La 5è édition du Festival panafricain de la cotonnade (FEPAC) ouvre ses portes à Kita du 23 au 26 décembre sous le thème « la transformation locale du coton, source de création d’emplois et de développement durable ».
Moins de 2% du coton produit au Mali est transformé sur place. Un manque à gagner considérable pour l’économie locale, que les autorités maliennes veulent réduire en attirant des investisseurs.
“Il est impératif que ce que nous produisons soit transformé localement pour que les populations puissent en vivre et vivre dignement”, estime Awa Meité, une des stylistes les plus en vue de la capitale malienne. Dans ses ateliers de Bamako, une dizaine de métiers à tisser tournent à plein régime. Ici la matière première utilisée est, bien sûr, du coton produit au Mali.
“Nous tissons déjà la matière première. Ensuite, nous fabriquons des sacs, nous produisons des vêtements, nous produisons aussi ce que j’appelle la sculpture textile. Ce sont des œuvres d’art des installations textiles.”
Selon les statistiques, les créateurs et autres artisans transforment 0,02% de la production cotonnière malienne. Le taux global de transformation de ce coton sur place serait de l’ordre de 2% grâce à une unité industrielle, la Compagnie malienne du textile COMATEX, située à Ségou, à 240 km de la capitale. Entreprise d’Etat au moment des indépendances, elle est aujourd’hui privatisée avec 80% du capital entre les mains de privés chinois.
La principale difficulté est la vétusté de l’outil de production, a déploré Mohamed Ali Ag Ibrahim, ancien ministre du développement industriel: “Imaginez qu’il y a encore des machines de 1968. La plus jeune machine date de 1984. Ce serait des machines qui consomment beaucoup d’électricité alors que nous en avons moins. Il s’agit pour nous aujourd’hui de changer tout ça.”
Avec plus de 700.000 tonnes de coton brut récolté, le Mali s’est classé premier de la sous-région cette année en matière de production cotonnière, détrônant le Burkina Faso. Les usines d’égrenage tournent, de ce fait, à plein régime, mais pour produire de la fibre destinée à l’exportation. Elle reviendra au Mali sous la forme de pagnes et autres produits finis, hors de prix pour le producteur et le consommateur maliens.
Baguinéda :
Fraude sur bulletin de notes
Un élève de la commune rurale de Baguinéda est au cœur d’un scandale de falsification de bulletin de notes. La nouvelle de ce bon bulletin est tombée dans l’oreille du grand-père qui aussitôt a gratifié l’élève d’un billet de 10.000 F CFA et d’éloges. A la surprise générale, le papa, informé dès son retour de travail, s’est montré moins enthousiaste. Alors que figure sur le bulletin le cachet du directeur et sa signature, ce dernier sollicité par le papa a nié toute responsabilité dans ce travail de magouille. La piste du directeur d’école réputé un «homme intègre, travailleur et respectueux des règles» écarté, l’enquête s’est orientée sur l’enfant qui n’a pas été long à se mettre à table. Avec le concours d’un gérant de cybercafé, il a établi un bulletin de notes dont la moyenne mensuelle est plus que meilleure que ses performances réelles en classe. Ce bulletin taillé sur mesure a été offert contre paiement d’une somme de 1. 000 F CFA.
En attentant la sanction du directeur d’école, le papa a infligé à son enfant mis en cause une sévère correction et menacé le gérant de lui traduire devant la justice si jamais il renouvelait ses exploits.
Baco Djicoroni :
Elle se suicide en se noyant dans le fleuve
C’est l’histoire de la cheffe de centre de la mairie de Hamdallaye retrouvée morte dans le fleuve Niger. Rokia Bagayoko avait stationné sa voiture, une RAV-4, et se jetait à l’eau.
Interrogée par la police, la famille a déclaré que la femme souffrait de maladie psychiatrique et qu’on ne lui connaissait pas, jusqu’à ce jour, d’idées suicidaires, ni fait de tentatives de suicide. Les enquêteurs n’ont pas retrouvé de lettre laissée par la victime.
La police n’a découvert aucune activité suspecte au moment de l’heure de la mort. Tout indique donc qu’il s’agit d’un suicide, la victime ayant pris soin de garer sa voiture sans la moindre contrainte apparemment, avant de passer à l’acte. Les légistes en ont conclu que la cause de la mort est survenue suite à une asphyxie par noyade.
Ce suicide correspond à un acte planifié qui repose sur l’utilisation et la pénétration de l’eau dans les poumons qui a provoqué l’asphyxie par noyade.
Cependant, il ne faut jamais se fier aux apparences. Les premiers relevés d’une scène de crime sont parfois trompeurs et ne correspondent pas toujours à la réalité. Un crime peut être maquillé en suicide.
Grève dans les hôpitaux :
Nouveau signe de malaise
Usé par une situation insupportable d’insuffisance des mesures de protection contre le covid-19, les prélèvements sur les salaires, la lenteur observée dans la publication du résultat des recrutements des attachés et chargés de recherche dans les hôpitaux et la non intégration des contractuels dans la fonction publique et depuis 2018 – 2019, le personnel des hôpitaux Gabriel Touré et du Point G observent depuis lundi une grève de quatre jours en signe de protestation.
Le personnel n’a pas l’impression que sa souffrance est entendue. On a fait sans cesse du rafistolage. Grève à répétition, les hôpitaux sont à bout. « Le plan de formation et de carrière des agents de santé doit être révisé car il n’est plus adapté à la réalité du domaine ».
Les personnes en blouse blanche sont les grands absents. Les malades n’ont pas caché leur désarroi. A l’inquiétude se mêle le désespoir sur les visages des personnes venues assister leurs malades. « Qu’il mette de l’eau dans leur vin et revienne soigner les malades », un appel du pied lancé par un accompagnateur contraint de rebrousser chemin avec son père souffrant. Pourtant les agents de santé ont prévenu qu’ils assureraient le service minimum.
Fin de la désobéissance civile :
La vie reprend à Bandiagara
La vie a repris doucement hier mardi à Bandiagara au lendemain de l’annonce par les forces vives de la fin d’un mouvement de désobéissance civile lancé pour maintenir la pression sur le gouvernement.
La campagne de désobéissance civile avait été lancée aux lendemains d’une attaque meurtrière. Au moins 31 personnes ont été tuées dans le centre du Mali après que des individus armés ont attaqué un bus transportant des civils vers un marché, ont déclaré des responsables locaux. Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu et tué le chauffeur, avant de mettre le feu au bus, selon les autorités.
La plupart des victimes sont des femmes qui se rendaient au marché pour y travailler. Des hommes armés “ont tiré sur le véhicule, crevé les pneus et tiré sur les gens”, a déclaré Moulaye Guindo, le maire de la ville voisine de Bankass.
Des images graphiques diffusées sur les médias sociaux après l’attaque montrent la charpente fumante du bus encore remplie de corps. Le bus a été visé alors qu’il effectuait son trajet bihebdomadaire entre le village de Songo et le marché de Bandiagara, situé à 10 km.
L’attaque a eu lieu au cœur de la région de Mopti, qui a connu une escalade de la violence durant ces derniers mois. Des combattants liés à Al-Qaida et au groupe État islamique sévissent dans la zone.
Rassemblées par la Rédaction