Lors de l’attaque contre l’EUTM à l’hôtel Azalaï Nord-Sud, beaucoup de gens avaient dit que les assaillants ont été repoussés par la garde tchèque de l’EUTM. Mais tel n’est pas la vraie version. C’est plutôt les forces spéciales maliennes, qui ont quadrillé la zone, avant de neutraliser un assaillant. C’est vrai que les assaillants n’ont pas pu avoir accès à l’hôtel, mais la riposte est le fruit de l’intervention rapide des forces spéciales maliennes. C’est vrai que le Mali n’a pas pris les devants de la communication, dans le feu de l’action, c’est un officier de l’EUTM qui a lu une déclaration disant «que nous n’avons perdu aucun homme, nous n’avons de blessé non plus. Un jihadiste a été neutralisé». Cet officier parlait du jihadiste neutralisé sans savoir où se trouvait son corps. Un garde national du Mali a été blessé et admis à l’hôtel Gabriel Touré. Il suivait même ses soins au petit matin du mercredi 23 mars 2016.
20 interpellations
Au cours d’une conférence de presse tenue au ministère de la Sécurité et de la Protection civile, le directeur général de la Police nationale, Moussa Ag Infahi, a confirmé que l’attaque de l’hôtel Nord-Sud était bien une action terroriste et annoncé que 19 personnes, dont 18 Maliens et 1 Togolais, ont été interpellées. Dans le feu de l’action, deux avaient été arrêtés, un sportif et un forgeron. Et parmi ces personnes, de forts soupçons pèsent sur deux d’entre elles car les indices prélevés par la police scientifique et technique sur l’arme AK 47 récupérée sont concordants. La fouille des bâtiments voisins n’a, par contre, pratiquement rien donné à part un sac contenant un chapelet. De son côté, la Minusma a condamné avec vigueur l’attaque contre le quartier général de l’EUTM. «C’est un acte criminel et ignoble qui est d’autant plus déplorable qu’il a ciblé l’un des principaux partenaires du Mali venu apporter soutien et assistance au pays aux fins de renforcer les capacités de ses forces armées pour assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur tout le territoire malien. C’est un acte des ennemis de la paix dont les responsables doivent être identifiés et traduits en justice», a déclaré dans un communiqué le patron de la Mission, Mahamat Saleh Annadif.
Le Mali solidaire
La solidarité du Mali est pleine et entière pour la Belgique qui est un ami du Mali, c’est ce qu’a déclaré le président de la République du Mali. Ibrahim Boubacar Keïta revenait de la Namibie. IBK a salué la riposte des militaires face à l’attaque du quartier général de la mission militaire de formation de l’Union européenne. Selon IBK, «il faut une synergie d’action pour faire face au terrorisme ; un seul pays ne peut pas régler ce problème. Nulle part dans le monde les gens ne sont en sécurité. Comme au Mali avec l’attaque de l’EUTM, qui est la mission militaire de formation de l’Union européenne au Mali, ce sont les symboles de l’Europe qui ont été attaqués à Bruxelles». IBK dit avoir appris la nouvelle des attaques de Bruxelles quand il était à l’aéroport de Windhoek revenant à Bamako. «Il n’y a rien d’autre à faire que de les combattre avec acharnement pour les éliminer, les éradiquer. C’est la solution. Nous sommes solidaires, totalement solidaires avec le peuple Belge, de tout le peuple européen, qui furent solidaires de notre peuple quand il fut agressé. Le lien d’ailleurs avec l’EUTM, c’est ce symbole. Quand nos amis sont agressés, nous sommes agressés. La solidarité du Mali est pleine et entière à raison de ce que nous vivons», é déclaré IBK.
Pas de prière
L’attaque du lundi 21 mars 2016 à l’hôtel Nord-Sud n’a pas permis aux pauvres riverains de cet hôtel de faire la prière du crépuscule. Les fidèles musulmans des petites mosquées de la zone n’étaient pas au rendez-vous, quand les armes ont commencé à crépiter vers 18 heures 30. Bien avant les appels à la prière, le quartier ACI 2000 a été vidé de son monde, disons du côté du QG de l’EUTM. Beaucoup de travailleurs de ce grand quartier des affaires se sont terrés dans leurs bureaux, juste le moment de voir clair. Certains ont observé la scène à partir de leurs fenêtres. Les vigiles et autres agents de sécurité ont pris la clé des champs, dès les premiers coups. Certains par contre, comme lors de l’attaque de Radisson le 20 novembre 2016, sont venus encore en curieux pour faire des images. Mais quand un soldat a commencé à dire qu’il y a un assaillant blessé, qui s’est échappé, la foule diminuait au fur et à mesure. De fait, les curieux qui viennent, doivent être tenus très loin de la scène.
Cabral day
Abdoul Karim Camara, 17 mars 1980- 17 mars 2016, il y a 36 ans est mort assassiné pour le Mali. Il est le symbole d’une génération de militants qui de façon désintéressée auront tout donné à leur pays le Mali : la démocratie. Témoins de son combat pour la démocratie et le progrès social de notre pays, le jeudi 17 mars 2016, tous ses anciens camarades vivants étaient à la marche funèbre. Le Premier ministre Modibo Keïta a déposé une gerbe de fleurs. Cette année, l’alerte est donnée par le livre «Le Mali sous Moussa Traoré». Un ouvrage consacré à l’UDPM, 25 ans après la chute de la dictature la plus improductive de l’Afrique de l’Ouest. Une tentative de réécriture de l’histoire de notre jeune démocratie. Ce livre sonne comme un défi lancé à la génération UNEEM (Union nationale des Elèves et Etudiants du Mali), « la Génération Cabral».
