Répondant au principal parti de l’opposition, l’Union pour la République et la démocratie (Urd), au sujet des vacances gouvernementales, sur les antennes de l’Ortm, le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, a montré qu’il sait défendre le gouvernement lorsque celui-ci est accusé par l’opposition. En effet, sur le plateau de l’Ortm lors du journal de 20 heures, le porte-parole du gouvernement a vigoureusement réagi aux critiques de l’opposition, s’insurgeant contre le parti de Soumaïla Cissé, en l’invitant à «mettre de l’eau dans son vin» tout en regrettant que «le deuil que notre peuple a subi, a été utilisé pour servir de fonds de commerce». Suite à cette intervention télévisée du ministre Choguel Kokala Maïga, les responsables de l’Urd ont aussi répliqué à travers une conférence de presse. En plus de sa présence sur le petit écran, il a fait passer en conseil des ministres plusieurs réformes dont le projet de décret fixant les modalités d’identification des abonnés au service de télécommunications.
Une réactivité dans la communication gouvernementale qui pourrait lui valoir la grâce du président IBK et lui permettre de conserver son fauteuil, auquel il tient mordicus.
Deux poids, deux mesures
Il se dit dans les coulisses que la tête du puissant secrétaire général du parti présidentiel, impliqué dans le scandale de «l’engrais frelaté», est presque sauvée. Il a surtout échappé grâce au soutien du Premier ministre, lequel a adhéré aux arguments des barons du Rpm sur les conséquences du départ de l’actuel ministre du Développement rural, à deux mois des élections communales et régionales, jugées capitales pour le contrôle des régions. Il se dit également que, pour sanctionner Tréta, il sera rétrogradé ministre de l’Elevage et de la Pêche ou du Développement industriel, voire de l’Artisanat. Une faveur que d’autres ministres cités dans des affaires de corruption, le marché de l’achat de l’avion présidentiel et le marché de fourniture de l’armée en équipements, n’ont pas eue. Il s’agit de l’ex-ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, de l’ancien ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication, Mahamadou Camara, et de Moustapha Ben Barka de la Promotion des Investissements. Les deux premiers ont été mis à la touche, alors que Ben Barka a été nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Où étaient alors ces barons du Rpm qui plaident actuellement en faveur de Tréta, quand Fily et Camara étaient priés de quitter le gouvernement ?
L’agriculture, principale activité à Gao, est affectée par le manque d’eau
L’agriculture est un secteur économique important de la région de Gao. Les agriculteurs arrivent à travailler en période de crue, grâce au fleuve Niger qui traverse la région.
Après cette période de crue, les producteurs n’ont aucune autre source d’eau à part la pluie qui se fait rare. Les quantités sont non seulement faibles mais aussi mal réparties dans le temps et dans l’espace.
«Nous travaillons ici avec la houe et souvent avec la charrue. Nous commençons à labourer en début d’hivernage. Après cette période, on peut passer 4 à 6 mois sans rien faire, sauf si tu as un jardin potager ou des bœufs à faire paître. Mais notre principal problème est le manque d’eau. Cela fait maintenant un mois que j’ai labouré mon champ. Malgré quelques pluies qui sont tombées, la terre est toujours sèche. Maintenant nous sommes obligés d’arroser avec une motopompe», confie le cultivateur Mohamadou Younoussa à Sahelien.com
La deuxième difficulté est relative à la faible sécurisation des systèmes de production. «Nous avons un potentiel aménageable de 110.000 ha sur lesquels seulement 5% sont aménagés et sur cette partie aménagée, la maîtrise ne représente même pas 1%», explique Yacouba Touré, directeur régional de l’agriculture à Gao. La troisième difficulté, ce sont les conflits fonciers récurrents qui empêchent une exploitation durable des terres agricoles. À cela s’ajoutent le sous-équipement des producteurs, les difficultés liées à l’approvisionnement en intrants…
Un contingent de 850 militaires nigériens pour le nord du Mali
Un premier détachement composé de plusieurs centaines de soldats nigériens a déjà quitté Niamey dimanche dernier, et le reste de la troupe suivra vendredi prochain, annonce-t-on de même source. Selon le chef d’état-major adjoint des Forces armées nigériennes (FAN), le général Mohamed Ahmed, au terme, ils seront au total 850 hommes et femmes issus des différents corps des Forces de défense et de sécurité (FDS), à faire partie de ce 3ème Bataillon nigérien de la Minusma, pour une durée d’un an.
Ils ont subi un entraînement intense de 10 semaines à Ouallam (100 km, au nord de Niamey), sur les opérations de maintien de la paix conformément aux dispositions de l’Organisation des Nations unies. “Ce contingent est désormais apte à servir dans un environnement multinational visant à ramener la paix et la quiétude chez nos frères”, a déclaré le général Mohamed Ahmed à la cérémonie consacrant leur sortie.
Il est à rappeler que le Niger est l’un des rares pays qui s’était particularisé pour la solution militaire dans la résolution de la crise malienne, dès les premières heures.
En janvier 2013, un premier contingent de plus de 680 militaires a été déployé au titre de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), force africaine remplacée par la Minusma en juillet 2013 en vue de combattre les groupes terroristes occupant la zone nord, et recouvrer l’intégrité territoriale du pays.
