Koro : Reprise des affrontements intercommunautaires

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Les deux premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par la dégradation de la situation sécuritaire dans le cercle de Koro. Les affrontements intercommunautaires se sont multipliés avec des morts d’hommes et de nombreux dégâts matériels.

L’assassinat en juin 2017 d’un chasseur dogon par des présumés djihadistes a provoqué des affrontements intercommunautaires entre les communautés peulh et dogon des villages de Gondogouro (commune de Diankabou), Tanfadala et Nawadjè (commune de Dioungani). Depuis cette date, la tension reste toujours vive entre les deux communautés et le conflit semble se déplacer pour embraser toutes les communes de l’est de Koro (Dinangourou, Dioungani, Yoro et Bondo). La situation sur le terrain est plus que préoccupante. En effet, les chasseurs et les groupes armés non identifiés s’affrontent quotidiennement dans une zone où il n’y a aucune présence militaire. Cette situation est en train de provoquer le déplacement des populations, en majorité peulh vers le Burkina Faso. Le cheptel subit aussi le coup et la crainte des attaques fait que les populations restent terrées chez elles. L’amalgame gagne du terrain chaque jour et le tissu social se déchire sans cesse. Toutes les activités de développement sont presque arrêtées. De nombreuses écoles sont fermées, les foires hebdomadaires sont boycottées et de nombreuses ONG se sont repliées à Koro ville. Il y a urgence d’agir pour mettre fin à la souffrance des populations de ce cercle.

 Gao :

Après les violences, le couvre-feu

Le calme est revenu à Gao, après les violences qui ont agité la ville ces derniers jours. Deux personnes ont été brièvement blessées au cours de ces manifestations. L’instauration d’un couvre-feu est annoncée par le gouverneur de la région.

Tout a commencé par la découverte des corps d’Arabes en début de semaine, près de Gao. Ces morts ont suscité la colère des Arabes qui ont manifesté. Mercredi dernier, des hommes soupçonnés d’appartenir à un groupe armé présent dans la ville ont tué un garde et blessé deux autres personnes.

Ce nouveau meurtre a fait monter la tension. Des jeunes songhoï ont manifesté pour demander que justice soit faite. Mais la marche a dégénéré et deux personnes ont été blessées. Les manifestants tiennent pour responsables de ces violences les groupes armés et demandent leur désarmement.

Mopti :

Un véhicule de l’Etat braqué

Quatre hommes armés ont braqué le dimanche dernier  un véhicule de l’Etat à Dialloubé, dans le cercle de Youwarou (Mopti). Les assaillants ont tiré en l’air pour obliger les conducteurs à s’arrêter. Ils ont ensuite ordonné aux passagers de descendre du véhicule, avant de les soumettre à une série de questionnaires sur leur comportement dans la société. Ils ont interdit au chauffeur le transport de tout agent de l’État sous peine de représailles. Après plusieurs heures, les passagers ont été libérés sans incident majeur.

Dans la même région, un véhicule de militaires maliens a sauté sur une mine entre Bore et Konna. Des échanges de tirs ont suivi l’explosion. Bilan : 4 soldats blessés

Kadiolo :

Une épidémie de rougeole frappe la ville

La ville de Kadiolo a été déclarée zone d’épidémie de rougeole par les services de santé. Trois cas de rougeole ont été en effet détectés chez deux enfants âgés de deux ans et un jeune homme de 25 ans. Les autorités ont lancé   le mardi  dernier un plan de riposte qui consiste à vacciner tous les enfants de la ville de Kadiolo âgés de 6 mois à 5 ans. Il s’agit aussi de faire en sorte que soient réduits les risques de transmission. En début d’année, une épidémie de rougeole avait été déclarée dans la commune de Misseni, Cercle de Kadiolo. Elle avait été vite maîtrisée.

La Rédaction

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3 COMMENTAIRES

  1. ” … Koro : Reprise des affrontements intercommunautaires…
    … Toutes les activités de développement sont presque arrêtées. De nombreuses écoles sont fermées, les foires hebdomadaires sont boycottées et de nombreuses ONG se sont repliées à Koro ville… ” … /// …
    :
    Les activités de développement ralentissent, c’est normal dans un cas de conflit armé, parce que des vies sont en danger. Les écoles ferment, c’est normal aussi pour protéger les enfants, le personnel enseignant et leurs familles. Si les foires hebdomadaires n’ont plus lieu, ce n’est pas un boycotte de la part de la population, c’est parce qu’il y a une impérieuse nécessité de sécurité à observer… Quand vous dites que les foires hebdomadaires sont boycottées… Vous laissez supposer que les populations sont de connivence avec les perturbateurs. Ce qui n’est pas le cas. C’est simplement que depuis des années, notre pays est comme pris en otages par des mercenaires à la solde d’extrémistes séparatistes.

  2. ” … Koro : Reprise des affrontements intercommunautaires…
    … Toutes les activités de développement sont presque arrêtées. De nombreuses écoles sont fermées, les foires hebdomadaires sont boycottées et de nombreuses ONG se sont repliées à Koro ville… ” … /// …
    :
    Les activités de développement ralentissent, c’est normal dans un cas de conflit armé, parce que des vies sont en danger. Les écoles ferment, c’est normal aussi pour protéger les enfants, le personnel enseignant et leurs familles. Si les foires hebdomadaires n’ont plus lieu, ce n’est pas un boycotte de la part de la population, c’est parce qu’il y une impérieuse nécessité de sécurité à observer… Quand vous dites que les foires hebdomadaires sont boycottées… Vous laissez supposer que les populations sont de connivence avec les perturbateurs. Ce qui n’est pas le cas. C’est simplement que depuis des années, notre pays est comme pris en otages par des mercenaires à la solde d’extrémistes séparatistes.

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