Kidal: Nouveau gouverneur

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Kidal a un nouveau gouverneur de région : il s’appelle Koïna AG Ahmadou, professeur principal d’enseignement secondaire. Il remplace à ce poste le colonel d’aviation Adama Kamissoko, nommé en 2012. Le nouveau gouverneur a été nommé en conseil des ministres du mercredi 23 mars 2016. Ainsi, l’actuel ministre de l’Administration territoriale a bouclé la boucle : il avait relevé tous les gouverneurs de région sauf celui de Kidal. Les gens pensaient que le colonel d’Aviation Adama Kamissoko allait rester avant que les choses n’entrent dans l’ordre, mais tel n’a pas été le cas. Au moment où Adama Kamissoko préparait le retour de l’administration à Kidal, qui est basée dans une villa à Gao, il a été surpris par la décision du gouvernement, qui est en train d’anticiper sur les demandes de la CMA et de la Plateforme. C’est pour cela que le colonel a été remplacé par un ressortissant de Kidal, avant que cela ne soit une nouvelle exigence des groupes armés qui voient que c’est un Arabe qui a été nommé à la tête de la région de Taoudenit ; un Sonrai à Ménaka ; et pourquoi pas un Touareg à Kidal. Surtout que les groupes armés attendent avec impatience la mise en place des organes de transition dans toutes les régions nord du Mali. Cette anticipation du gouvernement peut s’expliquer aussi par le fait que de plus en plus les groupes sont en train de dire que même les postes de préfets et postes militaires sont concernés.

600 milliards pour désenclaver

Le Mali va réaliser 5 projets routiers et 5 projets aéroportuaires, cela afin de désenclaver les régions du nord. Ces 10 projets sont dans une stratégie globale. En plus, il y aura des réalisations dans le domaine des infrastructures aériennes. Pour mieux faire partager ces projets, le Mali et ses partenaires techniques et financiers étaient en réunion de deux jours à Bamako. Les projets présentés par le Mali sont englobés dans une stratégie qu’a présentée le ministère de l’Equipement et du Désenclavement. À l’ouverture des travaux, le Premier ministre a fait savoir que c’est une proposition de l’Etat malien, susceptible de correction, ouvert à des critiques et suggestions. Toutes choses qui ont été faites par les PTF, qui, en plus des projets du Mali, veulent qu’un pont soit construit sur le fleuve Niger à Tombouctou, ainsi que des voies de raccordement aux routes principales. Ce qui fera un budget global de 600 milliards de Fcfa qui sera financé par le Mali et ses partenaires. Le souhait du gouvernement est de voir les choses s’accélérer afin que les travaux débutent ; le partenaire préconise une segmentation des travaux pour qu’ils puissent être exécutés même en cas d’insécurité. Ils ont pris l’exemple sur la route Niono, Gouma Koura, Tombouctou, qui est en construction malgré l’insécurité en des parties.

La France reconnaissante

Me Mamadou Gaoussou Diarra, ministre des Sports dans le premier gouvernement d’IBK, sous Oumar Tatam Ly, ministre de la Construction citoyenne dans l’équipe de Mara et ministre de la Promotion des investissements dans le gouvernement I de Modibo Keïta, est un jeune avocat talentueux. Personne ne le connaissait comme politique, si ce n’est avec l’arrivée d’IBK au palais de Koulouba. Oui, l’avait vu battre campagne pour IBK dans plusieurs capitales africaines et européennes. Après son départ du gouvernement, on le voit très actif au niveau de son cabinet d’avocat, dans les activités professionnelles de la famille judiciaire. C’est ce jeune avocat pétri de talent qui vient d’avoir la médaille de commandeur de l’ordre du mérite national français. La cérémonie de remise de la médaille de commandeur de l’ordre du mérite national français à Me Mamadou G. Diarra s’est déroulée  le mercredi 23 mars 2016 à l’ambassade de France à Bamako. En présence naturellement du récipiendaire, qui a reçu sa médaille des mains de l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson. Les parents, amis, proches et camarades de Me Diarra étaient de la fête. Il a reçu beaucoup de félicitations et d’encouragements de la part des convives et de l’ambassadeur de France au Mali. Pour qui cette remise est une reconnaissance de la France.

Un non dit de Gargando

De source digne de foi, le pseudo-patriarche, la veille de son départ pour Gargando, a tenté d’amener de force l’Atabille (le tambour qui symbolise le pouvoir). Il a rencontré le non catégorique de la veuve du vieux Mohamed Elmehdi Ag Attaher et de son fils magistrat. Le magistrat a dit à Hamatini, le valet attitré de l’usurpateur, d’aller payer un tambour au marché et de dire à Nasser d’aller se faire voir. Nasser a même manqué de respect à la veuve. C’est IBK qui aurait financé à travers des bailleurs de fonds le forum de Gargando, où c’était la politique de diviser pour mieux régner. Les autorités maliennes sont en train de tout mélanger. Elles financent n’importe quelle activité. Il suffit d’avoir l’étiquette «retour à la paix», rencontre communautaire, inter ou intra, et souvent la cerise sur le gâteau, c’est l’envoi de l’ex-rebelle Zahabi, qui a les mains couvertes de sang, pour présider des cérémonies inutiles. Elles ne servent qu’à alimenter les rivalités tribales. Toutes les rencontres se tiennent en l’absence des vrais acteurs, et ce sont les organisateurs seulement qui en bénéficient. Et l’Etat malien les suit bêtement. Car, quelque part, chacun gagne son compte lors des décaissements des fonds.

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