat, dans le cadre de l’opération d’embellissement de la capitale. L’espace, en même temps, la cour adjacente qui abritait la direction régionale du District et la brigade de recherche, est revenu en effet au richissime Mandiou Simpara. Sans doute apeuré par certains bruits qui courent sur l’irrégularité de la cession desdits bâtiments, le nouvel acquéreur a hâte de se couvrir par un investissement sur le domaine. Il n’a par conséquent cesse, selon nos confidences, d’envoyer des mises en demeure à la direction du Guichet Unique pour vider les lieux. Ce à quoi ledit service douanier s’oppose catégoriquement parce tout simplement parce qu’aucune disposition de relogement n’a été prise. Mandiou Simpara est ainsi désemparé par l’impossibilité pour l’Etat d’expulser un service étatique, mais il n’empêche que le Guichet Unique travaille dans une incertitude inadaptée à sa tâche de remplir les caisses de l’Etat dans les proportions fixées par les hautes autorités.
La Rédaction
Vraiment Adama SANGARE doit être libre et l’enquete pourrait continuer . Mais en restant sous le mandat de dépôt rien qu’a cause de cette situation d’eclairage dont l’execution du projet a été interrompu à la suite du coup d’Etat de 2012, le dossier est sans nul doute sélectif . Certes s’agissant de corruption peut importe le montant , mais il faut revoir le cas Adama SANGARE pour que notre Justice qui est rendue au nom du peuple soit la plus impartiale . Ce que nous avons appris dans les journaux et autres , nous taraude vraiment l’esprit . Si nous voulons que cette lutte contre la corruption soit un véritable succès , tous doivent être égaux devant la loi. Ce projet qui date depuis 2010, exécuté à plus de 60% , les causes de son interruption sont connues : coup d’Etat . Son traitement doit se faire avec beaucoup plus de doigté . Il s’agit des hommes et femmes qui ont donné le meilleur d’eux même , les traiter avec égard s’impose à la justice , qui a d’autres moyens pour élucider cette affaire même les mis en cause étant hors de la Maison d’Arret . Nous demandons à Me Malick COULIBALY de voir comment rectifier ce tir afin d’eviter une jurisprudence .
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