La Banque mondiale a annoncé dans un communiqué en date du 16 mars dernier, avoir approuvé le Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger (PREEFN). Doté de 27,8 millions de dollars, soit près de 14 milliards de FCFA, le projet est financé par un crédit et un don de l’Association internationale de développement (IDA) de 13,9 millions de dollars chacun. En effet, le Niger s’étend sur près de 4 200 kilomètres, ce qui en fait le troisième plus long fleuve d’Afrique et le premier d’Afrique de l’Ouest. Le delta intérieur du Niger, situé au Mali entre le barrage de Markala, dans la région de Ségou, et la région de Tombouctou, offre de nombreux services aux populations, notamment en matière de transports, d’alimentation en eau ou d’accès aux biens produits localement. Le projet bénéficiera aux opérateurs de transport, groupements ruraux, agriculteurs, pêcheurs, organisations de la jeunesse, femmes et personnes vulnérables dans les trois principales localités du delta, à savoir Kolongo, Kokry et Macina, soit environ 100 000 personnes.
«Parce qu’il contribue à la mise en œuvre du Business Plan pour le climat en Afrique, présenté à la COP21 en novembre 2015 à Paris, le PREEFN marque un tournant pour la Banque mondiale », souligne le dans le document Benoît Bosquet, chef de service chargé de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale au pôle Environnement et ressources naturelles de la Banque mondiale.
Le projet s’attèlera au défi de la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté et s’efforcera, en parallèle, de renforcer la résilience au changement climatique et d’atténuer la concurrence autour des ressources du fleuve. En plus de promouvoir une gestion durable des transports et de l’accès à l’eau, le projet permettra également de réaliser les principaux objectifs du cadre de partenariat avec le Mali. Cela, en créant des débouchés économiques pour les femmes et les jeunes et en luttant contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
«La réhabilitation du fleuve figure parmi les priorités des autorités maliennes et s’inscrit dans le Programme national de sauvegarde du fleuve Niger, adopté par le gouvernement en 2016. Le projet PREEFN contribuera donc à rendre la navigation et les services portuaires plus efficaces tout le long du fleuve et prouvera qu’il est possible de restaurer l’environnement et d’améliorer les moyens de subsistance dans l’un des écosystèmes les plus fragiles du pays », analyse Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. Le projet procèdera à des opérations ciblées de dragage des bancs de sable et participera à la remise en état des ports à Macina, dans la région de Ségou, et à Diafarabé, dans la région de Mopti.
«La restauration de l’environnement dans le bassin de fleuve Niger conjuguée à l’amélioration des systèmes de transport soutiendra l’amélioration des moyens de subsistance des communautés qui dépendent de cette ressource pour vivre », conclut Hocine Chalal, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
A retenir que le projet PREEFN est le fruit d’une approche participative qui a permis de consulter des membres de la société civile, les autorités locales et les départements techniques décentralisés dans les zones retenues pour les investissements envisagés. Ce processus de consultation a privilégié l’identification d’opportunités pour les groupes les plus fragiles de la population, notamment les femmes et les jeunes.
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16ème session du Conseil d’administration de l’ANASER
L’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) a tenu le lundi 19 mars 2018, la 16ème session ordinaire de son Conseil d’administration sous la présidence du général Souleymane Sidibé, président dudit conseil. C’était en présence du directeur général de l’ANASER, le chef d’Escadron Mamadou Konaté et des autres administrateurs de la structure. Etaient au centre de cette session, l’examen du rapport d’activités de 2017 et l’adoption du projet de budget et du programme d’activités 2018. Pour le président du Conseil d’administration de l’agence, en 2017, les activités exécutées ont concerné les grands thèmes de sécurité routière qui se posent dans notre pays. Il s’agit de la campagne de sensibilisation du port du casque de protection et la ceinture de sécurité, de la vitesse excessive, du téléphone au volant, du contrôle routier, de la libération du domaine routier, de la mise en place d’une banque de données en sécurité routière et de la formation. En termes d’éducation routière l’ANASER a formé et sensibilisé plus de 5000 usagers en sécurité routière sur toute l’étendue du territoire national. Et, selon une étude de la Banque mondiale, les accidents de la route tuent plus 1 million 25 mille de personnes dans le monde chaque année et pèsent lourdement sur l’économie, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, avec des conséquences délétères sur le potentiel humain. De ce fait, la Banque mondiale a encouragé les gouvernements à faire des investissements dans la sécurité routière, a informé le conseil d’administration. Une vision partagée par les plus hautes autorités maliennes, qui ont à pris les dispositions nécessaires pour satisfaire cette doléance formulée par la Banque Mondiale.
