Pour beaucoup d’observateurs, une initiative syndicale de la CSTM remonte sans doute aux temps immémoriaux, tant la confédération dirigée par Hammadoun Amion Guindo semblait n’exister que pour réclamer de représentation dans les conseils d’administration. A défaut de quoi, la centrale syndicale s’est même contentée d’une présence de son président au Conseil National de Transition, là où l’Untm a décliné l’offre.
C’est probablement pour démentir ce préjugé que la CSTM a donné de la voix, la semaine dernière, à travers un préavis de grève de 72 heures à compter du 30 août prochain. En cause, indique le préavis, la posture mutique des autorités de Transition, depuis un mois qu’un cahier de doléances leur est parvenu. Mot n’a été pipé sur le contenu, sans doute parce qu’en la matière le fond importe moins que le fond. En clair, il s’agit moins d’un aboutissement (illusoire selon toute évidence) desdites doléances que d’attirer les projecteurs sur une centrale qui peine à exister avec la conquête du terrain par l’Untm. De quoi s’interroger sur l’opportunité d’entretenir un multi-syndicalisme aussi stérile ?
Le RDA et l’œuvre de résurrection en continu
Comment survivre à la perte dramatique de ses principales figures. Par-delà l’érosion du temps, c’est le défi auquel est confronté le parti de l’ancien députe de Tombouctou El Hadji Sandi Mahamane Alassane Haïdara. L’époux de la célèbre leader féminine, Haidara Aissata Cissé, s’est lancé corps et âme dans une œuvre de perpétuation des valeurs fondatrices du vieux parti de l’indépendance. Pour ce faire, Sandi Haïdara est à pied d’œuvre, selon nos sources, pour aller au delà des démarches ayant précédemment abouti à la naissance de l’UM-RDA en lieu et place de l’ancienne appellation US-RDA. Ainsi, l’œuvre de reconstitution de la grande famille RDA pourrait s’allonger à d’autres excroissances de la maison originelle que sont le PIDS de Daba DIAWARA, le RMC de Me Moriba Diallo, entre autres. De source bien introduite, en tout cas, les pourparlers et conciliabules sont en bonne voie et évoluent dans le sens d’une levée des barrières érigées entre membres de la famille par les clivages et divergences historiques.