Contre la répression, la violation de la Constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, le projet de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et l’insécurité, la Coalition FSD-COFOP-Adéma Association compte marcher le mardi 4 décembre 2018. C’est ce qui ressort, entre autres, de la conférence de presse de protestation organisée le 19 novembre dernier à la Maison de la Presse.
En effet, selon les organisateurs de cette conférence, le rassemblement pacifique organisé par le Front de sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (COFOP) le vendredi 16 novembre 2018 a été violemment réprimé. Cela par les forces de sécurité qui ont délibérément jeté des grenades lacrymogènes sur les dirigeants de l’opposition à peine arrivés sur l’Esplanade de la Bourse du Travail. Sans sommation et sans chercher à parlementer contrairement à toutes les règles du maintien d’ordre. Pour eux, l’intention était claire «tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations».
Ainsi, avec une rage inexplicable, plusieurs dizaines d’agents se sont acharnés, entre autres, sur Amadou Araba Doumbia, député à l’Assemblée Nationale et membre du Bureau Politique du parti SADI. Malgré que son macaron d’élu national était accroché sur son boubou blanc, il a été violemment frappé à coup de bâtons et de matraques.
D’autres participants au rassemblement ont été blessés. Quelques-uns ont été interpellés et au moins deux militants sont détenus au commissariat du premier arrondissement de Bamako.
Aussi, dans une déclaration commune, ses trois organisations estimé que «dans son obsession à étouffer par la violence toute contestation même pacifique, le régime n’a pas hésité à ordonner à sa police de gazer des personnalités de dimension nationale et internationale. Il s’agit d’Ali Nouhoum Diallo, Soumaïla Cissé, Mme Sy Kadiatou Sow, Djibril Tangara, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maïga, Housseini Amion Guindo, Maître Mountaga Tall et Hassane Barry, Djiguiba Keïta, Oumar Mariko ou Coulibaly Kadiatou Samaké.
Pour les responsables de cette Coalition tripartite, cette agression barbare ne restera pas sans conséquences. «Nous lançons un vibrant appel à toutes les forces démocratiques de l’intérieur et de l’extérieur afin qu’elles se mobilisent pour mettre en échec le fascisme rampant et les plans machiavéliques du régime» fait-on savoir.
La Coalition estime que face à l’arrogance d’État et aux velléités autocratiques du régime, elle ne restera pas les bras croisés. Ainsi, au plan judiciaire, des plaintes, avec constitution de parties civiles, seront lancées contre plusieurs personnes. Cela pour violations de la constitution et de la loi, coups et blessures volontaires ayant entraîné de graves lésions.
Au plan politique, les partis membres du FSD et de COFOP boycotteront les séances d’écoute programmées par l’Assemblée Nationale sur le projet de loi organique relative à la prolongation du mandat des députés. Aussi des députés des deux regroupements d’opposition interpelleront devant l’Assemblée Nationale le Gouvernement et notamment les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Santé.
Aussi, cette Coalition demande l’ouverture d’une enquête parlementaire internationale. En effet, pour ses responsables, le Comité interparlementaire de l’UEMOA, le parlement de la CEDEAO et de l’Union Africaine, l’Union interparlementaire (UIP) et l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) seront invités à envoyer des missions d’information et d’enquête sur les violences policières du 16 novembre 2018 notamment les coups et blessures délibérément infligés au député Amadou Araba Doumbia.
Au plan de la mobilisation, par respect pour l’Islam et les musulmans du Mali, la Coalition entend observer une trêve pendant la période du Maouloud.
Mais, une grande marche populaire sera organisée après la semaine du Maouloud. Précisément le mardi 4 décembre. Cela de protestation et de résistance contre la répression, la violation de la Constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, les projets de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et l’insécurité.
137 migrants maliens regagnent Bamako en provenance de la Libye
Le mardi 20 novembre 2018, le Gouvernement du Mali, en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a rapatrié 137 migrants maliens, en provenance de la Libye. C’était dans la soirée. Dès leur descente dans l’avion, les 137 migrants, de retour volontaire, ont été accueillis par le Chef de cabinet du Département de tutelle, M. Moussa Aliou Koné. C’était en présence du délégué général adjoint des Maliens de l’extérieur, M. Lassine Camara et des représentants du développement social du District de Bamako et de l’OIM. Sur les 137 rapatriés, la majeure partie était des jeunes garçons et une dizaine de femmes. Ensuite de l’aéroport, nos compatriotes ont été conduits à la cité des Maliens de l’Extérieur. Là, ils ont droit à un hébergement, une restauration. Bref une assistance sociale.
Pour le chef de cabinet M. Moussa Aliou Koné «qu’au lendemain de leur arrivée, ces personnes rapatriées sont recensées, identifiées pour des éventuels emplois et selon la qualification de chacun à travers les structures d’emplois de l’État dont l’ANPE, le FAFPA avec aussi la collaboration de l’OIM ». Il ajoutera que ces rapatriés sont également logés et nourris durant 3 jours au maximum avant de recevoir la somme de 52 000 FCFA. Cela afin de rejoindre leurs parents le plus tôt possible.