S’agissant du budget prévisionnel de 2018 de l’ANASER, il s’élève en recettes et en dépenses à 1 milliard 728 millions 593 mille 547 F CFA, soit un taux d’augmentation de 3,30% par rapport au budget de 2017. Cette augmentation s’explique, selon le président du Conseil d’administration par l’intensification des campagnes de sensibilisation et de formation à l’endroit de la couche juvénile et le milieu scolaire et universitaire. L’objectif est de réduire le nombre annuel d’accident corporels sous la barre de 7 500 victimes à l’horizon 2020, conformément au Plan d’Action de la sécurité routière 2011-2020 des Nations unies.
Quant au directeur général de l’ANASER, le chef d’escadron Mamadou Sidiki Konaté, il a rappelé les efforts consentis par le gouvernement du Mali dans la réduction des accidents de la route. «Conformément à la vision des plus hautes autorités du pays, qui accordent une attention particulière à la sécurité routière, l’ANASER avec l’accompagnement du ministère des Transports et du Désenclavement, ne ménagera aucun effort afin d’éradiquer l’insécurité routière considérée comme un problème de santé publique par l’Organisation mondiale de la santé», a-t-il conclu.
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Selon le PAM, une personne sur quatre souffre d’insécurité alimentaire aiguë
Le Mali connait une insécurité alimentaire et nutritionnelle liée à des conditions agro-climatiques difficiles et à un niveau élevé de pauvreté, exacerbés depuis 2012 par la crise politique et sécuritaire.
Pour le PAM, au Mali, une personne sur quatre est en insécurité alimentaire aiguë. «Aujourd’hui on voit une crise agro-pastorale assez sérieuse liée à des facteurs d’insécurité mais aussi agro-climatiques. Il y a eu des poches de sècheresse et dans une grande partie du territoire malien, il y a encore de l’insécurité, et de la violence», déclare Silvia Caruso, représentante du PAM au Mali. En effet, l’insécurité au Mali continue à créer des déplacements forcés de population dans le nord et le centre du pays. Au moins 50 mille nouveaux déplacés sont à prévoir en 2018. Le PAM, avec d’autres partenaires, prévoit d’apporter une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence pour couvrir leurs besoins immédiats au moins pendant les 3 premiers mois de leur déplacement.
Dans un entretien, Mme Caruso a également souligné que l’absence de l’Administration dans certaines régions du Mali aggrave et limite l’accès aux services de bases ainsi que la circulation des biens et des denrées alimentaires.
Au Mali, la période de soudure, temps qui sépare l’épuisement de la récolte de l’année précédente de la récolte suivante, s’étendra de juin à août 2018. Durant cette période, environ 795 mille personnes, soit plus de 4,21% de la population, auront besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence.
Cette année, la période de soudure est arrivée de manière précoce. Un signe préoccupant pour la représentante du PAM. «Ceci a provoqué l’épuisement précoce du pâturage et les agriculteurs, qui ont vu leur récolte affectée par la sécheresse, sont déjà dans une situation de crise», a déclaré Mme Caruso.
Le PAM déploie beaucoup d’efforts pour identifier les groupes prioritaires à aider. L’agence onusienne compte fournir une assistance directe en espèces ou en coupon alimentaire afin d’éviter que les petits producteurs vendent leur petit capital productif et protègent ainsi leurs moyens d’existence. En outre, le PAM entend lutter contre la malnutrition au Mali à travers les centres de santé et, là où les marchés fonctionnent, compte faire des transferts monétaires pour permettre aux populations les plus démunis d’acheter des paniers alimentaires conséquents et équilibrés.
