Une partie des maliens soutient entièrement le refus des syndicats de la police en ce qui concerne la réintégration des anciens rebelles. En fait, cette histoire de réintégration, aussi bien dans la police, la gendarmerie, la douane, au sein de l’administration ainsi que dans l’armée à la suite des conflits armés est une vieille recette des Nations-Unies qui ne sert pas le Mali. Il faut être de très mauvaise fois pour ne pas admettre que la réintégration des ex-rebelles pour la énième fois consécutive dont certains sont responsables des massacres d’Aguel Hoc entre autres constituerait un coup dur, voire un coup fatal au moral des troupes. Mais que faire ? Il faut peut-être un courage au chef d’Etat-major de l’Armée et des autres corps pour dire cette vérité aux politiques et les obliger à leur tour à dire la vérité à l’ONU et aux groupes armés signataires de l’Accord de Paix. Il aurait fallu négocier dur pour refuser ce mode de règlement bancal, cette vieille recette inefficace. Il était aisé et plus profitable pour tous de prôner la voie du recrutement qui aurait permis de mettre dans l’Armée des Touareg et Arabes (puis qu’il s’agit de cela) qui n’auront pas déserté et qui n’auront pas participé aux massacres.
IBK à Ségou : la tirelire publique encore mise à contribution !
Une centaine de millions mise à la disposition d’un ministre de la République afin de mobiliser le maximum de ségoviens et même de Bamakois puisque les gens ont quitté la capitale direction Ségou pour d’augmenter la foule, une trentaine de millions mise à la disposition des chefs de village par le président de la République, IBK, décidément la tirelire publique a senti le coup. Dans une République bananière, c’est normal que le chef de l’Etat se comporte comme un distributeur automatique d’argent public. Le Trésor public est à sa disposition et à la disposition de son entourage. Personne ne lui demande d’où sortent ces sommes qu’il manipule à sa guise !
La Rédaction