Il y a quelques jours, le gouvernement a nommé Sidy Mohamed Ag Ichrach en qualité de gouverneur de la région de Kidal. Cette nomination a aussitôt provoqué l’ire des rebelles de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad). Ceux-ci, pour manifester leur désaccord, avaient décidé de boycotter la cérémonie de mise en place des autorités intérimaires de Kidal. Il a fallu des négociations à Bamako pour amener les rebelles à la raison.
Mais la semaine dernière, le nouveau gouverneur n’a pu ni participer à la cérémonie d’installation des autorités intérimaires à Kidal, ni prêter serment dans cette localité. En effet, Ichrach a été intronisé à Gao, où il est rentré officiellement en fonction après avoir prêté serment, en sa qualité de nouveau gouverneur de Kidal.
Aujourd’hui, les autorités maliennes jubilent après la mise en place des autorités intérimaires à Kidal. Cependant, à Bamako, l’on ferme les yeux sur le cas Ichrach qui, dans les jours à venir, peut revenir au-devant de la scène. Les rebelles de la CMA, habitués aux coups fourrés et au chantage, vont certainement demander la tête du gouverneur. C’est pourquoi, le gouvernement aurait dû gérer ce problème, au lieu d’adopter une fuite en avant avec l’installation du gouverneur de Kidal à… Gao.
Kidal : Une cérémonie sur fond de provocation
L’installation des autorités intérimaires a donné lieu, la semaine dernière, à une cérémonie à Kidal. Sur place, de nombreuses personnalités et diplomates étaient présents.
Mais, cette cérémonie qui devait marquer une avancée dans le processus de paix, a été gâchée par les rebelles de la CMA. En effet, ces rebelles ont carrément refusé que le drapeau national flotte, à nouveau, à Kidal.
Dans la salle, des individus, certainement instrumentalisés, brandissaient des torchons (présentés comme étant des drapeaux de la prétendue République de l’Azawad). Durant toute la cérémonie ce « drapeau azawadien » était affiché au présidium, à côté du drapeau national. Visiblement, les autorités présentes, dont le ministre de l’administration, avaient décidé de fermer les yeux et de laisser faire. Aveu d’impuissance ? L’on est tenté de répondre par l’affirmative.
Front social : Grève illimitée à la santé ?
Le syndicat de la santé s’apprête à déclencher, à partir du 9 mars prochain, une grève illimitée qui touchera toutes les structures sanitaires du pays, apprend-t-on de sources proches de ce syndicat.
Cette décision extrême intervient suite à plusieurs grèves perlées qui ont été observées ces derniers temps. Mais, suite à des négociations, le syndicat de la santé avait suspendu son mouvement. Pourquoi cette grève illimitée? Les « blouses blanches » exigent la satisfaction d’une série de revendications déposées au niveau du gouvernement. Pour éviter une grève (illimitée) aux conséquences désastreuses pour les populations, le ministère de la santé assure qu’il est disposé au dialogue, indique une source proche du département.
Elections : La mise en place se prépare
Dans le cadre de la supervision des élections à venir, l’installation de la nouvelle CENI se précise. Ainsi, il semble que la majorité, l’opposition et la société civile auront chacune 5 représentants.
Sécurité : Les prisonniers de Dialoubé relaxés
Récemment, l’armée a mené une opération à Dialoubé (Mopti) pour rechercher des djihadistes appartenant aux groupes armés. Ainsi, une trentaine de personnes ont été appréhendées, puis transférées à Bamako.
Après des enquêtes, 24 présumés djihadistes appréhendés à Dialoubé, ont été libérés, la semaine dernière. Ils ont été totalement innocentés. Il faut dire que Maître Hassane Barry et des notabilités peuhles résidants à Bamako se sont fortement impliqués pour la libération de ces personnes.
Terrorisme : Attention à l’amalgame !
La lutte contre le terrorisme dans certaines parties du Mali risque de conduire à des dérapages, si l’on n’y prend garde.
Ainsi, à Dialoubé, des innocents ont été arrêtés lors de la dernière descente de l’armée. Parmi eux, ils y avaient deux élèves coraniques (un nigérien et un burkinabé). Ils ont eu la malchance de se trouver « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Alors, il est impératif que l’on évite des dérapages qui risquent de profiter aux ennemis…
Sebenicoro : Les vérités d’un Imam à IBK
L’imam de la mosquée sise près du « palais-résidence » de Sébénicoro ne mâche pas ses mots au sujet de la gestion du président Ibrahim Boubacar Keïta. En effet, lors de ses prêches, l’imam Mami Ouattara dénonce fréquemment les dérives et autres déviations du pouvoir en place. Il estime que le président IBK a déçu l’espoir de tous ceux qui croyaient en lui. Pour ce religieux, si l’actuel chef n’est pas en mesure de réaliser des « choses », il ne faut pas qu’il détruise ce qui a été conçu avant lui. Aussi, l’imam critique sévèrement les tentatives du pouvoir en place à faire « interdire l’excision ».
La Rédaction