118 mille 657 élèves maliens recevront des repas scolaires en 2018
Aussi, au Mali où un enfant sur quatre souffre de la malnutrition, le PAM apporte un soutien conséquent aux repas scolaires.
«Les cantines scolaires jouent un rôle essentiel comme pilier de sécurité sociale et a un impact sur l’éducation », a précisé la représentante du PAM. Les comités de gestion scolaires reçoivent des vivres ou des transferts monétaires pour acheter sur les marchés locaux des produits nutritifs et adaptés aux habitudes alimentaires pour préparer les repas des écoliers. Ce mode de fonctionnement favorise l’autonomisation des cantines scolaires et stimule l’économie locale à travers l’achat de produits locaux.
Pour l’année 2018, les interventions en alimentation scolaire du PAM ciblent actuellement 118 mille 657 élèves dans 600 écoles notamment dans le nord et le centre du pays.
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1ERE GRANDE CONCERTATION POPULAIRE DU CDR PREVUE LES 24 ET 25 MARS 2018 AU CARREFOUR DES JEUNES : Une offre politique en gestation
En prélude à la concertation populaire du Collectif pour la Défense de la République (CDR) qui est prévue les 24 et 25 mars 2018, le CDR a organisé, le mercredi 21 mars 2018 à la maison de la presse, une conférence pour informer l’opinion nationale et internationale de la tenue de leur premier congrès. La conférence a été animée par Youssouf Mohamed Bathily dit Ras Bath, porte-parole du CDR. Il avait à ses côtés Boubacar Yalcouyé, chargé de communication du CDR et directeur de publication du journal « le pays », Sadio Baradji, président du CDR-France ainsi que plusieurs membres et sympathisants du CDR. L’objectif de cette conférence était d’une part d’informer les médias sur le mécanisme d’élaboration de l’offre politique du collectif et d’autre part de parler sur les perspectives du CDR. Après avoir fait un rappel brièvement sur l’historique de la création du Collectif pour la Défense de la République, CDR, le conférencier Ras Bath a expliqué l’alternance 2018 du mouvement. Selon lui, l’alternance du CDR ne vise ni une personne, ni un parti politique mais il s’agit de faire changer le système de la gouvernance du pays. En démocratie pour gagner ce pari, l’unique solution est de voter contre ceux-ci. En parlant de la concertation, le conférencier a fait savoir qu’il y aura 250 à 300 délégués venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Aux dires du porte-parole du CDR, chaque comité de l’intérieur du pays et du district de Bamako doit envoyer deux délégués à la concertation. S’agissant du CDR de l’extérieur du pays, chaque comité doit se faire représenter au moins par un délégué. Il a ajouté qu’il y a deux mois de cela une lettre a été adressée à tous les comités CDR du monde en les demandant de réfléchir sur les problèmes qui préoccupent leur société et de faire ça comme un document qui fera l’objet d’un débat au courant de la concertation. Dans son explication, Rasta a souligné que les documents de réflexion de chaque comité CDR du monde sont venus. Il a poursuivi en ajoutant que cette première concertation va permettre à tous les délégués CDR d’échanger sur les problèmes vitaux du pays, à savoir la santé, la sécurité, l’éducation, l’économie, l’eau, sécurité alimentaire, la gouvernance, le jugement, etc. Avec l’appui technique des experts comptables et avocats, des ateliers en lange nationale (Bambara) seront faits sur ces différentes thématiques, a expliqué le conférencier. Avant d’ajouter que la langue française est un obstacle pour le développement de votre pays car, dit-il, les informations capitales de notre pays se font en français alors que plus 50% des maliens sont illettrés. Pour terminer, le porte-parole du CDR dira que c’est à l’issue des échanges et des ateliers du congrès qu’un document sera établi, dénommé offre politique CDR. Tout parti qui sollicite l’accompagnement du CDR eux élections présidentielles 2018 devrait en préalable accepter cette offre politique. Le collectif ne présentera pas de candidat aux présidentielles 2018 mais il présentera des candidats aux élections législatives à venir.