«Notre Nyeleni»
Le Mali a deux 22 mars, celui de mars 1991, et mars 2012. Cette dernière date marque la fin du régime d’ATT par les putschistes de Kati. Chacune des deux dates est inscrite dans l’histoire de notre pays. Mais pour faire l’histoire, il faut des acteurs, même s’ils ne sont pas logés à la même enseigne. Mais chacun y joue un rôle. C’est le cas de notre consœur Aïssata Ibrahim Maïga, l’enfant de Gao, qui a été forcée de présenter le journal télévisé. Au moment où notre pays se souvient avec amertume et indignation du coup d’Etat malheureux du 22 mars 2012, qui a plongé notre nation dans le gouffre, notre grand-frère et confrère Oumar Sidi Sangho rend un vibrant hommage à notre consœur et sœur, Aïssata Ibrahim Maïga. «Nyeleni, cette courageuse journaliste qui fut enlevée manu militari de son domicile, par la junte de Amadou AYA, pour venir, sous très haute surveillance, présenter la grande édition d’information de la télévision nationale ! Une édition qui est restée dans nos mémoires ! Comme dirait l’autre: “le journalisme mène à tout, à condition de s’en sortir”. Mes pensées vont également à tous les journalistes, cameramen, techniciens et animateurs qui ont vécu des moments effroyables lors de la prise de l’ORTM par les putschistes du 22 mars. Djandjon pour toutes celles et ceux qui ont bravé la mort au nom de la “PASSION DU SERVICE PUBLIC.»
Une mère, deux pères différents
Etats-Unis : Une femme identifiée comme TM a donné naissance à deux jumelles de deux pères différents. Son petit ami actuel connu sous le nom d’Ahmed a accepté d’être considéré comme le père de ces deux enfants. Quant à son ex-copain, père de l’autre enfant, il doit verser une pension alimentaire de 28 dollars par semaine à l’un de deux enfants. L’incident a été révélé suite à un test de paternité exigé par son ex-compagnon qui refusait de connaître les enfants comme les siens. Étonnamment, le test a révélé que les deux jumelles sont de deux pères différents. La femme a avoué avoir couché avec deux hommes la même semaine. Il semble médicalement impossible, mais une femme peut donner naissance à des jumeaux avec deux pères quand elle a couché avec deux hommes dans la même semaine. Dans un processus connu sous le nom de Superfécondation Heteropaternal, l’incident rare se produit quand une femme libère deux œufs pendant son cycle menstruel et des hommes différents se fertilisent mutuellement un œuf. Étonnamment, il est également possible pour une femme de donner naissance à des jumeaux qui ont été conçus des semaines ou des mois, même, dehors, si elle continue à ovuler même, après qu’elle est devenue enceinte, dans un processus appelé superfétation. En 2009, aux USA, le couple Todd et Julia ont conçu un enfant supplémentaire alors que Julia était déjà enceinte avec un bébé conçu deux semaines et demie de rapports plus tôt.
Le Masa 2016 en chiffres
Pour la tenue du Masa 2016, l’Etat de Côte d’Ivoire a mis la main à la poche en débloquant 60% du budget, 15% par l’OIF et 25% par les partenaires. Au total : 2000 professionnels provenant de 37 pays dont 753 artistes ont pris part au Masa 2016. 69 groupes sélectionnés dans le Masa In, soit 372 artistes qui venus de divers horizons. Dans cette sélection, on dénombre une dizaine de représentants ivoiriens. Pour le Masa Festival, il y avait 122 groupes dont 65 troupes et 381 de l’étranger. Au Masa 2016, il y avait au menu 350 spectacles au Palais de la Culture d’Abidjan et dans les quartiers, un village artisanal de 100 stands, 70 stands d’entreprises, un village gastronomique de 30 restaurants-maquis ; 15 000 spectateurs étaient au rendez-vous. Trois pays invités étaient à l’honneur : la Guinée, le Maroc et l’Egypte.
La Fondation du festival sur le Niger au Masa 2016
Comme en 2014, une forte délégation de la Fondation du Festival sur le Niger a participé au Masa 2016. Membre du Circuit Manding qui regroupe plusieurs festivals de la sous-région, le Festival sur le Niger dirigé par son président Mamou Daffé et son équipe étaient en plein dans l’organisation du Masa. Mamou Daffé présidait la Commission de sélection des groupes retenus. L’équipe technique de la Fondation du festival sur le Niger travaillait main dans la main avec celle du Masa.
Des groupes d’artistes maliens présents
Le Masa, c’est deux volets : le Masa In consacré aux artistes retenus dans la sélection officielle, et le Masa Festival, qui donne une dimension plus populaire à l’événement. À ce titre, plusieurs artistes du Mali étaient présents. Pour le Masa In, le groupe Amanar, Naaba TT (Musique), la compagnie Blonba avec la pièce «Dieu de dort pas» (Théâtre) se sont produits. En Masa festival, Mylmo, Doussou Bagayoko, Bassekou Kouyaté ont fait parler leur savoir-faire musical. Doussou Bagayoko a été bien appréciée par le public de la Lagune.