Plusieurs membres du gouvernement burkinabé, à leur sortie du premier conseil des ministres, ont fait des témoignages sur les 48 heures qu’ils ont passées avec le RSP. Réné Bagoro, ministre en charge de l’Habitat, détenu par le RSP lors du coup d’Etat : “(…) Il faut reconnaître que le chef de l’Etat a été fort. Ce qui nous a permis aussi d’être forts parce que vous imaginez, c’est quelqu’un qui est âgé et il est resté sur le fauteuil, parce que lui, il a fait une nuit, donc deux jours et une nuit, parce qu’on l’a ramené vers 20h le lendemain. Il est resté sur son fauteuil. Nous avons causé, parce que, il faut dire que jusqu’à 21H, nous ne savions pas ce qui se passait. Donc c’est après que nous avons su ce qui se passait. Mais il est resté courageux. Il a demandé après des ouvrages que nous lisions pour passer le temps”. Quant au ministre Augustin Loada, en charge de la Fonction publique : “(…) Pas de violence physique. Mais vous enfermez dans une chambre pendant trois jours, 48 heures, sans manger, ça relève de violence intolérable dans un Etat de droit”. Tous ont reconnu la sagesse du président de la transition qui est resté courageux pendant les deux jours. Il faut ajouter, lors de ce conseil des ministres, que le gouvernement du Faso a dissout le RSP.
La courte joie du MNLA
Le général Gilbert Diendéré avec son coup d’Etat avait donné espoir aux séparatistes maliens ; ils avaient haussé le ton dans plusieurs de leurs postes sur les réseaux sociaux. Certains disaient clairement : «Nous sommes avec le RSP. Ce coup d’Etat est une bonne chose pour notre mouvement». Oui, ils se réjouissaient partout, mais ils n’avaient pas entendu et compris le sens du message du peuple burkinabè, qui s’est soulevé pour se battre. La joie a été de courte durée pour le MNLA et ses partisans. L’espoir déçu pour Diendéré, le RSP, mais aussi pour tous ceux qui soutiennent la Françafrique, dont beaucoup ont pris du temps avant de parler, croyant que la messe était dite. En plus de ces pays, les rebelles du MNLA se sont tus sur les réseaux sociaux. Eux qui faisaient l’éloge du RSP, établissant ainsi des liens entre eux et certains éléments de cette garde de Blaise Compaoré. En tout cas, si le coup d’Etat de Diendéré avait été une réussite, le Mali n’était pas à l’abri d’une nouvelle instabilité dont les ficelles auraient été tirées depuis Ouagadougou.
Incorrigible Didia
Kadidia Koné, l’une des présentatrices du JT de 20 heures sur l’ORTM. Très docile au début, elle montre actuellement son vrai visage. Aussi accumule-t-elle les fautes et les erreurs à longueur de présentations de 20 heures. En plus de sa voie inaudible, car les téléspectateurs disent ne rien comprendre de ce qu’elle dit, elle semble avoir un sérieux problème avec la grammaire. La bonne dame est «cuite». Mais n’est pas loin de sa grande sœur éternelle présentatrice de JT, championne des gaffes. Comme pour dire que la présentation de l’édition la plus suivie, celle de 20 heures, est devenue une affaire entre coépouses qui ne sont malheureusement pas à la hauteur. Elles ne se sont pas fait sien ce conseil de feu Baba Dagamaïssa, lequel demandait aux présentateurs de faire des phrases simples afin d’éviter des fautes impardonnables à l’antenne.
Le bœuf prisé
La fête de Tabaski, la plus grande fête musulmane, a comme animal sacrificiel le bélier. Mais il n’est pas seul recommandé pour accomplir le sacrifice du prophète Ibrahim. Les écritures saintes parlent du bélier en première position. Mais les fidèles musulmans peuvent sacrifier la chèvre, le bœuf ou le chameau. Dans beaucoup de pays musulmans, c’est le mouton qui est le plus utilisé pour accomplir ce sacrifice. Mais, cette année, nous avons constaté qu’en Indonésie, c’était le bœuf. Cela s’explique par une ancienne tradition dans le pays. Mieux, dans ce pays, ce sont des chefs de famille qui se réunissent pour acheter un bœuf, et donc fêter ensemble dans la grande communion. Le fait d’être en groupe facilite le travail et permet à plusieurs familles de se retrouvent. À signaler qu’en Indonésie, l’islam est l’une des six religions officiellement reconnues par l’État indonésien, avec le bouddhisme, le catholicisme, le confucianisme, l’hindouisme et le protestantisme. Selon le recensement officiel de 2010, 87,2 % des Indonésiens sont musulmans, 7 % protestants, 2,9 % catholiques, 1,7 % hindouistes, 1,3 % autres ou sans réponse, ce qui inclut le bouddhisme, le judaïsme et le christianisme orthodoxe.
