Infos ou intox :Kadhafi bientôt au Mali ?

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Le Guide de la révolution a de sérieux déboires. C’est désormais de notoriété publique, sa chute n’est plus qu’une question d’heures. Peut-même qu’au moment où vous lisez cette rubrique, il aura déjà fui, comme avant lui deux autres autocrates et dictateurs arabes, Ben Ali de Tunisie et Moubarak d’Egypte, ou sera déjà mort, les armes à la main et la haine au cœur.
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rnLes deux éventualités sont de mise. Kadhafi peut mourir, d’une mort peu glorieuse, tué par un peuple en colère qu’il a maintenu dans le carcan et mené d’une main de fer depuis des décennies. Il peut aussi fuir, d’une fuite également peu glorieuse. Mais pour aller où ? Il n’a plus d’amis. Ces anciens assistés ne lui tendent plus la main, encore moins la perche. Pourtant, selon certains apprentis sorciers, le frère Mouammar pourrait trouver refuge ici-même au Mali, dans sa belle et grande maison de Tombouctou où il pourrait bénéficier de l’appui de certains membres des communautés touarègues et arabes. Pour preuve, pour aider le frère Mouammar à massacrer son peuple, ce sont des combattants touaregs maliens qui ont été appelés en renfort (Le Coq du 28 février 2011). L’information n’est pas à prendre à la légère, le Guide ne guidant plus aucun Libyen, se serait rabattu sur des mercenaires étrangers. Et qui trouver de mieux que ces combattants touaregs toujours à l’affût de coups juteux et sulfureux ?
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rnLes rebelles touaregs, amis d’AQMI ?
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Les pétrodollars leur permettront de compléter les commissions perçues sur les rançons payées pour libérations d’otages occidentaux. Justement, trois des otages d’Areva enlevés au Niger et détenus au Mali par AQMI viennent d’être libérés (L’Aube du 28 février 2011). Selon le confrère, les autorités maliennes et françaises n’ont pas directement participé aux négociations. « Pas directement », autrement dit, ayant, comme plusieurs autres autorités, des relais dans ce grand Sahara où chacun possède sa grotte, Maliens et Français se sont rabattus sur les désormais traditionnels « intermédiaires et négociateurs ». Dans cette affaire, ce sont Iyad Ag Ghali, dirigeant du MPA (mouvement populaire de l’Azaouad), une des composantes les plus virulentes de la rébellion au Nord Mali, et Hama Ag Bibi, député et porte-voix du mouvement Alliance du 23 mai pour le changement fondé, entre autres, par le tristement célèbre bandit de grands chemins Ibrahim Ag Bahanga. Le premier a des entrées très larges dans les chancelleries libyennes, partout dans les pays de la bande sahélo saharienne. Le second, après ses déconvenues avec les forces armées et de sécurité maliennes, s’est réfugié en Libye où il a longtemps séjourné. On affirme que les deux ne cessent de s’inviter à la table libyenne et sont royalement traités par le sinistre colonel libyen. Ce ne serait donc que justice et reconnaissance du ventre s’ils décidaient à accueillir le Libyen déchu au Mali. Mais certainement pas à Tombouctou. Il sera plus pratique de lui dénicher sa grotte à lui. Même s’il ne pourra malheureusement pas y planter sa très chère tente. Toujours est-il que personne ne dira plus que certains Touaregs n’ont pas de contacts avec les terroristes d’AQMI.
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rnIntalla petit-fils, bientôt condamné ?
rnUn autre saigneur de guerre qui va bientôt défrayer la chronique, c’est Intallah. Le vieux a de bons fils. Un a été maire de la commune de Kidal. Un autre est député à l’Assemblée nationale. Mais c’est d’avoir un petit-fils qu’il risque de pâtir. En effet (Le Hoggar du 28/02/11), Intallah Ag Atiyoub, le petit-fils du vieux, est devant la justice où il va répondre de crimes comme braquage et attaque à main armée d’un camion forain, vols, destructions de biens d’autrui, non assistance à personnes en danger, tentative de meurtre sur un porteur d’uniforme. La scène se serait déroulée sur l’axe Kidal-Ménaka. Le jeune Intallah et deux comparses, ayant une grande expérience de coupeurs de route et bandits de grands chemins, ont entrepris de faire arrêter le camion, fouiller et délester de leurs biens les passagers, endommager le camion, et abandonner tout ce beau monde en plein désert. Les bandits n’ont été arrêtés que grâce à l’initiative et au courage d’un militaire touareg : Idoual Ag Senna. Acte assez louable mais qui, surtout, prouve que tous les membres de la communauté touarègue ne sont pas des bandits, des voleurs et des assassins à l’image d’un Bahanga. Que parmi ces communautés, il y en a sur lesquels l’Etat peut compter pour leur loyauté, leur patriotisme, leur citoyenneté et leur civisme. Bravo Idoual.
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rnCheick Tandina
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