La difficile mission des commissions de réconciliation en Afrique
Aider un pays à surmonter ses traumatismes, telle est la tâche des commissions vérité et réconciliation en Afrique. La première ayant vu le jour sur le continent est la Commission vérité et réconciliation en Afrique du Sud. Créée en 1995, elle a été chargée d’enquêter sur les crimes commis durant l’apartheid, aussi bien par le gouvernement sud-africain que par les mouvements de libération nationale. Présidée par l’archevêque Desmond Tutu, Prix Nobel de la paix en 1986, elle représente toutes les tendances politiques du pays.
Lever le voile sur des crimes non connus
La commission sud-africaine comporte surtout une innovation : le droit d’amnistie. En échange de leur témoignage public devant les victimes ou les familles de victimes, la commission peut offrir l’amnistie aux auteurs de violences. Le but est de lever le voile sur des crimes non connus ou non résolus et d’éviter une reprise de la violence. Parfois critiquée justement pour ce système d’amnistie, la commission sud-africaine n’en est moins fréquemment citée comme un modèle à suivre, préférant le pardon à la vengeance, pour réaliser, selon les mots de Desmond Tutu, “une psychanalyse nationale”.
Le Burundi a, par exemple, créé en 2014 sa propre commission vérité et réconciliation. Alors qu’elle devait voir le jour en 2002, selon les accords d’Arusha, c’est finalement avec douze ans de retard qu’elle a été créée. Son mandat porte jusqu’en 2018 la charge d’enquêter sur les crimes interethniques perpétrés depuis 1962 dans le pays. Parmi ses attributions, on peut noter la même volonté qu’en Afrique du Sud de prôner le pardon et la réconciliation. Une partie de l’opposition tutsie s’est cependant désolidarisée de cette commission, la considérant comme une émanation du parti au pouvoir du président Pierre Nkurunziza.
Une efficacité discutable en Côte d’Ivoire
Autre instance, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) de la Côte d’Ivoire. Créée le 13 mai 2011, elle commence ses travaux en septembre 2011. En décembre 2014, elle annonce avoir fini sa tâche en identifiant 74 000 victimes de la crise postélectorale de 2010-2011. Le 4 août dernier débute l’indemnisation des victimes. Elle concerne 3 500 ayant-droits de personnes décédées. Chaque “victime” recevra un forfait d’un million de francs CFA (1 500 euros). Un millier de blessés doivent également voir leurs soins pris en charge. Une Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (Conariv) a été chargée de poursuivre la tâche de la première commission, jugée incomplète, en identifiant d’autres victimes.
La CDVR a, en effet, fait l’objet de nombreux reproches. Contrairement à celles d’autres pays (Burundi, Togo, Mali…), la période sur laquelle elle enquête n’est pas clairement spécifiée. Si elle s’est concentrée sur le conflit électoral de 2010-2011 entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, elle laisse donc de côté d’autres périodes troubles, comme le coup d’État de 1999. La commission est par ailleurs accusée de mal gérer son budget. Malgré les 16 milliards de francs CFA qui lui ont été alloués, la CDVR n’a pas eu un écho suffisant auprès du public, et n’a pas pu mener à bien des actions de masse pour récupérer des témoignages de victimes. Son président, Charles Konan Banny, avait reconnu dans un entretien à Jeune Afrique que 45 % du budget avaient été consacrés au seul paiement des salaires.
Le Mali : “une mission très délicate”
L’expérience ivoirienne peu concluante n’a pas découragé le Mali de se lancer sur la même voie. En janvier 2014, une Commission vérité, justice et réconciliation a, à son tour, été créée dans le pays. Durée du mandat : trois ans. Chargée d’enquêter sur les violences dans le nord du Mali depuis l’indépendance en 1960, elle vient tout juste de se voir dotée d’un président, en la personne d’Ousmane Oumarou Sidibé. L’ancien ministre, professeur à la faculté des sciences juridiques et politiques de Bamako, a reconnu que la commission aurait “une mission très délicate” : l’expérience semble lui donner raison.
AQMI aux trousses de Sanda Ould Boumama
Après l’intervention de membres de sa communauté auprès des autorités mauritaniennes, l’ancien porte-parole d’Ansar Dine, Sanda Ould Boumama, a été libéré par Nouakchott. Mais ses anciens compagnons jihadistes, qui s’estiment trahis, le recherchent pour l’abattre.
L’ancien porte-parole du groupe Ansar Dine à Tombouctou, pendant l’occupation jihadiste de 20012-2013 au nord du Mali, a été libéré lundi 3 août par Nouakchott après avoir passé deux ans entre les mains des services de renseignement mauritaniens. «Sanda Ould Boumama a été relâché suite à l’intervention en sa faveur de membres de sa tribu, à la condition qu’il ne représente aucune menace pour la Mauritanie», explique Jamal Ould Oumar, un journaliste mauritanien expert des questions sécuritaires et de terrorisme.
Pendant l’occupation du nord du Mali, Ould Boumama était notamment un fidèle compagnon du chef d’Aqmi au Sahara, Yahya Abou Al Hammam. Mais après la débandade des groupes armés liés à Al-Qaïda au début de 2013 face à l’opération Serval, cet Arabe de la communauté bérabiche de Tombouctou s’était rendu lui-même aux autorités mauritaniennes.
Si je comprends bien il faut défendre l indéfendable pour garder sont poste pas au mérite quel honte
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