Notre pays, comme beaucoup d’autres sur le continent, a célébré jeudi dernier la Journée panafricaine des femmes. L’Organisation panafricaine des femmes a placé cette édition 2014 sous le thème : filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une renaissance africaine ».
Le ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille adhère au thème international en lui apportant une légère modification : « Rôle des femmes et des jeunes filles dans l’éducation, les sciences et les nouvelles technologies en vue d’une Afrique émergente ».
Initiée par des femmes d’Afrique au congrès de la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF) tenu à Vienne (Autriche) en mai 1958, l’organisation féminine continentale s’appelait « Conférence des femmes africaines ». Elle prendra le nom d’ «Organisation panafricaine des femmes » au congrès de Dakar en 1974. Les objectifs visés étaient, entre autres, l’émancipation de la femme africaine, la libération totale du continent africain du joug colonial, l’élimination de l’apartheid et l’instauration d’une justice commune qui défend les droits de l’Homme.
La célébration du 31 juillet instituée par le même congrès de Dakar, offre aux Africaines un cadre permanent d’échange avec leurs gouvernements sur les contraintes majeures à leur bien-être et au développement du continent.
Le choix du thème de ce 52è anniversaire de l’OPF s’explique par le fait que l’éducation des femmes et des filles s’avère essentielle pour le développement économique, social et politique de nos Etats. Elle contribue, dans une large mesure, à améliorer le revenu, la santé, la nutrition et est en étroite corrélation avec le bien-être des familles et de la société.
Le droit des femmes et des filles à l’éducation est énoncé dans de nombreux textes internationaux dont la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention relative aux droits de l’enfant. L’importance primordiale de l’éducation de ces deux couches est confirmée par toutes les grandes conférences des Nations Unies, notamment la Conférence Mondiale sur l’Education pour Tous organisée à Jomtien en 1990.
Cependant, les résultats restent mitigés et varient d’un pays à un autre. Pour l’Afrique, vu la faiblesse de l’enseignement technique, technologique et professionnel dans le système éducatif des pays, l’employabilité demeure une problématique particulière pour les femmes qui sont peu nombreuses, sinon absentes du système. Cela se solde pour elles par des emplois peu rémunérateurs et par une absence des instances de prise de décisions.
Campagne agricole 2014-2015 en 3e région
La croisade contre la fraude des engrais se poursuit
Le ministre du Développement rural, le Dr Bokari Tréta, accompagné d’une forte délégation s’est entretenu le 24 juillet dernier au gouvernorat de Sikasso avec les cadres des services relevant de son département, ceux de l’Economie et des Finances, du Commerce et le représentant de la Chambre régionale d’agriculture de Sikasso.
La visite de Bokari Tréta avait deux objectifs majeurs : faire le point de la campagne agricole 2014-2015 qui suscite les inquiétudes légitimes des producteurs en raison de la rareté des pluies dans certaines zones de la région (voir article de F. Diabaté dans l’Essor du 29 juillet dernier) et des cas de fraude signalés sur les engrais. Une importante quantité de ces engrais a, en effet, été saisie par les directions régionales des douanes et du commerce et de la concurrence.
Dans son exposé, le directeur régional de l’agriculture sortant, Seydou Kéïta, décrit une campagne agricole 2014-2015 qui a démarré dans des conditions socio-économiques relativement favorables caractérisées par une situation alimentaire assez satisfaisante du fait des bons résultats enregistrés lors de la campagne précédente.
Le point d’orgue de la rencontre a été la distribution d’engrais subventionnés. Des fraudes ont été constatées sur ces engrais dont des quantités importantes ont été saisies par les services régionaux de la douane et du commerce et de la concurrence.
Le ministre Tréta, on se rappelle, avait fermement mis en garde contre toute fraude sur les engrais subventionnés et donné l’assurance que des sanctions tomberont sur tout contrevenant à la mesure. Selon le directeur régional de l’agriculture, 273.658 paysans ont bénéficié à la fin juillet de la subvention sur les engrais pour le riz et le maïs.
La région de Sikasso a enregistré pour ce mois de juillet, environ 134.673,408 tonnes d’engrais subventionnés placés sur une prévision de 168.343,3 tonnes, soit 80 % de taux de couverture. C’est sur ces quantités placées auprès des paysans que des tentatives d’exportations d’engrais vers des pays voisins ont été enrayées par les services régionaux de répression de la fraude, notamment la douane et le commerce et la concurrence.
Le ministre Tréta a demandé des explications sur les fraudes et sur les sanctions infligées, à savoir une amende financière en lieu et place d’une peine privative de liberté, comme le département l’aurait souhaité. Des paysans bénéficiaires de cautions techniques ont vendu leurs documents à des opérateurs économiques désireux d’exporter ces engrais.
Le colonel Ahmed Ag Boya, le dircteur régional de la douane, a confirmé que ses services ont saisi 23 tonnes d’engrais. Issa Idrissa Maïga, le directeur régional du commerce et de la concurrence a, lui rappelé que ce sont 216 sacs d’engrais, dont 146 au poste frontalier de Hérémakono et 70 à Yorosso, qui ont été interceptés alors qu’ils étaient acheminés vers le Burkina Faso.
Le dossier des engrais saisis a été référé au procureur du tribunal de première instance de Sikasso qui avait le choix entre une transaction (amende) financière à infliger ou appliquer une peine privative de liberté variant entre 1 et 5 ans de prison.
Le magistrat a choisi la première variante. Les sacs saisis ont été vendus aux enchères publiques et l’argent récolté (3 millions de Fcfa) a été versé au compte du Trésor public, a assuré Issa Idrissa Maïga.
Centre national d’appui à la lutte contre la maladie
Des performances à améliorer
Le centre national d’appui à la lutte contre la maladie (CNAM) apporte depuis quelques années, un précieux accompagnement aux programmes de lutte contre les maladies mais aussi dans la mise au point de stratégies innovantes dans la prise en charge des préoccupations de santé publique.
L’établissement a tenu le 24 juillet dernier la 19e session de son conseil d’administration dans ses locaux. Les travaux étaient présidés par le Dr Ibrahima Coulibaly, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.
L’ordre du jour portait sur l’examen du rapport d’activités du premier semestre de l’année en cours et du bilan financier pour la même période. Les administrateurs ont globalement apprécié les résultats atteints par le Centre et ont invité la direction générale de l’établissement à garder le cap sur les progrès.
Il est sans doute utile de rappeler que le CNAM a vu le jour sur les cendres de l’ex-Institut Marchoux. Il est devenu un outil essentiel dans la lutte contre les maladies et dans la mise en œuvre des politiques de prévention par la vaccination. A cet effet, le centre, à travers sa vitrine le Centre de développement des vaccins (CVD), participe à des études, à des essais cliniques sur des candidats vaccins à l’échelle nationale, africaine voire mondiale. Cette unité de pointe est un centre de référence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle est à l’origine de l’introduction de certains antigènes dans le Programme élargi de vaccination (PEV) de routine dans notre pays. Le CNAM assure aussi des missions classiques de soins, de formation et de recherche. A ce propos, on note que durant le premier semestre de l’année, le service de dermatologie a réalisé 16 998 consultations externes. En outre 72 nouveaux cas de lèpre ont été dépistés. 1 343 patients ont été reçus pour des examens biologiques de laboratoire et 208 autres ont été soumis au diagnostic de la lèpre.
Par ailleurs, la petite unité de soins, d’accompagnement et de conseils des personnes vivant avec le Vih (USAC) du centre aussi a réalisé plus de 3 469 consultations médicales dont 127 inclusions sous antirétroviraux (ARV).
Source (AMAP)