«Kidalbougou» dans la mire des démolisseurs

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Il n’y aura peut-être plus le moindre symbole de Kidal à Bamako, dans les jours à venir. Ainsi en auraient décidé les plus hautes autorités. À en croire nos confidences, le ministre des Domaines a reçu les fermes instructions, auprès de qui de droit, de procéder à la démolition du secteur de la commune VI connu sous l’appellation très populaire de «Kidalbougou». L’instruction, selon les mêmes sources, est certes nuancée par une évaluation des investissements consentis par les occupants et propriétaires de bâtisses, mais il n’est surtout plus question que l’étiquette Kidal continue d’épargne audit secteur le sort infligé à d’autres occupants de la même zone. L’opération de démolition s’apparente à une mesure ordinaire de libération du domaine aéroportuaire illégalement colonisé, sauf qu’elle dégage les relents d’un prolongement de la reconquête de Kidal ainsi que d’une exploitation populiste de ses saveurs patriotiques. Et pour cause : le secteur en question, quoique comptant parmi la zone aéroportuaire, avait fait l’objet d’une attribution régulière à ses occupants actuels par les autorités du régime défunt. À la famille Intalla de Kidal pour une vingtaine de parcelles, dit-on, alors qu’en sont également bénéficiaires, selon nos confidences, beaucoup d’éléments et leaders des mouvements loyalistes déjà frustrés par leur désœuvrement avec la liquidation des différents instruments de l’Accord d’Alger.

Délocaliser les capitaux et les financements pour contourner le rançonnement  

Jadis très attrayant et prisé par les investisseurs, le Mali est en passe de devenir leur peste au rythme où le pays accuse une fuite massive de capitaux. Dans la mire de rançonneurs du système de la Transition, la plupart des gros opérateurs ont choisi de mettre leurs épargnes à l’abri de certains braqueurs du système ou de s’installer pour de bon dans d’autres pays de la sous-région plus propices à l’activité économique et moins rançonneurs par la pression des autorités. Dakar et Abidjan sont entre autres les destinations prisées et au profit desquelles les banques maliennes se vident de centaines et milliers de milliards de nos francs. Ces transferts massifs de capitaux entraînent naturellement d’énormes manques à gagner à la fois pour le secteur bancaire malien et pour l’économie dans son ensemble. Ça n’est pas tout. Même le système de mobilisation de financement de projets est désormais affecté. Pour s’épargner les ennuis que peuvent leur attirer la moindre opération financière d’envergure, leurs initiateurs nationaux optent de plus en plus pour leur délocalisation vers des pays plus conviviaux et évitent du coup la domiciliation bancaire au Mali

Rassemblées par la Rédaction

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1 commentaire

  1. Nous construisons nos maisons n’importe où, au beau milieu de la route.Le quartier nous le nommons Tessalitbougou, Anefisbougou, Lablezzagabougou….Aguelokbougou.Cela doit passer parce que c’est un acte de patrotisme et de sympathie avec les villes du nord, ou surtout notre joie de voir ces contrées revenir au Mali?
    Les idées ‘géniales’ et tordues ne manquent pas.
    C’est pas un argument pour justifier l’occupation illégale des espaces.
    Si chaque Malien devait montrer son patriotisme de la sorte, quel bordel.

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