L’imam sans bélier
Selon la religion musulmane, le jour de la fête Aïd El-Adha ou tabaski, après la prière, le sermon de l’imam, ce dernier doit immoler son bélier devant les fidèles et avant tout le monde. C’est après que les autres peuvent faire comme lui, et chaque fidèle musulman doit immoler son bélier en fonction de là où il a prié. Tel n’a pas été le cas cette année dans l’une des mosquées du quartier Zerny. L’imam, après son sermon, a dit aux fidèles que sa maison est très loin de la moquée et qu’il n’a pas pu amener son mouton. Mieux, il dira que dès la fin de la prière et le sermon, les musulmans sont libres d’égorger leur mouton de fête. Ce qui a divisé le comité de gestion de la mosquée. Certains disent que l’imam n’a pas acheté de mouton alors qu’il avait eu de l’argent pour ça ; d’autres pensent qu’il n’est pas possible de faire prier les gens sans avoir un mouton. Une vive discussion s’était installée dans la mosquée. Tout le quartier entendait les échanges car le micro était encore ouvert. Entre-temps, la mosquée s’était vidée petit à petit. L’imam n’est jamais allé chercher son mouton.
Il voulait tuer l’imam
L’affaire de la mosquée de Badalabougou défraie encore la chronique. Nous sommes à la prière de la fête de Tabaski. Un jeune homme du quartier armé jusqu’aux dents veut en finir avec l’imam Baya Gambie. Le jeudi 24 septembre 2015, le jeune homme franchit toutes les étapes, courant avec ses armes et se dirigeant vers l’imam. Tout l’entourage de l’imam, les fidèles venus pour la prière, tout le monde fuit, y compris Soumaïla Cissé, le président de l’URD. Ou presque. Heureusement, l’imam Baya Gambie est sauvé de justesse. Le jeune homme en question a été maîtrisé. Il disait vouloir tuer l’imam Baya Gambie qui, selon lui, ne doit pas diriger la prière de la mosquée de Badalabougou. D’autant que, de son point de vue, Sory Makadji est le successeur légitime de feu Youssouf Diaby. Pour rappel, la mosquée de Badalabougou avait été fermée en octobre 2014 suite à des querelles de succession de l’imam Youssouf Diaby, décédé. Après 3 mois de fermeture, elle a été rouverte grâce à un compromis qui fait de Sory Makadji l’imam qui dirige les prières ordinaires ; Baya Gambie officie celles de vendredis et jours de fête. Malheureusement depuis ce compromis, Sory Makadji a fait un accident et est même incapable de marcher. Le fils de l’imam défunt, Sofiana Diaby, a lui aussi mal au pied d’où la colère du jeune homme qui voulait assassiner Baya Gambie. Il a été arrêté par la police du 4ème arrondissement, mais l’affaire de la mosquée de Badalabougou est loin de connaître un heureux dénouement.
«Couvre-feu»
Une fille de joie rend fous ses clients. Elle «cartonne» et se distingue par un mot de passe pour récuser certains clients. Ce mot de passe, c’est «couvre-feu». À ne pas confondre avec le vrai couvre-feu qu’on instaure quand il y a un coup d’Etat. Le «couvre-feu» de Love, la tigresse, veut dire qu’elle est indisposée. Quand elle dit ça à certains de ses clients, ils s’éloignent automatiquement d’elle. Mais en réalité, Love la tigresse parle de «couvre-feu» en fonction de la tête de ses clients. Un jour, elle avait oublié qu’en début de soirée, elle avait dit à un de ses clients qu’il y avait «couvre-feu». Ce même client était revenu vers 2 heures du matin. Il a croisé Love Tigresse à la Rue princesse, cette rue qui se réveille de son traumatisme du 6 mars dernier. Après avoir payé la chambre et fait la «joie», il a fait savoir à Love la Tigresse que seul le temps pouvait avoir raison du «couvre-feu». C’est après qu’il lui a expliqué ce qui s’était passé en début de soirée.